Faute d'avoir pu à nouveau découvrir les merveilles que recèle l'exposition "Abysses" au jardin des plantes, c'est avec trop de temps sur les mains qu'Olivia, M. et moi avons décidé de tuer l'après-midi pluvieuse (et de digérer notre "Famous Buffalo Burger") à la Mosquée de Paris, vis-à-vis du dit jardin, qui est non seulement un lieu de culte mais aussi un restaurant/salon de thé/hammam accueillant et à l'ambiance dépaysante où les moineaux intrépides qui volettent de table en table y sont pour beaucoup.
Autre acteur indispensable de l'atmosphère calme et voluptueuse, les miroirs stratégiquement disposés pour créer une mise en abîme, tableau dans le tableau...
ce qui a donné envie à la blonde demoiselle, en master d'arts plastiques; de jouer avec ses reflets et les perspectives, forcément impressionnistes puisque mon zoom a une sévère tendance à contracter du flou (mon excuse d'aujourd'hui pour excuser la qualité graineuse des clichés!, mon expérience londonienne des miroirs fut plus nette).
Qui du long-métrage d'Ang Lee, magnifié par la plume d'Emma Thompson, ou de la récente (la troisième) série de la BBC (qui a tous les dix ans des cycles Austen) est la meilleure adaptation de "Raison et Sentiments" ?
Ayant prévu un week-end couch-potato pour me remettre de ma semaine d'insomnie alimentée par ma rotation de matinée ( à 25 ans c'est quand même regrettable quelque part de ne pas savoir se coucher tôt^^;;;), j'ai cédé aux appels de cette nouvelle adaptation austenienne écrite par M. Andrew Davies, responsable de "Orgueil et Préjugés version Colin Firth" et du dynamique "Bleak House" avec Scu...Gillian Anderson.
Lors de sa diffusion en janvier, les échos avaient salué le soin apporté aux décors et un souffle moderne... Bilan entre 9 et 11 millions de spectateurs au fil des trois épisodes mais rien à voir avec le tsunami Firthien d'il y a 18 ans. Bref...aucun indice sur les performances des acteurs qui avaient l'épineuse tache de remplacer le quatuor Emma Thompson, Hugh Grant, Alan Rickman, Kate Winslet. Cela méritait enquête!
Et mon à priori négatif fut agréablement balayé...! et je serai encline à ne pas être aussi sévère avec cette série qu'avec l'oeuvre de Joe Wright. Certes les acteurs malgré leurs talents sont moins mémorables que leur prédécesseurs sur grand écran car un certain charisme leur fait défaut sauf pour David Morrisey (déjà impressionnant dans "State of play" de David Yates, le réalisateur de Harry Potter 5), qui m'a fait entrevoir un autre colonel Brandon, plus fragile, plus présent, plus martial, moins distant et lunaire que celui de Rickman. Mais ces interprêtes ont davantage le physique et l'âge des personnages et donc davantage de crédibilité.
Toutefois, l'actrice qui joue Elinor en a vraiment la grâce et la sagesse et sa cours avec Edouard est plus crédible. On a plaisir à contempler le dynamisme de Margaret (la cadette qui infuse du comique (cf. ses prédictions météo) et d'insouciance dans l'histoire) et la perversité de Fanny Dashwood.
C'est moins réussi avec Marianne, trop moderne dans ses expressions, moins profonde que Winslet, avec Edouard encore plus engoncé que Hugh Grant et Willougby qui inspire un peu vite la méfiance.
Surtout en trois heures, il n'y avait pas besoin de recourir aux raccourcis scénaristiques du film... Au départ j'ai eu l'impression de lire une fanfic tellement je ne reconnaissais pas de nombreuses scènes et puis en rouvrant le roman (que j'ai moins relu que "O & P", mea culpa), je me suis rendue compte que tout n'était pas ajout.
