"A "X", je n'existe pas pendant huit heures"
S'il ne fallait retenir qu'une déclaration de notre conversation, celle-ci me touche particulièrement, pas dans le même contexte, mais ce temps filant qu'on laisse passer en attendant de reprendre un pied déterminé dans le flot de l'existence, je le rencontre... Parfois c'est des semaines entières, instants clés, dont j'ai l'impression d'être absente.
Lorsque les réveils à 5h30 me laissent luter contre la fatigue et m'interdisent l'énergie pour réaliser mes projets et me soucier des autres alors qu'ils hantent mes pensées. Lorsque la journée commence à 14h, après deux heures de pause une fois kiné et cuisine et expédiées, et que je ne retrouve ma liberté qu'à 23h00, lassée et distraite pour mettre en route toutes les bonnes résolutions de la journée, pour hausser de la voix et faire barrage à la mélancolie des regrets.
Pourtant impossible de maudire mon décalage, à moins de renier mon métier que j'aime et qui rend le quotidien supportable. Pourtant, ce torrent de secondes qui m'échappe, autant d'actes manqués et coches ratés qui plantent leurs griffes dans mon esprit, en même temps que j'apprécie parfois l'oubli qui les remplace.
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