mardi 20 juin 2006

Maroc (7) : les receptions de l'ambassadeur sont toujours un succès

Dusse je avouer la raison de mon empressement à poser mes pieds sur le sol marocain, en toute honnêté, je ne pourrais pas que pretexter les délices de l'invitation au voyage (même si je crois fermemement à ses pouvoirs régénérants^^). Ma décision fut prise le moment où ma mère m'annonça que les participants de cette conférence (dont nous passerons sous silence la première journée...) étaient conviés à une reception chez l'ambassadeur français au Maroc. Enfin j'allais pouvoir répondre à une interogation qui a bercé mon enfance.
Avec les Ferrero Rochers, les receptions de l'ambassadeur sont-elles toujours un succès ? suivi du corrolaire évident à mes yeux, chaque reception de nos officiels inclut-elle une montagne de ces chocolats ?
Mais avant d'enfoncer ses dents dans la mince croûte pralinée et noisetée, il faut les mériter les Ferrero Rochers et cela passe d'abord par trouver la localisation exacte de l'antre de notre premier diplomate.
Rabat s'était découvert sous nos yeux comme une ville à trois quartiers, le centre-ville gorgeant d'habitants se massant dans des petits immeubles en béton, la quartier des affaires, le Riyad, et le quartier des nouveaux riches et de leurs villas sur la route de l'aéroport. Sur le chemin de la résidence de l'ambassadeur, notre carte mentale s'erichit d'une quatrième, le quartier -traditionnel- des ambassades. Moins commun en revanche leur excentration de la ville. On y accède par une bretelle de l'autoroute. Roulés dix kilomètres, la route se bordent d'habitations que l'on devine au delà de murets protecteurs. Autre bizarrerie, le repère est kilométrique et ne s'embarasse pas de numéros de rues. Ainsi, M. l'ambassadeur habite au kilomètre 6, 6. Evidemment, cela invite aux erreurs pour peu que l'on aille dans la mauvaise direction! Nous faillîmes nous inviter au Canada puis au Yemen puis résistâmes à la tentation de la République bolivarienne du Venezuela avant de retrouver la vue familière du gendarme français!
C'est là que le visiteur plonge dans le monde d'Alice au pays des Merveilles. L'entrée de la Résidence (car apparément les receptions pour plus de charme ne se font pas dans l'ambassade mais dans le logement de fonction, pas forcément continu^^) aurait pu me clouer au sol si ma mère ne m'avait pas exortée à plusieurs reprises à avancer.
L'architecte auteur des lieux avait sûrement deux idoles dans sa vie, les Grecs et Le Corbusier. Un pédiluve tout en longueur introduit le visiteur qui s'étonne de voir ces colonnes qui rejoignet sans toit la ciel le tout teinté par une céramique bleue piscine. Bleu, blanc harmonie des îles du Péloponèse.
Au fur et à mesure que l'on s'engage dans l'allée, on découvre des petites alcoves avec bancs et tables pour sirôter thé et journaux. Puis les colonades rejoignent un gros cube qui est (le sas) l'entrée de la résidence. Un rez de chaussée tout en parallélogramme et pans inclinés dévoilant une centaine de mètres carrés de parquet que vient chatouiller l'herbe du jardin. Au centre de cet marrée de bois, un cube en verre, probablement le salon d'hiver!
Les yeux étant servis, ce fut le tour de l'estomac. Petits fours à la française (sandwhich jambon ou fromage), foie gras, toast avec saumon ou gigot froid mais aussi à la marocaine avec des canapés au rouget, yaourt au concombre, guacuamole, mousse au chocolat, crumble aux fruits et bien sûr patisseries orientales le tout arrosé de jus d'orange frais, champagne, eau ou vin :) Heureusement les quantités étaient petites et la manne vite engloutie, une auto-régulation toute discrète.
Le jardin de la résidence tout en quadrilatères et vases bleus, la géométrie de cette demeure était dés plus frappantes... Cependant l'excentricité de cette remarque fut détruite par Laurent Van der W., le chef de logistique informatique de l'Ina lorsqu'il s'exclma... "c'est exactement le même style qu'à Kuala Lumpour, toutes les résidences diplomatiques françaises ont dû être faîtes sur le même modèle!"...
Ultime illusion perdue au cours de cette soirée, une reception diplomatique peut être parfaite même sans Ferrero Rochers ou ambassadeur (puisqu'il n'était pas encore nommé ^^, son conseiller culturel remlissait avec joie ses souliers de calif!)... snnniff, que sont les Ferrero Rochers devenus ?... sniif!


Pour garder un souvenir de ces festivités dans ce lieu mémorable, une petite photo de famille de ces participants qui ont fait de c séjour une réussite.
De gauche à droite Saïd du Rwanda et fan de l'équipe de France et de la Coupe du monde, moi fermant les yeux face à l'éclat diabolique de mon cruel flash, Bakari du Mali, le sénégalais Hamet toujours digne et impérial dans son boubou imaculé (ce monsieur, éxégète de Senghor est un grand homme, posé, sage et courageux) et le toujours ouriant Yoda du Burkina-Fasso.


2 commentaires:

Anonyme a dit…

Super drôle et bien vu. Bravo pour cet article de ta chronique marocaine. signé @.

Andrea a dit…

Merci, il faut croire que nous avons été nombreux à être berçés dans notre enfance par les succulents Ferrero Rochers :p