On ne rate plus la confrontation/confession/excuse de Willougby à Elinor même si la série la maltraite en ne retranscrivant pas le bénéfice du doute que lui accorde Elinor. Le dîner chez les Ferrars montre Marianne monter pour une fois avec justice sur ses grands chevaux pour défendre l'honneur de sa famille. La présence étouffante de miss Steel qui torture Elinor de ses confidences à répétition La rivalité entre Brandon, beaucoup moins spectateur et résigné, et Willougby qui s'exprime d'abord dans un échange tendu puis par un duel musclé sur la fin... J'avais oublié cet élément aussi.
Davies revient sur ce qui avait été coupé au montage par Ang Lee : les rumeurs liant Brandon et Elinor qui font souffrir Edouard.
Le seul doute qui subsiste c'est la courte visite d'Edouard à Barton Cottage et sa fuite. Je ne sais plus si cela existe dans le roman. Ceci dit comme avec Darcy, Davies n'a pas tort de le rendre plus présent.
Comme en 1995, Andrew Davies abat avec un malin plaisir la carte de la sensualité. La scène d'ouverture de la série (dont j'adore la musique tout en violon, mais je n'arrive pas à mettre la main dessus) toute à la consommation de la chair est un contresens total de la pensée austenienne mais éveille la curiosité chez le spectateur qui devra attendre le troisième épisode pour connaître l'identité des amants. La visite du manoir d'Alenham est plus poussée qu'Austen ne le suggérait mais aussi peut-être plus réaliste.
La seule séquence que je déplore est la convalescence de Marianne. Invitée à Delaford, elle s'exerce sur le pianoforte du colonel puis apercevant un faucon dans le ciel descend rejoindre Brandon, qui nourrit le l'oiseau, et lui sourit. What's the point ? La symbolique m'a complètement échappé, s'il y a une bonne et intelligente âme parmi vous, je suis preneuse!
Pour conclure, une mini-série à voir pour ses décors à couper le souffle qui me rappellent le vert de l'Irlande et cette variation des personnages de Brandon et d'Elinor bien que ma préférence reste à Ang Lee.
Qui de la version cinématographique de 2005 ou de la série de la BBC tournée en 1995 est la meilleure adaptation d' "Orgueil et Préjugés" ?
Cette vidéo présente l'immense avantage de ne pas choisir!
Une variation sur le même thème qui fait se rencontrer les deux castings. La vidéaste a fait deux autres montages suivant la même idée.
+ 2005 : une photographie sublîme, une caractéristique poussée à l'extrême voire au détriment de l'interprétation dans "Reviens-moi".
+ 1995 : deux mots ... Colin Firth
Et en bonus, Hugh Laurie interprétant M. Palmer, un délicieux personnage secondaire de "Raison et Sentiments" d'Ang Lee (une adaptation parfaite grâce au duo Thompson/Winslet et qui permet d'affirmer qu'Alan Rickman, Rogue ou pas, a un charme irresistible). Un rôle qui lui permet de réviser ses regards de tueur à la Dr House.
Malheureusement je viens de me rendre compte que le son n'est pas synchronisé avec l'image :-/
A mon tour de poser une pierre supplémentaire à l'édifice de la littérature fantastique vampiresque, dont la première brique avait été consacrée par une spécialiste de la Solitude du buveur de sang, en confessant la fascination frénétique dans laquelle m'a happée la lecture de "Twilight". Le premier volet de la quadrilogie de Stephenie Meyer, une trentenaire américaine.
Depuis Harry et son ultime aventure, jamais je n'ai eu envie de dévorer un livre, au point d'essayer de lire en me séchant les cheveux...ce qui est un exploit physique déraisonnable (pour les capillaires). Il ne faut pas s'y m'éprendre, "Twilight" (alias "Fascination" in French) n'est pas de la grande prose (c'est pour cela que je peux me permettre de le lire en VO) mais c'est un fantastique "page-turner" comme disent les professionnels anglo-saxons du monde du livre... Je ne regrette pas d'avoir suivi ma méthode "Amazon" de sélection de romans (soit baser mes choix en fonction des livres présents sur le podium des 10 meilleurs ventes, comme ça que j'étais tombée dans "The Other Boleyn Girl").
