Il n'y a rien de tel qu' un week-end de rhume et de pluie pour faire honneur à sa réputation de sériephile. Après des mois d'abandon, je fais un automne boulimique de série (#perksofthejob). Alors s'il faut glisser quelques lignes ici après de longs mois d'absence (life is a hurricane sometimes, et à force d'écrire sur une multitude de supports, j'ai perdu le goût de revenir aux sources de mes travaux d'écriture, parfois la plume et les mots fatiguent et ont besoin de rester en suspend et non dit), voici une bafouille 100% Showtime
Homeland s4 et The Affair. Deux belles surprises visibles mardi sur
Canal + séries.
Grâce au tabula rasa de Homeland saison 3, je peux replonger sans être perdue dans cette saison 4 des enquêtes de Carrie, dont j'avais délaissé les précédents faits d'armes. Je trouve que l’intrigue adopte qques accents à la 24h mais les dilemmes soulevés sont brûlants d'actualité (bombardements et attaques de drones au Pakistan, rôle des services secrets) et les scénaristes se permettent des scènes (comme celle du bain) qui ne donnent à leurs héros aucune circonstance atténuante.Pour une série qui a tué la moitié de son binôme (et en fait le doute est de plus en plus permis), Homeland est sacrément doué.
Depuis sa mise en développement, The Affair m'avait intéressée. Ruth Wilson (Jane Eyre), Joshua Jackson (Fringe) et Maura Tierney (Urgences) réunis sur une trame vielle comme le monde : une liaison extra-maritale et son impact sur deux familles. Celle parfaite de 4 enfants de deux tourtereaux de la fac mariés depuis 17 ans et celle endeuillée d'une serveuse et d'un professeur de surf. Je me demandais comment le scénario pouvait tenir la longueur en dix épisodes, mais The Affair a une mise en scène tellement déroutante qu'on se laisse vite happer. A coté des traditionnels flashbacks, qui suggèrent sentir que cette cette aventure va très mal finir, la série alterne les points de vue de toutes les protagonistes qui sont loin de partager les mêmes souvenirs. Les scènes comme celle de la rencontre sont jouées plusieurs fois, de manière totalement différente (dialogues, vêtements, attitudes) selon la personne concernée, et permet de comprendre pourquoi à force de faux souvenirs et de perceptions erronées, l'égarement survient.
Je dois aussi avouer une grande faiblesse pour Sleepy Hollow (W9), version Buffy contre les vampires d'Highlander et de Turn, les répliques anachroniques de Crane font mouche à chaque fois et la réécriture fantastique de l'histoire US est complètement farfelue. Par contre Extant ne me convainc pas sur le long terme. Dommage....
PS : je me dois d'ajouter qu'après une saison 4 atone, Downton Abbey reprend pied dans cette saison 5!
PPS : mention spéciale aussi à Engrenages, saison 5. Je suis entrée dedans par effraction mais j'ai été bluffée.
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