jeudi 25 septembre 2008

"Tornado hops"



"En dehors de la pile haute et un peu bancale, point de salut". Ceux qui me côtoient savent que mon sens du rangement (si on peut appeler cela comme ça) est directement hérité de mon père (qui a porté l'art de la pile au firmament alors que j'en suis encore aux premiers principes.
Cette vénération de l'entassement vertical avait abouti au bout d'une nouvelle année d'acquisition livresque à recouvrir ma table de nuit avec une trentaine d'ouvrages et 10 kilos de pages et quelques oeuvres couchées à l'horizontale au dessus des rangées de livres de ma bibliothèque ce qui est l'abomination finie puisqu'il faut excaver totalement pour trouver un livre de la rangée de derrière. Toutes les autres options avaient été épuisées : plus de place dans le salon où une partie de ma collection avait pris place au côté de celle de ma mère, plus une étagère de libre au point que ma mère, très méticuleuse, a transformé la table de sa chambre en librairie, plus de place dans les deux bibliothèques de ma chambre, celle scolaire et des années sciences-po comme celle consacrée aux DVD qui a accueilli quelques livres et dont les rangs sont systématiquement doublés.
Heureusement en un samedi béni, super Olivia est arrivée à ma rescousse... En deux heures, elle a tout réorganisé, classé par taille et collection et casé tous les livres naufragés de la table de nuit. Certes, le prochain ouvrage qui agrandira ma bibliothèque n'aura d'autre abri que la table de nuit (car tout est plein) mais chapeau à la miss pour avoir réussi ce tour de force.
Olivia a un don inné pour aménager foyers, créer colliers et boucles d'oreille, modeler des vaches craquantes d'une boule de coton et appuyer le doigt sur le déclencheur pour poursuivre sa réflexion sur la ligne dans l'urbanisme (la demoiselle est en master d'arts plastiques pour ceux qui avaient encore un doute).
Elle a fait preuve de ses talents de décorateur en organisant un brunch très artistiques et en retapissant la chambre de ma mère de draps pour bloquer la lumière du jour, les rideaux étant trop clair et un des pans de fenêtre de la chambre ne peut être couverte, ce qui gêne ceux qui ne peuvent dissocier profond sommeil de l'obscurité la plus totale.
Olivia profite régulièrement de ses visites pour arpenter les rues du XIIIe où les chantiers poussent comme des champignons et où dans certains lieux le béton et le verre voisinent avec la pierre hausmanienne. Pour les curieux, sa galerie et ses oeuvre sont visible de ce coté là. Côté réglage de son nouvel appareil photo, même si il a été procédé par tâtonnement, et que le grain a joué quelque tour, je suis en admiration devant la vivacité des couleurs et trouve que mon petit Canon, à coté, c'est une plaisanterie!

2 commentaires:

Ry a dit…

Ce rouge se marie tant avec vos cheveux blonds !

Bisous, Constance :)

Marie, que le rangement en matière de livres guette également : aïe, aïe, aïe ^_____^ !

P.S. : Je n'ai pas oublié les photographies des lieux de travail, c'est seulement que je n'étais pas à la fête professionnelle la semaine dernière. Enfin, ça va me revenir !

Andrea a dit…

J'espère que cette semaine se passe plus tranquillement.
Le rangement passe-t-il par une réorganisation des étagères ou une nouvelle étagère ?

Le rouge est la couleur naturelle d'Olivia qui porte ausi très bien les verts et les jaunes :)

Ce manteau rouge m'a accroché le regard quand je l'ai vu dans les rues hivernales de Santiago (bizarrement il est made in Estonie et d'un design anglais, c'est vraiment une caricature de mondialisation mais si on admet que le Chili c'est le Canada de l'Amérique du Sud, c'est peut-être moins surprenant), un sursaut de désir et de défiance. C'est tentant de jouer les petits chaperons rouges mais en même temps le rouge c'est aussi "fatiguant" et j'espère que je ne m'en lassrai pas.