Film d'archive, détruit par le syndrôme du vinaigre.
Pour les vraiment curieux qui se demandent quel était le contenu de cette mystérieuse conférence qui vous vaut une dizaine de posts en une semaine ou pour les passionés des archives (une belle cause à défendre, croyez-moi!). Pour ces derniers, je vous invite chaleureusement et avec reconnaissance à signer la pétition ci-dessous pour la sauvegarde de ce patrimoine 'invisible et immatériel'. Merci :)
Pour les vraiment curieux qui se demandent quel était le contenu de cette mystérieuse conférence qui vous vaut une dizaine de posts en une semaine ou pour les passionés des archives (une belle cause à défendre, croyez-moi!). Pour ces derniers, je vous invite chaleureusement et avec reconnaissance à signer la pétition ci-dessous pour la sauvegarde de ce patrimoine 'invisible et immatériel'. Merci :)
Journées panafricaines sur la sauvegarde des archives audiovisuelles
Rabat, 19-21 juin 2006
Conclusions des Journées
par Hamet Ba (RTS, Sénégal), Saïd Mutanguha (Télévision du Rwanda), et
Constance Jamet (Ecole de Journalisme de Sciences Po, Paris)
A l’initiative de l’Institut national français de l’audiovisuel et du ministère de la Communication du Maroc, avec le concours du ministère français des Affaires étrangères, de l’Organisation internationale de la Francophonie et de la Fédération internationale des archives de télévision, du 19 au 21 juin 2006, se sont tenue à Rabat les premières journées panafricaines sur la sauvegarde des archives audiovisuelles .
Procédant à l’ouverture officielle de ces premières journées panafricaines, le ministre de la Communication du Maroc, Nabil Benabdallah, est revenu sur l’importance de la sensibilisation de l’opinion publique, sur l’importance de la préservation du patrimoine audiovisuel, tout en insistant sur les bénéfices de la la convention de partenariat qui lie depuis le 27 septembre 2005, le ministère de la Communication du Maroc et l’Institut national de l’audiovisuel.
Quant à Emmanuel Hoog, Président directeur général de l’Ina et Président de la FIAT, il a expliqué les enjeux tant politiques, culturels, éducatifs que commerciaux des archives audiovisuelles à l’ère du numérique.
Ainsi a-t- il insisté sur le rôle des archives audiovisuelles dans la promotion de la diversité culturelle et sur la nécessité de leur numérisation afin « de ne pas rater le tournant de toute entreprise de communication de demain » et être présent au concert culturel des nations.
En plus de cet aspect patrimonial, la numérisation reste le moyen le plus fiable pour la multiplication des formats de distribution des contenus (DVD, Radio, Internet, TV)
Par ailleurs ces premières journées panafricaines sur la sauvegarde des archives audiovisuelles ont été une occasion de diagnostiquer les dangers qui menacent les archives audiovisuelles : à savoir la fragilité des supports et l’obsolescence des matériels de relecture.
Ici il a été recommandé de considérer la numérisation non pas comme une fin en soi, mais plutôt comme un moyen. Ainsi, il est question de numériser avec comme objectif la constitution de fichiers éternels et non de supports pérennes.
Au de-là de ces aspects technologiques, les journées panafricaines ont été une opportunité d’échange d’expériences en rapport avec les projets de sauvegarde dans les pays du Sud.
A ce propos, il a été rappelé l’importance de la sensibilisation des décideurs et de la coopération bilatérale et multilatérale, avec comme illustration les projets de sauvegarde et de numérisation des archives audiovisuelles d’Afghanistan, du Mali et du Niger .
S’agissant de la problématique du soutien aux projets de sauvegarde et de numérisation des archives des pays du Sud, les représentants des différents partenaires, dont l’Ina, la FIAT, le ministère français des Affaires étrangères, l’UNESCO , l’OIF et le CIRTEF, ont réitéré leur engagement pour le soutien des initiatives de sauvegarde tout en rappelant les critères de sélection des projets à accompagner.
En plus de la coopération Nord-Sud, et à l’image des services offerts par le Centre cinématographique marocain, les journées panafricaines sur la sauvegarde des archives audiovisuelles ont insisté sur l’avantage des initiatives régionales et de la coopération Sud-Sud .
Dans le même ordre d'idées, l'intervention de Faiçal Laraichi, Président de la SNRT, a confirmé l'importance d'une volonté politique dans ce combat pour la sauvegarde du patrimoine audiovisuel.
Il a souligné que "au delà des moyens techniques, les principaux capitaux ou richesses des institutions audiovisuelles sont avant tout, les ressources humaines et les archives.
