jeudi 25 septembre 2008

"Tornado hops"



"En dehors de la pile haute et un peu bancale, point de salut". Ceux qui me côtoient savent que mon sens du rangement (si on peut appeler cela comme ça) est directement hérité de mon père (qui a porté l'art de la pile au firmament alors que j'en suis encore aux premiers principes.
Cette vénération de l'entassement vertical avait abouti au bout d'une nouvelle année d'acquisition livresque à recouvrir ma table de nuit avec une trentaine d'ouvrages et 10 kilos de pages et quelques oeuvres couchées à l'horizontale au dessus des rangées de livres de ma bibliothèque ce qui est l'abomination finie puisqu'il faut excaver totalement pour trouver un livre de la rangée de derrière. Toutes les autres options avaient été épuisées : plus de place dans le salon où une partie de ma collection avait pris place au côté de celle de ma mère, plus une étagère de libre au point que ma mère, très méticuleuse, a transformé la table de sa chambre en librairie, plus de place dans les deux bibliothèques de ma chambre, celle scolaire et des années sciences-po comme celle consacrée aux DVD qui a accueilli quelques livres et dont les rangs sont systématiquement doublés.
Heureusement en un samedi béni, super Olivia est arrivée à ma rescousse... En deux heures, elle a tout réorganisé, classé par taille et collection et casé tous les livres naufragés de la table de nuit. Certes, le prochain ouvrage qui agrandira ma bibliothèque n'aura d'autre abri que la table de nuit (car tout est plein) mais chapeau à la miss pour avoir réussi ce tour de force.
Olivia a un don inné pour aménager foyers, créer colliers et boucles d'oreille, modeler des vaches craquantes d'une boule de coton et appuyer le doigt sur le déclencheur pour poursuivre sa réflexion sur la ligne dans l'urbanisme (la demoiselle est en master d'arts plastiques pour ceux qui avaient encore un doute).
Elle a fait preuve de ses talents de décorateur en organisant un brunch très artistiques et en retapissant la chambre de ma mère de draps pour bloquer la lumière du jour, les rideaux étant trop clair et un des pans de fenêtre de la chambre ne peut être couverte, ce qui gêne ceux qui ne peuvent dissocier profond sommeil de l'obscurité la plus totale.
Olivia profite régulièrement de ses visites pour arpenter les rues du XIIIe où les chantiers poussent comme des champignons et où dans certains lieux le béton et le verre voisinent avec la pierre hausmanienne. Pour les curieux, sa galerie et ses oeuvre sont visible de ce coté là. Côté réglage de son nouvel appareil photo, même si il a été procédé par tâtonnement, et que le grain a joué quelque tour, je suis en admiration devant la vivacité des couleurs et trouve que mon petit Canon, à coté, c'est une plaisanterie!

lundi 22 septembre 2008

The Office

A tous les curieux qui se demandent à quoi peut ressembler une rédaction d'un (site internet) de journal et son comparse, le souvent mentionné Fil AFP, la preuve par 9.^^

Un petit bout de la rédaction (la dernière rangée avant le service sport), nous sommes en open-space, une photo d'ensemble aurait du mal à illustrer la disposition de nos rangs. Une équipe de France Télévision est venue interroger un de nos responsables sur le Grenelle de la presse. L'entretien, si je retrouve sa trace, donne un aperçu de l'autre côté de la rédaction qui voisine avec la technique (syndication, webmaster), le service télé et une partie du pôle Bourse, son autre moitié se trouvant à Lyon.

Voilà à quoi ressemble mon bureau, il souffre comme ma chambre d'un certain déficit de décoration et de piles de papiers et magazines anarchiques (Olivia, tu y ferais ton bonheur). Deux écrans pour nous permettre de garder un oeil sur le fil AFP et notre plateforme de publication pendant que de nous écrivons.

Le Fil AFP, le filmer aurait mieux rendu compte de son défilement qui peut être bien saccadé et donc il faut être vigilant afin de parcourir rapidement les leads (1er paragraphe introductif et résumé de l'info) des dépêches. Les couleurs indiquent leur ordre de priorité :

Rouge fluo/pourpre - priorité 1, événement extrêmement urgent et grave : une poignée de mots, par exemple "Pakistan: explosion à un meeting de Benazir Bhutto".

