mardi 14 octobre 2014

Un week-end au fil de la pluie : mes coups de coeurs de l'automne sur le petit écran

Il n'y a rien de tel qu' un week-end de rhume et de pluie pour faire honneur à sa réputation de sériephile. Après des mois d'abandon, je fais un automne boulimique de série (#perksofthejob). Alors s'il faut glisser quelques lignes ici après de longs mois d'absence (life is a hurricane sometimes, et à force d'écrire sur une multitude de supports, j'ai perdu le goût de revenir aux sources de mes travaux d'écriture, parfois la plume et les mots fatiguent et ont besoin de rester en suspend et non dit), voici une bafouille  100% Showtime Homeland s4 et The Affair. Deux belles surprises visibles mardi sur Canal + séries.

Grâce au tabula rasa de Homeland saison 3, je peux replonger sans être perdue dans cette saison 4 des enquêtes de Carrie, dont j'avais délaissé les précédents faits d'armes. Je trouve que l’intrigue adopte qques accents à la 24h mais les dilemmes soulevés sont brûlants d'actualité (bombardements et attaques de drones au Pakistan, rôle des services secrets) et les scénaristes se permettent des scènes (comme celle du bain) qui ne donnent à leurs héros aucune circonstance atténuante.Pour une série qui a tué la moitié de son binôme (et en fait le doute est de plus en plus permis), Homeland est sacrément doué.

Depuis sa mise en développement, The Affair m'avait intéressée. Ruth Wilson (Jane Eyre), Joshua Jackson (Fringe) et Maura Tierney (Urgences) réunis sur une trame vielle comme le monde : une liaison extra-maritale et son impact sur deux familles. Celle parfaite de 4 enfants de deux tourtereaux de la fac mariés depuis 17 ans et celle endeuillée d'une serveuse et d'un professeur de surf. Je me demandais comment le scénario pouvait tenir la longueur en dix épisodes, mais The Affair a une mise en scène tellement déroutante qu'on se laisse vite happer. A coté des traditionnels flashbacks, qui suggèrent sentir que cette cette aventure va très mal finir, la série alterne les points de vue de toutes les protagonistes qui sont loin de partager les mêmes souvenirs. Les scènes comme celle de la rencontre sont jouées plusieurs fois, de manière totalement différente (dialogues, vêtements, attitudes) selon la personne concernée, et permet de comprendre pourquoi à force de faux souvenirs et de perceptions erronées, l'égarement survient.

Je dois aussi avouer une grande faiblesse pour Sleepy Hollow (W9), version Buffy contre les vampires d'Highlander et de Turn, les répliques anachroniques de Crane font mouche à chaque fois et la réécriture fantastique de l'histoire US est complètement farfelue. Par contre Extant ne me convainc pas sur le long terme. Dommage....

PS : je me dois d'ajouter qu'après une saison 4 atone, Downton Abbey reprend pied dans cette saison 5! 

PPS : mention spéciale aussi à Engrenages, saison 5. Je suis entrée dedans par effraction mais j'ai été bluffée.

mardi 25 mars 2014

At long last

Finalement il n'aura pas fallu attendre longtemps pour avoir la version longue !

Plus ça va, plus je tombe moi aussi dans l'escarcelle de London grammar, ne serait-ce que pour leur nom de scène!

samedi 22 mars 2014

J'arrive après la bataille

mais je viens de découvrir grâce à l'ultime bande-annonce de Game of thrones le groupe anglais London Grammar et je trouve que c'est la parfaite bande originale de cette année 2014 et de son souffle de tempête.

Comme Agnes Obel, ils sont passés jadis par le live du Figgaro.
Ils réussissent en plus à donner une nouvelle dimension à la Wrecking Ball de Miley Cyrus.
Ceci dit j'ai surtout hâte qu'on entende en entier leur reprise de Devil inside.

mardi 29 octobre 2013

Lost in translation & sweet nothing


Peu de lieux m'ont autant troublée que le désert chilien et cette parenthèse à Dubaï. Là où l'Atacama offrait à la sérénité de l'âme ses étendues de sable, de sel, de lacs translucides, de vapeurs des geysers, Dubaï déroule un labyrinthe de verre et de béton à ses visiteurs. La grandeur de la nature devient humaine, tout en démesure. L'esprit fait des prodiges d'architecture, les tours sortent de terre comme par magie en une nuit tandis que l'obscurité transforme cet îlot de métal en l'héritier de la skyline de New York, des lumières de las Vegas et du port altier du Bund de Shanghai. Mais rien ne sonne organique dans cette débauche de moyens sous un soleil de plomb et ce vent chaud. Un palmier est semé pour égayer cet univers minéral. On ne sait s'il faut être enchanté de telles prouesses et de promesses ou s'il faut reculer, face à cet assaut des sens.

Surplombé de ces gratte-ciels, on se sent comme sous un dôme. Admiratif et oppressé. A l'aube d'un futur qui pourrait s'avérer grandiose et sans issue.

Je crois qu'une partie de moi-même n'a toujours pas quitté ce labyrinthe, où chaque recoin brandit un miroir trop perspicace sur nos failles et nos compromissions.

Dubaï est majestueux, grandiloquent, une énigme en devenir qui susurre aux voyageurs des mots aussi inconsistants que l'air.

La Tout Burj Kalifa

vendredi 25 octobre 2013

And there's nothing you can say to make them go away

Alors qu'Agnes Obel et Sharon Corr sortent leur deuxième album et entament des tournées qui passent précisément à Paris quand je n'y suis pas (schniff mais hors de question de répéter mon arbitrage de 2004 Corrs vs NYC), je me suis soudain demandée ce qu'était devenue la gracieuse Marissa Nadler qui est aussi mélancolique et subjuguante qu'Agnes Obel au piano ou Sharon au violon, avec sa guitare... J'étais allée la voir à l'improviste il y a quatre ans et cela avait été un concert un peu mystique dans une toute petite salle de Paris




Le concert comptait aussi Peter Broderick que j'avais écouté très distraitement ce que je regrette. J'aime beaucoup désormais son Not at home version Clint Mansell. Last Night était un film très inégal mais ses meilleurs atouts étaient sans nul doute la musique et la dynamique injectée par Guillaume Canet qui arrive à rendre une aventure extra-conjugale désirable.

Le fruit du hasard, les regrets, les souvenirs, les fantômes, les et si, dans les livres Stefan Zweig décrit bien ces moments déroutants où tout sens commun part à la dérive et on agir impulsivement ne paraît pas si condamnable, le cinéma n'a pas toujours la même délicatesse (en matière de 7e art, le summum absolu reste pour moi La Fièvre dans le sang, tout en non dits, colère et déchirements tus)


Le pont musical à quatre minutes est sublime.