Malgré la diversité des traitements documentaires, les archivistes ont aujourd'hui à leur portée l'indexation automatisée mais ils gagneraient à fédérer des outils et des procédures, entre francophones par exemple.
Un modèle de la prise de conscience de l'état, de l'importance et des perspectives de valorisation des archives audiovisuelles a été largement illustré par l'exposé du président de la SNRT du Maroc.
Il se dégage nettement que la numérisation suppose la créativité.
Le plan de sauvegarde de l'INA, bien que bénéficiant de grands moyens, peut être rapporté à de petits volumes avec des budgets modestes, comme c'est le cas dans la plupart des pays du Sud.
Un plan de sauvegarde passe par une préparation en amont comme en aval, et avec des stratégies évolutives selon le progrès technologique.
Il est ici impératif de disposer d'un inventaire précis et le plus complet possible des fonds à numériser aussi bien en termes de volumes, que de supports et de contenus.
Les usages multiples de cette numérisation par le plus grand nombre doivent tenir compte des différents publics, comme cela a été démontré par l'INA qui a entrepris une politique de commercialisation de ses archives et multiplié les initiatives comme Inamedia, ina.fr et Jalons, sites destinés respectivement à l’exploitation commerciale, au grand public et à l'éducation.
De la même façon, un retour sur l'expérience du logiciel AIME en Afrique a fait l'objet de plusieurs témoignages d’utilisateurs. Comme illustration des utilisations possibles des archives numérisées, des projections sur le président Moussa Traoré du Mali, sur Léopold Sedar Senghor, dont on célèbre actuellement l'année, sur le théâtre nigérien, sur Porto Novo (Bénin), et sur le Maroc ont été proposées.
Les premières journées panafricaines sur la sauvegarde des archives ont été sans conteste l'occasion de nouer des contacts, d'ouvrir de nouvelles perspectives de projets d'aide pour les archives du sud.
C'est, en effet, la première fois qu'autant de partenaires se réunissent en même temps pour discuter de la problématique de la sauvegarde des archives audiovisuelles en Afrique.
L'ensemble des participants et des organisateurs remercient chaleureusement le Royaume du Maroc pour son accueil et la grande réussite de l'organisation des premières journées panafricaines sur la sauvegarde des archives audiovisuelles à Rabat, du 19 au 21 juin 2006.
Tout en souhaitant vous retrouver tous le 27 octobre 2006 à Madrid, journée mondiale du patrimoine audiovisuel et date de démarrage de la prochaine conférence annuelle de la FIAT, nous gardons le ferme espoir que tout un chacun aura contribué en ce jour du 27 octobre à sensibiliser décideurs et utilisateurs sur la nécessité de pérenniser les archives audiovisuelles
Rabat, 19-21 juin 2006
Conclusions des Journées
par Hamet Ba (RTS, Sénégal), Saïd Mutanguha (Télévision du Rwanda), et
Constance Jamet (Ecole de Journalisme de Sciences Po, Paris)
A l’initiative de l’Institut national français de l’audiovisuel et du ministère de la Communication du Maroc, avec le concours du ministère français des Affaires étrangères, de l’Organisation internationale de la Francophonie et de la Fédération internationale des archives de télévision, du 19 au 21 juin 2006, se sont tenue à Rabat les premières journées panafricaines sur la sauvegarde des archives audiovisuelles .
Procédant à l’ouverture officielle de ces premières journées panafricaines, le ministre de la Communication du Maroc, Nabil Benabdallah, est revenu sur l’importance de la sensibilisation de l’opinion publique, sur l’importance de la préservation du patrimoine audiovisuel, tout en insistant sur les bénéfices de la la convention de partenariat qui lie depuis le 27 septembre 2005, le ministère de la Communication du Maroc et l’Institut national de l’audiovisuel.
Quant à Emmanuel Hoog, Président directeur général de l’Ina et Président de la FIAT, il a expliqué les enjeux tant politiques, culturels, éducatifs que commerciaux des archives audiovisuelles à l’ère du numérique.
Ainsi a-t- il insisté sur le rôle des archives audiovisuelles dans la promotion de la diversité culturelle et sur la nécessité de leur numérisation afin « de ne pas rater le tournant de toute entreprise de communication de demain » et être présent au concert culturel des nations.
En plus de cet aspect patrimonial, la numérisation reste le moyen le plus fiable pour la multiplication des formats de distribution des contenus (DVD, Radio, Internet, TV)
Par ailleurs ces premières journées panafricaines sur la sauvegarde des archives audiovisuelles ont été une occasion de diagnostiquer les dangers qui menacent les archives audiovisuelles : à savoir la fragilité des supports et l’obsolescence des matériels de relecture.