Rouge pâle - priorité 2, événement important : une phrase complète avec sujet, verbe, indication de temps et source. "Nous traversons une phase de récession technique", a déclaré X, ministre du..., vendredi, à Europe 1

Orange - priorité 3, événement intéressant : le lead de la priorité 2 est repris et complété par un ou deux paragraphes supplémentaires.

Jaune - priorité 4, événement "courant" : chaque journal choisit de les traiter en fonction de son intérêt. Il faut quand même les regarder soigneusement car un début de polémique peut s'y nicher et l'AFP "urgentise" beaucoup de l'actualité internationale et laisse de côté certains déclarations de politiques, faits divers, événement insolite. Reuters utilise davantage le "orange" et constitue un deuxième point de repère bien pratique. La priorité 4 correspond aussi à la dépêche de priorité 3 développée en profondeur, le "papier général".



PS: Ceci est ma 300e note sur ce blog, j'en profite pour saluer tout ceux qui me lisent et toutes celles (et ceux) dont je lis la prose bloguesque comme au premier jour avec beaucoup de joie et de tendresse, je ne donne pas de nouvelles régulièrement mais je vous embrasse très fort. 'Drea qui a reçu sa carte de presse :)

samedi 20 septembre 2008

Phrase de la semaine

"A "X", je n'existe pas pendant huit heures"
S'il ne fallait retenir qu'une déclaration de notre conversation, celle-ci me touche particulièrement, pas dans le même contexte, mais ce temps filant qu'on laisse passer en attendant de reprendre un pied déterminé dans le flot de l'existence, je le rencontre... Parfois c'est des semaines entières, instants clés, dont j'ai l'impression d'être absente.
Lorsque les réveils à 5h30 me laissent luter contre la fatigue et m'interdisent l'énergie pour réaliser mes projets et me soucier des autres alors qu'ils hantent mes pensées. Lorsque la journée commence à 14h, après deux heures de pause une fois kiné et cuisine et expédiées, et que je ne retrouve ma liberté qu'à 23h00, lassée et distraite pour mettre en route toutes les bonnes résolutions de la journée, pour hausser de la voix et faire barrage à la mélancolie des regrets.

Pourtant impossible de maudire mon décalage, à moins de renier mon métier que j'aime et qui rend le quotidien supportable. Pourtant, ce torrent de secondes qui m'échappe, autant d'actes manqués et coches ratés qui plantent leurs griffes dans mon esprit, en même temps que j'apprécie parfois l'oubli qui les remplace.

jeudi 18 septembre 2008

Gossip Girl

Après deux ans de fidélité absolue, passés à surfer le site de People.com nuit (mes habitudes insomniaques) et jour (puisque maintenant je peux m'en servir à des fins professionnelles pour compléter le fil actualités), j'ai enfin reçu ma récompense... Ma collègue qui est partie aux Etats-Unis couvrir les conventions de Denver et Saint-Paul a rapporté des exemplaires "en dur" de "People" et de son concurrent beaucoup moins bien fourni "Ok Magazine" (l'équivalent du gouffre qui peut exister entre "Paris Match" et "Ici Paris"). Il faut dire que ces deux magazines s'étaient donnés le mot pour consacrer leur Une à la révélation de l'été : Sarah Palin.

Il faut dire que "People" assure à sa manière une couverture les plus complètes de l'élection présidentielle à venir. Le premier magazine à potins du pays n'a pas son pareil pour dénicher des entretiens exclusifs de Michelle Obama et Cindy McCain décrivant la larme à l'oeil les dîners aux chandelles que leur offre leurs époux, l'éducation de leurs enfants, leurs lectures, leurs recettes de cuisine sans oublier les folles soirées pyjama organisées entre la famille du candidat et de son VP (cf. les récentes festivités Biden-Obama). Vous me direz qu'en soit ce genre d'informations relève probablement de la mièvrerie mais le fait qu'en huit semaines "People" est fait deux fois sa Une sur McCain et sur Obama et une fois sur Palin -et auparavant avait obtenu un entretien avec Bill Clinton- révèle bien que la campagne repose aussi sur la stratégie de communiquer sur son intimité et de présenter la famille la plus idéale possible. La seule question que j'aimerais désormais pouvoir trancher est la suivante : un tel engouement existait-il déjà du temps des courses précédentes à la Maison-Blanche ?
Sachant mon intérêt pour la presse à scandales (dans laquelle, on ne se moque pas^^, j'ai en partie appris l'anglais, les autres sources étant Bridget Jones et les fanfictions Jane Austen), ma voisine m'a gentillement prêté les deux titres. J'allais enfin pouvoir découvrir si la version papier de "People" était aussi chatoyante que son édition électronique.

