C'est dans la discrétion qu'a été célébré aujourd'hui les dix ans des accords du Vendredi Saint alias le processus de paix nord-irlandais. Le parti majoritaire au pouvoir le DUP protestant-unioniste ayant été opposé à l'accord ne souhaitait pas de grandes célébrations. Même si le Good Friday Agreement a eu des débuts difficiles et n'a pu vraiment voler de ses propres ailes qu'une fois remodelé lors de l'accord de Saint-Andrew, que les violences paramilitaires persistes, il a quand même réussi à aider les communautés catholiques et protestantes à cohabiter entre elles, même si c'est sans amour et que chacun tend à rester de son côté. On n'efface pas des siècles d'hostilité en dix ans mais le Good Friday Agreement donne de l'espoir qu'on peut juguler certains conflits. Certes, il y a des chances que le gouvernement de partage de pouvoir finisse par se bloquer mais ce ne serait dommage de ne retenir que ça.
L'Irlande du Nord sans rattraper la République et le Royaume-Uni connaît un nouveau dynamisme économique. Il y a 15 ans étaient stationnés en Ulster 20.000 soldats britanniques chargés de maintenir l'ordre, aujourd'hui plus que 5.000.
Sans l'accord du vendredi saint, le tourisme dans les rues de Falls Road (photo) aurait été moins sympathique.
Nb : lors de mes traversés de Belfast je n'ai jamais été assez rapide pour capturer une peinture murale loyaliste. Voici ce qu'on peut trouver sur les murs du quartier ouvrier protestant de Shankill Road. (c) Wikipedia
Bref si je ne suis pas une experte en politique irlandaise, cela vaut quand même bien une note et des applaudissements.
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