Peu importe les mots, on veut savoir la suite... Comme j'ai pu le constater avec le second tome "New Moon", Meyer a l'astucieuse idée de trousser un petit prologue d'une page mettant les protagonistes principaux en péril. A charge aux lecteurs de remonter temps et chapitres pour comprendre comment les héros n'ont pu éviter la bérézina.
Passé la minuscule introduction liminaire alléchante, "Twilight" s'ouvre sur l'arrivée à l'aéroport de la malheureuse Bella Swan, une adolescente qui quitte le soleil brûlant de l'Arizona pour rejoindre son père qui vit dans un des Etats les plus humides des USA, Washington, dans un exil auto-imposé. Sa mère immature s'étant remariée avec un joueur de base-ball dévalant les kilomètres de bitume au gré des matchs, Bella a décidé de la laisser profiter de cette seconde lune de miel et de faire connaissance avec son père, un shérif un peu ours qui habite en bordure de forêt dans la charmante ville de Forks.
Un déracinement douloureux pour la jeune fille, jamais très à l'aise au milieu de ses semblables d'jeuns. Evidemment son premier jour de cour dans le petit lycée de la ville tient ses promesses d'exaspération. Cible de tous les regards car nouvelle, Bella doit faire face à deux Roméo en puissance, une camarade attentionnée par pur narcissisme et le mystérieux et le fulgurant ("daaaaazzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzliiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiing, l'adjectif revient au moins deux cent fois dans le roman :-/) Edward Cullen, son voisin en cours de biologie qui lui décoche des regards assassins et l'ignore superbement. Dès lors Bella n'aura de cesse d'être fasciné par cet Adonis distant et sa surprenante famille, recomposée car adoptée de ci et là par le médecin de la ville Carlisle Cullen, et constituée d'êtres tout aussi parfaits et attirants qu'Edward.
Simplement difficile pour Bella de mener une enquête quand le principal suspect sèche les cours à répétition, sous prétexte d'étranges week-ends prolongés de camping en pleine forêt, et ne la couvre que de mépris. La confrontation intervient enfin lorsqu'Edward sauve Bella in extremis d'un accident de la route, en défiant toutes les lois de la physique. Commence alors une trêve cordiale entre les deux jeunes gens pendant que Bella essaie de recomposer les pièces du puzzle lorsque les confidences d'un de ses amis d'enfance, un jeune indien nommé Jacob lui apprend la légende interdite de son clan et l'interdiction faite aux Cullen de mettre un pied dans la réserve. Finalement incapables de contenir leurs sentiments (malheureusement à certains moments "Twilight" bascule dans le roman à l'eau de rose mais bon...), Edward révèle à Bella qu'il est désepérément attiré par l'odeur de son sang et que lui et sa famille sont bien des vampires mais des buveurs de sang végétariens qui ne se délectent que de l'hemoglobine des animaux et vivent en retrait des communautés vampiresques. Une fois ce secret éventé, le livre se concentre sur l'acceptation hasardeuse de Bella parmi les sympathiques Cullen et ses rencontres désastreuses avec des propriétaires de canines acérées moins tolérants et ethnologues qui dérapent en une échappée belle à travers les Etats-Unis tandis qu'Edward est déterminé à ne transformer Bella à aucun prix.
Certes Meyer n'a pas inventé la poudre mais elle tord la mythologie habituelle joliment : des vampires qui ne craignent pas le soleil mais qui s'en protègent pour ne pas éblouir et se dévoiler aux humains, aux talents particuliers que possèdent Edward et certains de ses frères et soeurs. La grande réussite de ce roman tient à la description douce-amère qu'il fait de la scolarité et l'adolescence américaine que Buffy avait exploré avec beaucoup de talent et de la campagne verdoyante et déprimante de Washington.
La galerie attachante de personnages secondaires et la curiosité que l'on éprouve quant à leur vécu -le premier tome ne lève le voile que sur le passé d'Edward, condamné par la pandémie de grippe espagnole post 14-18, de Carlisle son "père", fils d'un pasteur anglais puritain du 17e siècle et Alice, petite parente éloignée de la visionnaire Drusilla, permet de passer outre ce que le roman a de plus exaspérant : le style. Stephanie a la plume facile mais naïve qui use et abuse des mêmes adjectifs pour revenir sur la beauté d'Edward ce qui est désespérément vain. Mais malgré tout, j'ai quand même signé pour le tome deux!