Feuilleter "People" , c'est se caler au fond de son lit et embarquer dans un voyage familier, on y retrouve la galérie de photos (un peu moins fournie puisque le papier impose des limites d'espace), son dossier de fond sur la naissance/mariage/divorce de la semaine, ses conseils modes, le héros de la semaine. Les plus : des longs articles sur des célébrités maison, reconnues et célébrées outre-Atlantique et quasi inconnues ici. généralement des musiciens de country et des comédiens de soap ou les stars de la télé réalité locale. Autre bonus, le cahier critiques de livres, de films et d'émissions de télévision.




Je ne sais pas si je serai vraiment tentée par "American Wife", un roman qui narre de manière à peine déguisée l'ascension de Laura Bush mais en revanche je brûle d'impatience d'avoir un moment de tranquillité pour découvrir la série vampiresque de la rentrée, "True Blood", qui outre le fait d'âtre réalisée par l'excellente HBO possède comme second atout Anna Paquin (Malicia de "X-Men" ou la fille d'Ada dans la "Leçon de Piano").

"True Blood" : Ayant trouvé un substitut pour se nourrir sans tuer (du sang synthétique), les vampires vivent désormais parmi les humains. Sookie, une serveuse capable de lire dans les esprits, tombe sous le charme de Bill, un mystérieux vampire. Une rencontre qui bouleverse la vie de la jeune femme...



mercredi 10 septembre 2008

Une nuit avec Coldplay

Comme bon nombre de vos tympans et répondeurs de téléphone portable ont pu s'en rendre compte, j'étais mercredi soir au concert de Coldplay à Bercy...


De toute ma vie, j'ai assisté pieusement des concerts de musciciens que j'adorais mais les Corrs, Mimi ou U2 c'était un peu limité comme horizon. Il y a quelques années, j'avais pris des billets pour un concert de Dido à Bercy mais atteinte d'une bronchite, la pauvre avait dû annuler sa tournée française. Donc échaudée, lorsque j'ai vu que Coldplay (que comme Dido j'aime bien (tout court, je ne bave pas dessus)) se produirait à Paris, j'ai détourné la tête : dans le temps où je fréquentais le forum des Corrs, j'avais lu des compte-rendu de concert favorables mais qui soulignaient la trop grande application du groupe qui ne se laissait pas beaucoup aller et restait très professionnel. Mais lorsque ma chef d'édition du soir m'a relancée sur la question, je me suis dit que ce serait quand même dommage de laisser filer l'occasion. Et alors que le concert n'était plus qu'à un mois, je dénichai deux places assises et je m'empressai d'inviter Isabelle, grande appréciatrice de Chris Martin et ses amis.
Ayant lu dans le Figaro une critique soulignant le punch du groupe et l'heure tardive à laquelle commençait le concert, je ne me suis pas pressée pour traverser la Seine ce qui nous a permis de rater 50% du groupe qui assurait la première partie. Une idée plutôt appropriée car même si le chanteur du groupen était sapé du tonnerre, leurs trois guitares étaient tellement mal accordées qu'on ne comprenait rien aux paroles et que le nom de leur formation était inaudible. Heureusement au bout de cinq chansons c'était fini et les techniciens de Coldplay commencaient à installer éclairages et instruments qui, dieu merci, s'avérèrent très bien accordés propulsant ce concert au panthéon des concerts non massacrés par l'installation son de Bercy (au contraire de Mimi et des Corrs).
La salle connut un premier fémissement vers 21h15 quand des flashs crépitèrent des gradins et une petite foule tenta de refluer vers les premiers rangs places assises, avant qu'un responsable de la sécurité ne disperse les curieux et chasseurs d'autographe qui n'en sont pas revenus de voir que Lenny Kravitz (et accéssoirement David Guetta) était fan de Coldplay.