Ici il a été recommandé de considérer la numérisation non pas comme une fin en soi, mais plutôt comme un moyen. Ainsi, il est question de numériser avec comme objectif la constitution de fichiers éternels et non de supports pérennes.
Au de-là de ces aspects technologiques, les journées panafricaines ont été une opportunité d’échange d’expériences en rapport avec les projets de sauvegarde dans les pays du Sud.
A ce propos, il a été rappelé l’importance de la sensibilisation des décideurs et de la coopération bilatérale et multilatérale, avec comme illustration les projets de sauvegarde et de numérisation des archives audiovisuelles d’Afghanistan, du Mali et du Niger .
S’agissant de la problématique du soutien aux projets de sauvegarde et de numérisation des archives des pays du Sud, les représentants des différents partenaires, dont l’Ina, la FIAT, le ministère français des Affaires étrangères, l’UNESCO , l’OIF et le CIRTEF, ont réitéré leur engagement pour le soutien des initiatives de sauvegarde tout en rappelant les critères de sélection des projets à accompagner.
En plus de la coopération Nord-Sud, et à l’image des services offerts par le Centre cinématographique marocain, les journées panafricaines sur la sauvegarde des archives audiovisuelles ont insisté sur l’avantage des initiatives régionales et de la coopération Sud-Sud .
Dans le même ordre d'idées, l'intervention de Faiçal Laraichi, Président de la SNRT, a confirmé l'importance d'une volonté politique dans ce combat pour la sauvegarde du patrimoine audiovisuel.
Il a souligné que "au delà des moyens techniques, les principaux capitaux ou richesses des institutions audiovisuelles sont avant tout, les ressources humaines et les archives.
Malgré la diversité des traitements documentaires, les archivistes ont aujourd'hui à leur portée l'indexation automatisée mais ils gagneraient à fédérer des outils et des procédures, entre francophones par exemple.
Un modèle de la prise de conscience de l'état, de l'importance et des perspectives de valorisation des archives audiovisuelles a été largement illustré par l'exposé du président de la SNRT du Maroc.
Il se dégage nettement que la numérisation suppose la créativité.
Le plan de sauvegarde de l'INA, bien que bénéficiant de grands moyens, peut être rapporté à de petits volumes avec des budgets modestes, comme c'est le cas dans la plupart des pays du Sud.
Un plan de sauvegarde passe par une préparation en amont comme en aval, et avec des stratégies évolutives selon le progrès technologique.
Il est ici impératif de disposer d'un inventaire précis et le plus complet possible des fonds à numériser aussi bien en termes de volumes, que de supports et de contenus.
Les usages multiples de cette numérisation par le plus grand nombre doivent tenir compte des différents publics, comme cela a été démontré par l'INA qui a entrepris une politique de commercialisation de ses archives et multiplié les initiatives comme Inamedia, ina.fr et Jalons, sites destinés respectivement à l’exploitation commerciale, au grand public et à l'éducation.
De la même façon, un retour sur l'expérience du logiciel AIME en Afrique a fait l'objet de plusieurs témoignages d’utilisateurs. Comme illustration des utilisations possibles des archives numérisées, des projections sur le président Moussa Traoré du Mali, sur Léopold Sedar Senghor, dont on célèbre actuellement l'année, sur le théâtre nigérien, sur Porto Novo (Bénin), et sur le Maroc ont été proposées.
Les premières journées panafricaines sur la sauvegarde des archives ont été sans conteste l'occasion de nouer des contacts, d'ouvrir de nouvelles perspectives de projets d'aide pour les archives du sud.
C'est, en effet, la première fois qu'autant de partenaires se réunissent en même temps pour discuter de la problématique de la sauvegarde des archives audiovisuelles en Afrique.
L'ensemble des participants et des organisateurs remercient chaleureusement le Royaume du Maroc pour son accueil et la grande réussite de l'organisation des premières journées panafricaines sur la sauvegarde des archives audiovisuelles à Rabat, du 19 au 21 juin 2006.
Tout en souhaitant vous retrouver tous le 27 octobre 2006 à Madrid, journée mondiale du patrimoine audiovisuel et date de démarrage de la prochaine conférence annuelle de la FIAT, nous gardons le ferme espoir que tout un chacun aura contribué en ce jour du 27 octobre à sensibiliser décideurs et utilisateurs sur la nécessité de pérenniser les archives audiovisuelles
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