Les murmures errant d'un esprit quand les étoiles virent au bleu...
mercredi 7 juin 2006
Alea jacta est
Ibant obscuri sola sub nocte per umbram perque domos Ditis vacuas et inania regna : quale per incertam lunam sub luce maligna est iter in silvis, ubi caelum condidit umbra Iuppiter, et rebus nox abstulit atra colorem.
Virgile, Enéide, VI, 268 - 281
5 commentaires:
Anonyme
a dit…
Même au delà du Rubicon on peut trouver des rayons de soleil :)
Les heures précédant LE grand O mythique de sciences-po sont toujours infernales mais j'ose espéré qu'un timide rayon de soleil m'accueillera à l'arrivée lorsqu'un jour Sciences-po daignera me transmettre quelque chose qui s'approche d'un relever de note. en attendant, il faut humblement croire en ma bonne étoile en espérant que ce jour là elle n'était ni obscure ni aux abonnés absents... ce ne sera pas le Pullitzer mais j'espère que cela ne sera pas la Beresina on plus. On verra bien de toute manière les dés en sont jetés.
"Ils allaient, obscurs, dans la nuit solitaire à travers l'ombre, les demeures vides et les palais sans consistance de Dis"... Ces vers, quasi incantatoires dans quelque langue que ce soit, ne m'ont jamais semblé désespérés. J'imagine une nuit sombre que perce le chant d'une seule, unique et ravissante étoile : la voix de Virgile pour jamais éternelle, sublime souffle orphique échappant à la mort.
Je n'ai jamais vu dans ses vers une ode au desespoir mais plutôt la (ma) representation visuelle et littéraire qu'est l'avancée vers l'inconnu, la traversé du présent à taton et à l'aveuglette (mon père appelle cela poétiquement disparaître dans le brouillard) en attendant de trouver la sortie, ou une autre route dont on peut relonger le bord.
Il n'est pas étonnant que l'absence de lumière soit perçue négativement, qui génère une impression de danger. Cependant, je me suis rappelée récemment que si le diable (dia-bolus), au contraire du symbole (sym-bolus), est "celui qui désunit", Lucifer est aussi "celui qui (ap)porte la lumière". Les mondes du dessous (ou inconscient ?) sur lesquels cette double entité règne ne sont peut-être qu'une forme dangereuse mais nécessaire d'élucidation. C'est pourquoi la figure de Dis (ou Hadès) m'a toujours semblé marquer dans ces vers le début d'une initiation plus lumineuse qu'il n'y paraît de prime abord.
5 commentaires:
Même au delà du Rubicon on peut trouver des rayons de soleil :)
Les heures précédant LE grand O mythique de sciences-po sont toujours infernales mais j'ose espéré qu'un timide rayon de soleil m'accueillera à l'arrivée lorsqu'un jour Sciences-po daignera me transmettre quelque chose qui s'approche d'un relever de note. en attendant, il faut humblement croire en ma bonne étoile en espérant que ce jour là elle n'était ni obscure ni aux abonnés absents... ce ne sera pas le Pullitzer mais j'espère que cela ne sera pas la Beresina on plus. On verra bien de toute manière les dés en sont jetés.
"Ils allaient, obscurs, dans la nuit solitaire à travers l'ombre, les demeures vides et les palais sans consistance de Dis"... Ces vers, quasi incantatoires dans quelque langue que ce soit, ne m'ont jamais semblé désespérés. J'imagine une nuit sombre que perce le chant d'une seule, unique et ravissante étoile : la voix de Virgile pour jamais éternelle, sublime souffle orphique échappant à la mort.
Je n'ai jamais vu dans ses vers une ode au desespoir mais plutôt la (ma) representation visuelle et littéraire qu'est l'avancée vers l'inconnu, la traversé du présent à taton et à l'aveuglette (mon père appelle cela poétiquement disparaître dans le brouillard) en attendant de trouver la sortie, ou une autre route dont on peut relonger le bord.
Il n'est pas étonnant que l'absence de lumière soit perçue négativement, qui génère une impression de danger. Cependant, je me suis rappelée récemment que si le diable (dia-bolus), au contraire du symbole (sym-bolus), est "celui qui désunit", Lucifer est aussi "celui qui (ap)porte la lumière". Les mondes du dessous (ou inconscient ?) sur lesquels cette double entité règne ne sont peut-être qu'une forme dangereuse mais nécessaire d'élucidation. C'est pourquoi la figure de Dis (ou Hadès) m'a toujours semblé marquer dans ces vers le début d'une initiation plus lumineuse qu'il n'y paraît de prime abord.
B'sous, Connie ! :)
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