Puis les lumières s'éteignent alors que la valse de Strauss s'achève et derrière les bandes noires, nous appercevons (nous étions sur le côté de la scène) Chris et ses accolytes se mettre en place alors que les premières notes de "Life in Technilor" résonnent. C'est parti pour une heure et demi d'une performance endiablée , à mettre sur le même plan que la fougue de Bono et la nuit irlandaise du 10 juillet 2004 au Zénith, où Coldplay déborde d'enthousiasme, M. Martin de galop et de sauts, voire de roulade par terre et de glissade maîtrisée, micro tendu vers le public pour que nous participions le plus possible, à coup "ouheouhe" de "Viva la Vida" et les you de "In my place" qui égaieront tout le 13e arrondissement sur le chemin du retour vers le métro. En bref comme le dit I. "c'est pratquement comme s'ils faisaient l'amour à la scène".


Le groupe prend plaisir à jouer et les musiciens échangent souvent sourires, accolades complices et conciliabules comploteurs. C'est agréable de voir un groupe heureux qui s'aime. Chris Martin et co. ont été touché de l'accueil des spectateurs, nous encourageant à reprendre, rallongeant les refrains, nous parlant en français...

La setlist était parfaite même si je regrette l'absence d' "Amsterdam" et de "Trouble". Un équilibre entre vieux tubes et chansons nouvelles. Coldplay ne proposent pas vraiment en live de variations de l'orchestration de ses chansons à l'exception notable de "The Scientist" et "God put a smile on your face". Toutrefois, j'ai trouvé qu'écouter en live leurs dernières mélopées donnait envie de se replonger dans leur récent album que j'avais délaissé. "Lovers in Japan" et "Viva la Vida" gagnent énormément à être interprétées sur scène. La première demi-heure du show passe rapidement (car cela enchaîne un peu trop vite) et j'étais stupéfaite de voir que nous avions le droit à autant "de grands classiques" ("In my place", "Clocks", "Speed of Sound").

Les quatre premiers titres du concert en qualité CD grâce à NRJ. J'aimerais bien trouver le concert en entier :-)


Si j'en ai l'application je mettrais progressivement les miennes mais pour des raisons d'espace sur la carte méméoire, j'ai volontairement pris la moitié dans une qualité visuelle nulle

Setlist (et impressions rapides car la transhumance vers le cabinet de kiné m'appelle)





4. In My Place -le public, à la grande joie de Martin qui encourage fait les choeurs et reprend le refrain, ça y est le concert a démarré et tout le monde a plongé dedans.


7. Chinese Sleep Chant


9. Fix You - Chris parcourt en tout largeur et longueur la scène, sautant et rélisant quelques sauts en longueur croisés grands écarts qui auraient eu tout aussi bien leur place aux JO de Pékin

10. Strawberry Swing

B-Stage :

11. God Put A Smile upon Your Face/Talk - pas sûre que je sois une très bonne cliente de la version un peu dance de GPASOYF


13. Postcards from far away -petit intermède au piano, l'occasion pour Chris de rigoler tout seul de ses fausses notes. Coldplay s'installe sur un des bras de la scène qui s'enfonce dans la foule de la fosse.

14. Viva La Vida -la foule chavire, on se met debout dans les gradins, on frappe dans les mains, les lumières deviennent des éclairs vengeurs, M. Martin se roule par terre (presque!)
15. Lost

Dans les gradins :


16. The Scientist - Coldplay déclenche stupeur et tremblements quand il quitte la scène principale pour mouter dans les gradins de Bercy. Ils ne choisiront pas la gauche où nous sommes. Mais ceux qui sont assis près des escaliers tentent d le suivre dans leur course dans les coursives du POPB. Finalement la course s'arrêt et Coldplay s'installe au milieu des spéctateurs et interprète sans piano mais à la guitare cette "chanson d'amour d'amour que je dédie à Lenny que je sais romantique", sacré Chris!

