Quelques lignes sur un film qui nous a bouleversées Olivia et moi, lors d'une séance de cinéma impromptue mardi. Nous sommes allées voir "Le premier jour du reste de ta vie". Cette comédie que je n'avais pas plus envie que ça d'aller contempler s'est révélée un de mes meilleurs séjours en salle obscure de l'année avec "Valse avec Bachir" (en attendant le prochain Woody Allen, l'adaptation moderne de la Comtesse de Clèves, "Entre les Murs" et "Hunger" sur Bobby Sands).
Le spectateur suit pendant 12 ans le quotidien d'une famille, papa, maman et leurs trois enfants. Lui est chauffeur de taxi, elle mère au foyer qui voit ses bébés petit à petit quitter le nid. En cinq dates : les moments clés d'une famille, les drames et les joies. Certes en 1h45, la collision des événements frise parfois le mélodrame mais l'évite de justesse à chaque fois. Chaque scène de dispute, de bonheur, de complicité entre parent et enfants, entre frères et soeurs, entre amis, sonne juste grâce aux trois jeunes acteurs qui interprètent les rejetons du couple. Mention spéciale au fils aîné et à la lumineuse Déborah François qui joue aussi bien une jeune femme épanouie que l'ado grunge rebelle. Ajouter à cela, quelques choix de mises en scène pétillants et astucieux et c'est 1h45 de mille émotions qui laissent larmes et sourire à la sortie. "Le premier jour du reste de ta vie", c'est se regarder grandir en accéléré, c'est voir les ravages des bonnes intentions et le portrait d'une famille dysfonctionnelle et normale.
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