Pour profiter de mes trois semaines d'intermède entre Sciences-Po et mes stages, nous avons, ma mère et moi, suivi notre tradition du voyage à l'étranger mais comme le temps nous manquait...pas de traversée du Péloponèse, de la Tchéquie ou de la Roumanie, non quelques jours tranquilles au Maroc où ma mère organisait une conférence sur la sauvegarde des archives, particulièrement en Afrique.
Pas question donc de partir dans des lieux mythiques du Maroc comme Casablanca ou Marrakesh, cap sur Rabat, la capitale admninistrative du royaume alaouite du Maroc. Une petite ville peuplé de ministères, d'ambassades et de fonctionnaires dont la télévision marocaine et le ministère de la communication et information qui étaient nos hôtes mais en aucun cas une destination touristique.
En revanche un avantage indéniable, une localisation sur l'Océan Atlantique synonyme de fraicheur (25°) contre 37° à Marrakesh et par ses jours de canicule parisienne, c'était très appréciable!
Nous avons donc embarqué samedi pour six jours de périple dont trois de travail puisqu'il fut convenu que je me mélerai à la congrégation de tous ces spécialistes de l'INA (institut national de l'audiovisuel) et leurs invités. Il n'était que normal que je justifie moi aussi ma présence puis entre bosser un peu et rester enfermée solitairement dans le patio de la Tour Hassan pendant 72h, mon choix est tout fait : apportez moi un cahier et un stylo et je me mèle à la foule de tous ces spécialistes des archives!
La première chose que l'on remarque en reposant le pied par terre, c'est encadré de palmiers le gigantesque portrait de Mohamed VI alors que dans nos aéroports Jacques Chirac se fait plus discret! A quoi, Michel, un 'inaien', qui dirige une mission de sauvegarde en Afghanistan, nous a répondus songeur "Oh, en Afghanistan nous avons et Massoud et Karzai sur la façade du batîment!". Cette omniprésence royale très surprenante pour un citoyen français mais peut-être moins pour un sujet britanique fut omniprésente à chaque magasin, restaurant, salle d'hôtel. Mohamed VI à son mariage, avec son fils, avec son frère, avec son père, en militaire, en homme d'affaire, en habit traditionnel, sur une moto, à cheval... mais le défunt Hassan II n'était pas oublié. Outre là aussi les meubles, dés que les murs sont assez large, une trinité s'établit : à gauche dans un petit cadre Hassan II, au milieu dans un grand et majestueux cadre "M6", qui prend la même pose que son père à tel pojnt qu'on les confond et à droite un petit portrait vide (pour son fils, pour le roi lorsqu'il ne sera plus ?)
Ayant retrouvé non sans frayeur nos bagages, nous avons rallié l'utilitaire de la télévision qui devait nous convoyer à notre hôtel 'la Tour Hassan" (nom d'une des plus grandes mosquées du monde construite au 12è qui aurait dû culminer à 60 mètres mais ne dépassa jamais les 44 pour faire désormais un miniscule 33 à la suite du tremblement de terre de Lisbonne!) en longeant des murs cloturant des champs, des autoroutes aux bornesrose et rouge fleuries.
Un hôtel avait deux visages. L'un de confort puisque c'est un centre business de conférence (enregistrement du 'sept sur sept', concours de beauté) avec beaucoup de marbre et des porcelaines qui faisaient rêver ma mère (prends, prends pas ?). L'autre offrait une apparence négligée voir décatie: griffure des tapisseries, pas assez de change dés que l'hotêl a plus de 40 clients sur 100 chambres, terminal de piement et TV en panne, vue -j'ai trouvé ça mignon- sur une résidence de béton où l'on foyait travaux, paroboles et linge. Le clou consistait en une religion du supplément inouie! +5€ pour un deuxième vere de jus d'orange au petit déjeuner, 19€ pour 24h de net (contre 13 à Madrid)^^
Ceci dit, la Tour abritait comme nous pure le vérifier un très bon restaurant traditionnel et une explanable couverte de tente où il fait bon lire et parler avec les quatre chats maigres qui hantent le jardin en sirotant un jus fraichement préssé et une poignée d'amandes salées (encore mieux que les graines de tournesol!).
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