17. Death will never conquer - Séquence country à l'harmonica où c'est le batteur qui prend le micro. Comme dit Isa "Il est temps de danser le madison"
18. Viva la Vida remix - intermède instrumental au cours duquel briquets et écrans de portables sont sortis pour créer des vagues de lumières pendant que nous reprenons les "ouhouhouhe" de "Viva la Vida" le temlps qu'il faut à Coldplay pour descendre des gradins et regagner la scène


19. Politik

20. Lovers in Japan - alors que sur l'écran défilent des images d'archive de soldats, une pluie de confetis s'abat sur la scène et virevoltent pendant les 6 minutes de ce titre que je redécouvre.

21. Death And All His Friends
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22. Yellow -spots jaunes évidémment pour cette unique chanson de rappel. Peu de temps avant nous souhaitons "Happy Birthday" à un proche collaborateur du groupe. Pendant "Yellow" Chris qui nous a flatté dans le sens du poil en nous déclarant meilleur public que celui de la veille, s'amuse à taper dedans...
23. The Escapist

Post-it du mercredi 10 septembre

- Colin Firth célèbre ses 48 ans.
Je le consigne ici parce que la coïncidence dévoilée par le calendrier du "Parisien" nous a beaucoup plu à moi et ma collègue de bureau qui apprécie également le charme de M. Darcy. Sans cette annotation sous la météo du "Parisien", nous ne l'aurions jamais deviné.
Côté news, Colin Firth va jouer dans une adaptation du "Portrait de Dorian Gray", une annonce qui n'est pas pour me déplaire !^^

- Il n'est certes pas retenu dans les listes pour le Goncourt mais "Le traître" est dans la première sélection des ouvrages en lice pour le prix du Femina. :-)

mardi 9 septembre 2008

Le premier jour du reste de ta vie


Quelques lignes sur un film qui nous a bouleversées Olivia et moi, lors d'une séance de cinéma impromptue mardi. Nous sommes allées voir "Le premier jour du reste de ta vie". Cette comédie que je n'avais pas plus envie que ça d'aller contempler s'est révélée un de mes meilleurs séjours en salle obscure de l'année avec "Valse avec Bachir" (en attendant le prochain Woody Allen, l'adaptation moderne de la Comtesse de Clèves, "Entre les Murs" et "Hunger" sur Bobby Sands).



Le spectateur suit pendant 12 ans le quotidien d'une famille, papa, maman et leurs trois enfants. Lui est chauffeur de taxi, elle mère au foyer qui voit ses bébés petit à petit quitter le nid. En cinq dates : les moments clés d'une famille, les drames et les joies. Certes en 1h45, la collision des événements frise parfois le mélodrame mais l'évite de justesse à chaque fois. Chaque scène de dispute, de bonheur, de complicité entre parent et enfants, entre frères et soeurs, entre amis, sonne juste grâce aux trois jeunes acteurs qui interprètent les rejetons du couple. Mention spéciale au fils aîné et à la lumineuse Déborah François qui joue aussi bien une jeune femme épanouie que l'ado grunge rebelle. Ajouter à cela, quelques choix de mises en scène pétillants et astucieux et c'est 1h45 de mille émotions qui laissent larmes et sourire à la sortie. "Le premier jour du reste de ta vie", c'est se regarder grandir en accéléré, c'est voir les ravages des bonnes intentions et le portrait d'une famille dysfonctionnelle et normale.


vendredi 5 septembre 2008

En direct de Deauville...

Originellement cette entrée aurait pu s'appeler "Celle qui avait quasi-rencontré Colin Firth" et aurait pu s'inscrire dans une trilogie formée par "Rendez-vous manqué avec M. Darcy" et une éventuelle troisième rencontre du troisième type future qui m'aurait vu enfin réussir à approcher l'acteur anglais (parce que jamais deux sans trois dit le proverbe donc peut-être que cette troisième occasion pourrait être enfin la bonne ?^^)...