Mon intérêt pour l'oeuvre n'est pas à vrai dire uniquement motivé par le roman, son adaptation cinématographique en cours de tournage dans l'Oregon m'émoustille puisque les magazines hollywoodiens qualifient le projet d'éventuel successeur à la folie Harry Potter. L'hyperbole est un peu forte dans le sens où Meyer n'a pas la portée de Rowling mais la série a un réseau de fans extrêmement influent comme en témoignent les pages noircies sous fanfiction.net, donc la comparaison n'est pas sans potentiel.
Un grand fou rire quand je regarde cette photo de promotion qui sont toujours un peu superficielle et trop posée. De gauche à droite Emmet, Rosalie, Esme (alias Ava de Grey's Anatomy), Edward, Carlisle, Alice et Jasper à qui le coiffeur a fait des misères!
Cela aide aussi que dans le rôle d'Edward, les producteurs aient choisi feu Cédric Diggory alias Robert Pattinson, dont je suis curieuse d'entrevoir ce que vaut son jeu d'acteur... Pour le moment sa présence au générique me pousse parfois à penser au sorcier à lunettes en plein chapitre de Twilight mais visuelement Rob' is handsome enough to do the trick. Avec l'adaptation du Clan des Otori (une lecture bien prenante également) en préparation et X-Files 2, un des projets que j'anticipe avec impatience même si c'est mon côté vieux péplums et série B qui sera le plus vraisemblabelement comblé. Bref si jamais vous aimez le film prévu pour décembre 2008, il sera plus facile de goûter aux livres en ne se crispant pas trop sur l'écriture sauf si vous êtes courageux!
Un reportage assez appetissant de MTV:
Pour les curieux...des extraits du tournage
...et quelques bande-annonce amatrices qui utilisent les précédents films des acteurs travaillant sur le long métrage. Du coup j'ai fréquemment l'impression que Cédric D. déclare sa flamme à Harry P. :p Mention spéciale à ce réalisateur qui est allé repêcher des citations de l'audiobook
Justin Timberlake intronisé narrateur, la séquence "Jasper" est hillarante
En reprenant la bande son et la sublîme musique de "Reviens-Moi"
Tout est dans le titre ! C'est un bel hommage que donne Chris Carter à sa série en baptisant son deuxième film de ce slogan si emblématique.
Si je poursuis mon entrée hebdomadaire x-filienne, outre que je suis une grande fanatique de la série, c'est que les petites rumeurs qui circuelnt ici ou là sonnent agréablement à mon oreille: -Une troisième incursion, cette fois mythologique, sur grand écran pour aborder ce qui passe en 2012 et donc par là offrir une conclusion fermée à la saga ?
-Le retour de figures tutélaires de la série pour évoquer William (page 1 et 2 de l'enquête d'EntertainmentWeekly). Simplement honnêtement je ne vois pas qui pourrait revenir puis les LoneGunmen, Skinner et Kricek sont au paradis même si j'aimerais me tromper pour Walter S.
Petit voyage dans le temps:
-En digne bureau de Fox Mulder, outre la mosaïque de coupures de presse, le poster et une photo de Samantha, une douzaine de crayons à papier oranges ont perchés au plafond ^^ -Et Scully dans une belle blouse blanche de médecin légiste. Il y a juste les cheveux qui me dérange un peu moins flamboyants que jadis.
Faudrait que je cherche à savoir qui du troisième cahier ou du TV magazine gérerait l'affaire... :p
Et l'Oscar de la meilleure adaptation revient.... au Jane Austen Book Club ! Souvent j'aime me plaindre à quel point le passage d'un roman au grand écran m'a épouvantée (voir le massacre de The Other Boleyn Girl que j'attends quand même de voir proprement, si vous avez aimé le film, je vous conseille vivement le livre beaucoup plus diabolique et malsain) mais le regard de la caméra a fait un bien fou à ce roman sympathique mais languissant de Karen Joy Fowler.
