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Comme Michel Dauzat voulait depuis son arrivée tremper ses lèvres dans un thé à la menthe en grignotant des patisseries, on nous expliqua qu'on ne trouverait pas mieux qu'à la térasse de la Kasbah des Oudaïa.
Les fortifications entourent la Kasbah. Contre elles, s'addosse sur toute sa longueur le jardin andalou, le jardin du Luxembourg local apparément ! Au loin, un panorama de la Rabat moderne avec son enchevetrement de constructions en béton.
La Kasbah est bâtie sur un fortin plus ancien d'origine romaine. Un fort primitif fut érigé comme en 1150 par les califs alors au pouvoir. Toutefois son histoire ne débute qu’avec les Almohades qui en font un ribat surplomblant l'embouchure du Bou Regreg. Cette dynastie la transforme en une petite forteresse, une ligne de défense frontalière. Dans les premiers temps de la conquête musulmane, les ribats protègent les routes commerciales mais diffusent aussi l'islam, offrant gîtes pour les voyageurs et refuges pour les mystiques.
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La porte de la Kasbah des Oudaïa resta longtemps murée et servit de prison. Elle ne fut dégagée des plâtras qui masquaient ses arabesques et caractères koufiques, qu'en 1916. Elle commandait l'entrée de la Kasbah et donnait accès à l'ancien chemin de ronde.
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Cette rapide visite achevée, il était temps de réaliser le voeu de Michel et de se désaltérer avec un thé à la menthe mais sans les patisseries car inexistantes (en même temps cela vaut mieux sinon on aurait souffert d'une overdose de
sucre)... Pour l'occasion, j'avais décidé de faire fi de ma trinité d'interdits (ni café, ni thé, ni chocolat chaud...!) pour voir si par hasard je n'étais pas en train de me priver d'une grande histoire d'amour gastronomique. Hélas, que de désenchantement! Si la première gorgée passe bien, la haute teneur en sucre du breuvage saisit immédiatement à la gorge et comme je ne suis pas une adepte de Beghin Say, j'ai aussitôt déclaré forfait! Mais parait-il que c'est très sucrés qu'on les fait alors!
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Les toits de Rabat dépassant des remparts. Le choc de deux traditions architecturales :)
Autre animal de la Kasbah que je ne pouvais oublier de mentionner fut mon modèle le plus docile. Non seulement elle ne bougea pas d'un centimètre mais elle a en plus eu l'élégance d'accorder ses 'habits' au décor!
*essuyant vos sifflets* Cependant, vu qu'elle ne manifestait aucune réaction lorsque je lui soufflais sur les pattes et qu'il me semble que la blatte a des poils très sensibles, je me demande si elle était toujours en vie. Tout simplement peut-être est-elle très rusée de se la jouer si sphinx!
Et pour cloturer ce chapitre sur note de beauté, luxe, calme et volupté (traduisez, pour me faire pardonner), je vous laisse avec l'océan !
La mer
La mer
Qu'on voit danser le long des golfes clairs
A des reflets d'argent
La mer
Des reflets changeants
Sous la pluie
La mer
Au ciel d'été confond
Ses blancs moutons
Avec les anges si purs
La mer,
Bergere d'azur infinie.
Je dois confesser que si Lost n'exercera jamais sur moi la même fascination quasi religieuse que X-Files, j'ai beaucoup de tendresse pour Shannon, un des personnages avec Sawyer qui a le plus de mal à trouvé sa place dans la jungle (NB: Scénaristes de Lost, je vous haïs!).
Ps : Comme tu l'avais réclamée, une petite dédicace pour toi Nono ^____^
5 commentaires:
Arf, le thé vert à la menthe est le seul que je puisse boire. Va savoir si ce n'est pas parce que le sucre masque le goût !... Plus sérieusement, je suis étonnée que tu puisses raconter ces différentes expéditions avec un tel luxe de détails. Quelle mémoire ! Ca me laisse vraiment songeuse pour ce qui me concerne. Et pour ce qui te concerne ? Ca me conforte dans l'idée que tu n'as vraiment pas choisi cette voie pour rien ! B'sous b'sous, Connie.
Salam aleikum Connie !
Merci pour la photo ac la charmante djellaba à pompom ! Elle te va à ravir ;o).
Et bravo pour la suite du récit marocain. J'avais une grosse envie de lecture blogesque, dc la je suis comblée ! et effectivement je suis moi aussi admirative de tous ces détails et anecdotes historiques. Sans parler des photos (perso, j'ai bien aimé les cigognes).
Je vais de ce pas lire le volet N°5 !
Pour la grosse envie de lecture bloggesque, je dois égalmement te remercier Noémie avec des entrées en rafale sur Lost in Jerusalem. A chaque fois, ,j'apprends plin de choses nouvelles ^^
Hmm le volet 5 ainsi que le 6 perdu dans les brouillons sont beaucoup plus trivials je le crains^^
Quant à la mémoire, remercions quand même internet qui permet de revérifier des éléments très importants que vous devez mettre mais dont vous ne vous souvenez plus!
Tu sais Marie, je n'ai pas une mémoire si souple que ça, elle ne retient que l'annecdote, les petits détails amusants, j'essaie aussi de bien cataloguer ce que je ressens histoire de ne pas finir come à mon premier concert des Corrs complètement amnésique. Par contre, dés qu'il faut du sérieux, du par coeur, je galerais bien dans mes révisions dés lors que je ne me suis plus astreinte à apprendre par coeur toutes les leçons du jour. J'suis comme ton ordi, j'ai une mémoire à court terme :)
En écrivant ces entrées, j'ai appris plein de détails, toutes les questions que je m'étais posée au Maroc sans forcément dénicher la réponse sur place ^^;;
Ah je n'avais pas remarqué les pompons, très mignons ! Mais par contre, cette allusion à Ernie m'a fortement choqué. Beurk, beurk !
On se détraumatise comme on peut en citant par exemple les objets et êtres menancants dans des textes familiers :)
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