lundi 19 juin 2006

Maroc (6) : rencontre du 3ème type avec une pastilla

Fini les vacances et le tourisme, place aux choses sérieuses, en l'occurence la conférence qui s'ouvrait aujourd'hui. En douceur ceci dit, puisque ce lundi fut une journée d'accueil et de dîner d'ouvertures célébrant ces "Journées panafricaines sur la sauvegarde des archives audiovisuelles".

Tout d'abord, il a fallu préparer les 'cartables' des participants (vous savez les petites sacoches colorées que nous reçûmes lors du stage de préparation à l'école ! sauf qu'en plus des stylos bigarés, il y a désormais les cahiers qui vont avec, cro bien^^) et coller dans cent d'entre elles DVD et sa pastille sans compter une dizaine de feuilles, le tout en une heure! On a eu bien chaud!

Une longue période de chômage technique s'en est suivit pour moi puisque Saïd, Stéphanie et ma mère étaient partis accueillir et enregistrer les participants, des collègues des archives de télévisions africaines. Etablissant mon campement sur un des canapé qui bodait la térrasse avec piscine de la Tour Hassan, je me suis replongée dans ma saga d'heroic fantasy, a song of fire and ice (le trône de fer en VF), en attaquant le tome 2, a Clash of Kings... J'étais assez méfiante de cette nouvelle immersion. Fonctionnant par accumulation de points de vue, un peu à la Seigneur des Anneaux puisque Tolkien avait isolé le récit de Sam et Frodon, certains passages pour peu qu'ils soient portés par des caractères ennuyeux deviennent un vrai bourbier et au bout de la 200ème page (sur 1000 aie !) et d'une grosse migraine (je lis peu mais alors quand ça me prend je fais ça toute la journée!) qui coincidait avec le retour de Théon Greyjoy dans son île maudite, ont eu raison de mon enthousiasme (une petite Mellissandre alias la réincarnation de Mylady au Moyen-Age ou le pirate voire un petit Jon et ses morts-vivants congelés m'auraient tenue éveillée eux^^).
Heureusement ce repli stratégique correspondit au début des festivités. Soit pour motiver nos interlocuteurs à produire 48h durant les meilleurs exposés un dîner traditionnel marocain précédé d'une reception.... Et là je dois le confesser la tentation fut trop forte, me retrouvant devant deux bols remplis d'Olives épicées à la perfection et d'amande grillées toutes aussi bien salées, je me suis goinfrée comme un ogre. Erreur fatale!

Une fois attablée non seulement je n'avais non seulement plus faim mais était dégoutée par la nourriture et d'autant plus que sans ménagement on nous servit une pastilla à la volaille d'au moins 50 cm de diamètre...qui ne rechignait ni sur les calories ni sur le sucre glace. Dés le départ le gourmet en moi se sentit acculé comme ces concours où il faut avaler hamburger sur hamburger. L'intimidation coupe la faim. L'étonnant dosage sucré-salé qui favorisait encore une fois notre ami Beghin Say n'arrangea rien. En surface, appétissant et impécable cela ressemble à un millefeuille croisée avec une gallette des rois , c'est en interne que ça se corse, la farce de poulet était gorgée de pignon et miel. Comment survivre à un tel gavage ? les plus prudents d'entre nous n'allèrent au delà de quelques bouchées quand au plus intrépides...ils affichèrent des têtes assez livides le lendemain!

Mais pas le temps de se remettre de ses émotions car venait le plat impérial, le tajine de monton aux abricots et prunaux...Délicieux, remplissant l'estomac d'un dernier morceau de bravoure pour faire honneur au morceau.






Pour nous reposer un peu, les serveurs nous servirent, à la manière des peintres de natures mortes, des assiettes de fruits tellement frais que des petites bestioles courraient dans le plat. Vint alors l'ultime épreuve, le plateau de patisseries. Comment céder à la tentation sans se condamner à l'indigestion ? Heureusement, un preux chevalier sur son destrier est venu à mon secours :) Alain Goossens véritable Jean-Pierre Coffe de Bruxelles espérait bien ne pas perdre une miette de ce festin et donc me proposa une alliance 50/50 qui nous permettrait de tester et de noter les six variétés de gateries proposées.

Résultats des courses de ce pari herculéen réussi (on était les seuls de notre tablée!): une mention summa cum laude à la demoiselle en forme de pipe qui combinait les saveurs fleur d'oranger avec une dominance pistache.

Bon appétit!

6 commentaires:

Anonyme a dit…

Ouh la, j'avais zappé cette mise en ligne en rafale :D ! Supers photos, bravo ! A quand le prochain voyage ?

Andrea a dit…

Merci de toute ta patience d'avoir lu jusque là, pas forcément très digeste c'est cette soudaine envie de se mettre à blogger :p

Pour les voyages, un peu comme la suite grosse inconnue selon mes engagements -pour l'instant inexistants-, en automne peut-être le Cambodge dans le même cadre que le Maroc, ma mère va y conférencier à moi que mon père tienne sa prommesse d'aller en Egypte (c'est son fantasme mitterandien qui parle) ou en Grèce/Italie non parce que dans 15 jours il va à Rome puis Pompei et je suis dégoutée d'être en stage ! Mon rêve!

Ry a dit…

Arg, que de belles pâtisse'ry ! J'avance la main pour m'en saisir et, après Tantale, je suis une nouvelle suppliciée... Pardon, ce fut un moment d'égarement. ^_______^

Noemie a dit…

miam miam ! Ca donne envie !

Andrea a dit…

ç______ç je crains que j'ai trop bien assimilé le prncipe pavlovien canin du reflexe. A la moindre patisserie orientale, je ne pourrais m'empécher d'y associer cette pastilla, arme de destruction intestinale massive^^;;; et donc de retirer ma main d'épouvante que ma consommation de ces délices soit conditionnée à l'ingestion de ma part de pastilla.

Constance dont le Tantale personnel serait plutôt un champ couvert d'olives épicées et kalamatas... ah les kalamatas * droll*

Andrea a dit…

Autant envie que les falafels ???