Soit cinq femmes californiennes de trois générations différentes à un tournant de leur vie qui décident pour voir à nouveau la vie en rose de fonder un club de lecture uniquement dédié à la merveilleuse Jane Austen (qui aura ma vénération éternelle pour avoir mis au monde Orgueil et Préjugés et Raison et Sentiment) car comme le dit Bernadette , quoi de plus dynamique comme distraction et enseignement des aléas de la vie quotidienne que cette chère Jane ? "All Jane Austen, all the time", une devise que je suivrais volontiers. A chaque mois de l'année correspond une de six oeuvres de la romancière ? Chaque session étant l'occasion pour les membres de ce book club de voir à quel point le remarques de Jane Austen sur le coeur humain n'ont pas perdu de leur pertinence et constater que leur existence suit, parfois, les intrigues des livres.
Là où le livre était fastidieux dans son exploration du passé et des blessures des personnages, le film résume tout cela à une poignée de plans et de phrases. tout devient fluide et surtout les parallèles dressés entre les héroines d'Austen et ses lecteurs assidus sont bien plus flagrant, le segment sur Persuasion en étant l'exemple le plus frappant. Et l'émotion trop contenue dans le roman affleure : le desespoir de Sylvia abandonnée, le misanthropisme de Jocelyn qui préfère ses chiens aux hommes, la frustration de Prudie qui la conduit à humilier son malheureux mari très cruellement en plein dîner mondain : "For him, Austen is just the capital of Texas" et le charme naïf de Grigg, le seul homme embarqué malgré lui dans ce salon de littérature anglaise, le Geek le plus charmant de la Silicon Valley qui ne jure que par la Science Fiction et Starbuck Coffee.
Le film repose en grande partie sur le charme d'Emily Blunt, déjà exaspérante dans le Diable s'habille en Prada, qui campe une jeune épouse déboussolée qui s'ennuie dans son existence de professeur de français et qui aspire à plus de raffinement dans sa vie. Là où elle rêve d'aller enfin en France, son mari ne parle que basket-ball. Prudie apparaît d'abord triste, pédante et rigide puis au fil des minutes on pèle cette première couche pour découvrir une jeune femme trompée par sa mère, joyeuse hippy délurée pour entrer dans ce que l'intrigue a de plus "perturbant", l'attirance sans cesse grandissante qu'elle éprouve pour un de ces charmants élèves, dans le rôle d'un Whickam ou Willoughby en puissance, et comment grâce à la "philosophie austenienne", elle va se laisser entraîner dans ce tourbillon d'émotion et là où Karen Joy Fowler avait vite délaissé la piste, le film apporte une conclusion réaliste à cette tentation.
Autre point fort du film, l'analyse de lecture proprement dite qui se penche avec humour sur la personnalité de Jane A, écrivain de la passion qui loue la passion contenue voire déniée et les cours compliquées et qui repousse loin, loin la sensualité, à la lumière des moeurs XXIe siècle... La mise en abîme culmine joliment quand Prudie se rend à un rendez-vous galant lorsqu'un feu de circulation passe au rouge avec l'inscription énigmatique " What would Jane do ?". Enfin le réalisateur a cru bon, avec raison, d'ajouter un épilogue plus satisfaisant que celui du bouquin.
Le film n'a pas encore été distribué en France mais qu'il le soit sur grand écran ou DVD, il vaut le coup d'oeil si vous aimez Jane Austen et les comédies douces-amères :-) Emily Blunt et Hugh Dancy (Grigg) dominent avec grâce un joli casting.