Mais l'euphorie du tapis rouget et de l'attente étant passée, la consultation des banques d'images de Getty pour essayer de mettre un nom aux illustres inconnus photographiés par Olivia, honte à moi, nourrit quelques doutes quant à la réalité de la présence de M. Darcy à la première de "Mamma mia" qui faisait l'ouverture du 34e festival de Deauville puisque Getty ne le mentionne dans aucune légende des clichés pris au cours de cette soirée.
Petit résumé des circonstances ayant procédé à cette quasi-rencontre (dans un rayon de moins de 20 mètres de distance). Décidant de profiter d'un week-end sympathique de quatre jours, Olivia, Isabelle et moi décidâmes de réaliser enfin notre grand projet de "week-end à trois au bord de la mer" et d'investir Deauville où mon grand-père pouvait nous héberger. Or dans nos ultimes préparatifs, nous nous rendîmes compte que notre venue coïncidait avec le début du festival du film américain. Nous avions bien envie d'en profiter, trop tard (et trop onéreux, le pass pour la semaine de festival est de 150€) pour profiter des projections mais parfaitement à temps pour goûter à l'effervescence du tapis rouge même si une rapide consultation du programme fit apparaître que bien que Colin fasse l'ouverture (Mamma Mia) et la fermeture (There she found me) de Deauville, il n'était pas annoncé comme présent et Kevin Spacey qu'apprécie Isabelle ne venait pas avant mercredi.
Revenues des courses à 17 heures, on constate que les barrières entourant le tapis ne sont pas encore prises d'assaut et donc on rentre à la maison, avec dans l'idée de revenir une demi-heure avant la première abbaesque. Mauvais calcul de notre part puisque à 19 heures, la foule s'est agglutinée aux barrières et les photographes ont pris place sur leurs escabeaux bouchant la vue à ceux qui font moins de deux mètres. Isabelle et Olivia se résolvent donc à grimper sur le muret et trouve 20 cm de libres susceptibles d'accueillir leurs petits petons pendant que je reste au rez-de-chaussée essayant de voir entre les bras de mes amis les photographes des agences :-) (conclusion lorsqu'ils se mettent en mouvement pour mitrailler les stars, ils lèvent les bras et la vue se dégage brièvement).
Une première vague d'excitation fait frémir le public et les flashs avec l'arrivée de Marie-Sophie Berthier, Pauline Delpech et Sonia Rolland -des noms qui pour moi résonnent de très très loin mais qui agitent la foule... avant que booum, une immense clameur rugit : "Viiinnnnnnnnnnnnnnncceeent". Vincent Perez vient de faire son entrée sur scène. Je pense émue à Isabelle -fan "d'Indochine"- qui l'adore et je me contorsionne pour apercevoir plus que son cuir chevelu quand mes oreilles perçoivent un doux son qui ressemble à "Colin"... Je me retourne et j'entreapperçois dans la foule un brun séduisant à bouclettes. J'interpelle Olivia pour que l'oeil de l'appareil photo se redirige de Vincent au potentiel Colin qui ressemble un peu à Colin F. . A mon désespoir, les photographes de Getty et de Wireimage préfèrent rester concentrer sur Vincent P. ç______ç
Hop le clone imparfait de Colin s'engage à l'intérieur de la salle. L'équipe du film Mamma Mia s'avance sur le tapis. Attisant mes doutes, le sosie de M. Darcy ne les rejoint pas pour la traditionnelle photo de groupe bizarre... Entre temps, "the big stars of the night" apparaissent enfin mettant la foule et les chasseurs d'autographes en transe : Bjorn Ulvaeus et Benny Anderson, les fondateurs d'ABBA foulent le tapis rouge... Mais bon moi je suis encore sous le choc alors je suis un peu distraite... Ajoutant à ma confusion, l'hôtesse rappelle que Colin Firth est avec nous ce soir (?, peut-être qu'à l'instar de Jeanne d'Arc j'entends des voix). Quelques clichés de Carole Bouquet par Olivia qui admire son élégance, incontestable malgré son pied cassé, et humides stupéfaites et refroidies nous reprenons le chemin de la maison où nous attendent crabe et crevettes au merken.
Nous n'avons pas répété le le lendemain une seconde session tapis rouge mais nous avons tenté l'expérience de nous incruster à la conférence de presse de "Mamma Mia" au cas où le sosie ferait une apparition mais nous sommes revenues bredouille. En revanche, pour notre plus grand ravissement et surprise, lorsque nous nous rendîmes le samedi soir à Trouville déguster les légendaires moules marinières à la crème des Vapeurs, nous découvrîmes que Vincent Perez et des amis faisaient de même! Pas question de les déranger mais nous jetions régulièrement des regards et j'ai quand même osé sortir mon appareil lorsqu'ils sont sortis. Sur un petit film, plus discret car sans flash, j'ai immortalisé quinze seconde de Vincent P. de dos et 1,5 de profil. Il ne faut pas cligner des yeux :p
Bilan : l'année prochaine on serait bien tentée de se refaire l'ouverture de Deauville mais avec un escabeau et un meilleur emplacement photo pour notre reportage de fond !