C'est dans la discrétion qu'a été célébré aujourd'hui les dix ans des accords du Vendredi Saint alias le processus de paix nord-irlandais. Le parti majoritaire au pouvoir le DUP protestant-unioniste ayant été opposé à l'accord ne souhaitait pas de grandes célébrations. Même si le Good Friday Agreement a eu des débuts difficiles et n'a pu vraiment voler de ses propres ailes qu'une fois remodelé lors de l'accord de Saint-Andrew, que les violences paramilitaires persistes, il a quand même réussi à aider les communautés catholiques et protestantes à cohabiter entre elles, même si c'est sans amour et que chacun tend à rester de son côté. On n'efface pas des siècles d'hostilité en dix ans mais le Good Friday Agreement donne de l'espoir qu'on peut juguler certains conflits. Certes, il y a des chances que le gouvernement de partage de pouvoir finisse par se bloquer mais ce ne serait dommage de ne retenir que ça.
L'Irlande du Nord sans rattraper la République et le Royaume-Uni connaît un nouveau dynamisme économique. Il y a 15 ans étaient stationnés en Ulster 20.000 soldats britanniques chargés de maintenir l'ordre, aujourd'hui plus que 5.000.
Sans l'accord du vendredi saint, le tourisme dans les rues de Falls Road (photo) aurait été moins sympathique.
Nb : lors de mes traversés de Belfast je n'ai jamais été assez rapide pour capturer une peinture murale loyaliste. Voici ce qu'on peut trouver sur les murs du quartier ouvrier protestant de Shankill Road. (c) Wikipedia
Bref si je ne suis pas une experte en politique irlandaise, cela vaut quand même bien une note et des applaudissements.
Parce que j'aime bien les épistoles et les cadavres exquis, que dans ma main se repose un poil à défaut de plume depuis que mes mots et ma nuit sont restés à Belfast, je m'applique de ma belle écriture -forcément le trcé est virtuel donc beau et régulier- et je recopie...
Dear S., I don't really know how to tell you this, but our affair is over. I think I realized it last year with George Bush and his wife and I saw you pull the clothes off my best friend (dommage que ça ne tombe pas sur Clinton, la coïncidence m'aurait beaucoup amusée!). I'm sure you're scarred enough to understand that your Honda sucks. I'm returning your false teeth to you, but I'll keep the oil stocks as a memory. You should also know that I get sick when I think of cocaine abuse. Best regards.
Mon carnet de voyage vietnamo-cambodgien est hélas au point mort et même si je n'ai pas enterré le projet, à défaut de le mener à bien voici une petite piqûre de rappel grâce au somptueux musée Guimet, consacré aux Arts asiatiques. En déambulant dans les salles, j'ai été brièvement ramenée quelques mois en arrière sous la chaleur écrasante d'Angkor, sa forêt emplie de cris rauque, sa poussière...et comme le musée ne présente que de la pierre, il est possible de se promener appareil à la main, et capturer la pensive scénographie qui hante les lieux.
Je suis incapable de vous dire ce que je fais le week-end en huit -Paris, or not Paris, Boleyn Girl or notBoleyn Girl withtheotherJamet girls addictedto Henry VIII -je trouve adorable que ma nièce, âgée de 5 ans lorsqu'elle visite Blois sorte "Mais c'est le château du M. qui a fait le Camp du Drap d'or avec Henryyy!"- mais je peux vous dire que le 12 septembre 2009 je serai assurément au Stade de France.
Je suis incapable de vous dire si la nouvelle galette de ma belle rousse favorite rattrapera le niveau d' "Avant que l'Ombre" mais je peux vous dire que j'en aurai certainement un aperçu live...
...puisque je fais partie des 80.000 fous furieux (160.000 si on additionne les deux dates qui ont été complètes en quelques heures) qui ont saturé les serveurs de la Fnac et autre ticketnet (ou dans mon cas, annuler ma séance et taper à 10h la discute à un guichetier de la billeterie du Stade de France pendant dix minutes le temps que le serveur ressuscite) qui ont réussi à attraper un sésame pour aller contempler et vénérer MylèneFarmer lors de sa prochaine tournée...
Si ce n'est pas de la rage....^^;;
Et pour les nostalgiques, un petit souvenir de Bercy :
Une petite minute de "Redonne-moi" Mon appareil photo d'alors était peut-être myope comme Hubble mais au moins il avait les oreilles aux aguets.