Sa majesté Carole Bouquet...

dans la cour du Normandy de Deauville s'apprêtant à fouler le tapis du 34e festival du film américain qu'elle préside.

Cette photographie de l'actrice prise par Isabelle, alors que nous nous attardions devant l'hôtel, espérant avoir une vue dégagée de la foule de photographes professionnels et de badauds faisant le siège du palais des Congrès de la ville normande, est tellement jolie, bien que floue (je voulais éviter le flash qui aurait pu agacer le service d'ordre), que je n'ai pas eu à coeur de la mêler et de la noyer dans l'entrée que je compte consacrer à notre soirée reportage sur la première de "Mamma Mia !".
Minutes de gloire qui virent Isabelle retrouver l'homme de sa vie -Vincent Perez et le jour suivant "s'attabler" avec lui - et ma petite personne croire retrouver le sien -Mr Darcy - oui car maintenant la fièvre retombée j'ai un petit doute mais qu'importe!

jeudi 4 septembre 2008

Mamma Mia Colin....!


A défaut de se faire incessamment une soirée entre fille avec Bridget Jones, j'ai passé, grâce à Fabienne, une soirée délirante avec Colin Firth qui a dévoilé des aspects insoupçonnées de sa personnalité - Colin en caleçon, en pat' d'éléphant et paillettes, en rocker défoncé, en roi de la nuit déchaîné- dans le délire kitsch et sublime de "Mamma Mia".


La comédie carbure aux tubes d'Abba, aux délires visuels et aux chorégraphiés endiablées mais possède la poésie et la loufoquerie des films indiens. On passe du rire à l'émotion en une seconde, en suivant l'enquête de Sofia qui convie à son mariage ses trois géniteurs potentiels (parmi lesquels M. Darcy) dans l'espoir de découvrir qui est son père, le tout dans le plus grand secret sans prévenir maman et futur mari.
Difficile en sortant de la salle de resentir encore la mélancolie de la journée, et cette comédie restera pour moi le "Love Actually" de 2008. Et ceux qui ne sont pas spécialistes (ou fan) d'Abba se rassurent, pas besoin d'aimer les Suédois pour profiter du film (qui sort la semaine prochaine), qui doit beaucoup à l'énergie de l'étonnante Meryl Streep qui a pris six kilos et montre ses rides pour "Mamma Mia". Même la voix plus que limite de Pierce Brosman (fausse dans son cas), Meryl, et Colin participe au charme de ses deux heures de comédie musicale.


A ne pas manquer, le passage "Dancing Queen" pour son côté émancipation des femmes, "Money, Money, Money" où Meryl se la joue Mylène Farmer dans "XXL", "Lay All Your Love On Me" où les participants à la scène montrent leur agilité, palmes au pied et "Gimme, Gimme, Gimme" où Colin "le spontané" est "torturé" de manière exquise (pour la spectatrice anyway) !


BONUS : quelques millisecondes dans le lot de la scène de "torture" et des "palmes" sans oublier le court instant ou M. Darcy se prend pour Tarzan, blink or miss it !

mercredi 3 septembre 2008

Rentrée





Qu'on me permette un petit message de soutien et de promotion puisqu'en ce mercredi trois septembre sortait le dernier roman de mon papa. Oeuvre qu'il a longuement méditée , espérée et beaucoup travaillée dessus.
Il y a ceux qui ont beaucoup aimé (le critique de Paris Match sur son blog) et d'autres un peu moins (Libé mais je n'arrive pas à trouver la reproduction de l'article en ligne).