Pointer votre curseur à 3min03, c'est le début d'un grand moment de cinéma, qui me fait regretter que Babel n'ait pu offrir une telle brillance que dans ses derniers instants et non pas dés son premier acte marocain.
Si j'ai la main chanceuse au théâtre, on ne peut pas en dire autant de mes périples contemporains dans les salles obscures (exception faîte donc des Enfants du Paradis et de L'inspecteur s'en mêle). Après la deception de la Fontaine, j'ai encore vu tous mes espoirs détruits. L'objet de ma déconvenue ? Babel d'Alejandro González Iñárritu.
Sur le script, une distribution de rêve avec Cate Blanchett et Gael Garcia Bernal, aux mannettes le Méxicain Iñárritu, pétrifiant de talent avec ses Amours Chiennes, le tout asaisonné par une pluie de critiques élogieuses et de nominations aux Golden Globes et Oscars. Bref j'avais de grandes attentes, qui subirent la douche froide qu'est la rencontre avec un film intéréssant mais pas exceptionnel.
Si j'ai la main chanceuse au théâtre, on ne peut pas en dire autant de mes périples contemporains dans les salles obscures (exception faîte donc des Enfants du Paradis et de L'inspecteur s'en mêle). Après la deception de la Fontaine, j'ai encore vu tous mes espoirs détruits. L'objet de ma déconvenue ? Babel d'Alejandro González Iñárritu.
Sur le script, une distribution de rêve avec Cate Blanchett et Gael Garcia Bernal, aux mannettes le Méxicain Iñárritu, pétrifiant de talent avec ses Amours Chiennes, le tout asaisonné par une pluie de critiques élogieuses et de nominations aux Golden Globes et Oscars. Bref j'avais de grandes attentes, qui subirent la douche froide qu'est la rencontre avec un film intéréssant mais pas exceptionnel.
Au final malheureusement, Iñárritu se perd dans son sujet comme Darren. Leurs films suivent le même principe : des intrigues sans liens apparents qui finissent par entrer violement en collision. Des Américains tentent de sauver leur couple en s'offrant des vacances au Maroc mais Madame se fait tirer dessus sur une route de montagne. Des petits bergers marocains jouent avec le fusil de leur père. Une nounou méxicaine, travailleuse illégale aux Etats-Unis, décide contre tout bon sens de passer la frontière avec les enfants qu'elle garde pour assister au mariage de son fils. Une sourd-muette japonaise essaie de s'attirer les faveurs des hommes.
Or la pâte ne prend pas. D'abord parce qu'Iñárritu nous ressasse les mêmes ficelles de mise en scène depuis Amours Chiennes et 21 grammes : des scènes et des héros à priori sans aucun rapport les uns avec les autres mais au fond fondamentalement liés entre eux. Et au bout du troisième film, on tolère de moins en moins une recette, qui ne varie pas. Cela a un goût de déjà vu.
Ensuite, le scénario est faible. L'histoire du couple Pitt/Blanchett a une charge émotionelle à l'encéphalogramme plat... (difficile de dire entre Pitt et Cruise qui est le plus fade de tous ces beaux gosses des années 90) tandis que les mésaventures de la brave nourrice dégoulinent de mélodrame vu et revu. Même les passages marocains sensés n'atteignent leur but qu'à moitié, autant on peut-être touché par la rivalité entre les deux frère, autant le portrait de cette misère et préjugés apportés par la mondialisation et le 11 septembre sont surfaits. Unique intrigue remplie de grâce, les tourments de la jeune Chieko, qui se cherche en s'aliénant tous les autres par sa conduite hostile et provoquante.
Dans ce Tokyo qu'avait déjà sublîmé Sofia Coppola dans Lost in Translation, son histoire illustre à merveille les ravages de la globalisation, de l'oubli de l'autre, de la solitude urbaine qui transforme une mégalopole en bouche de l'Enfer, où on se cogne à la foule dans un silence assourdissant sans une main pour vous relever. Babel se veut être un conte sur les dégats de notre absence moderne de communication et bien c'est seulement dans cette interlude japonais qu'Iñárritu maîtrise et magnifie son sujet. L'handicap de Chieko est la plus simple et efficace des métaphore, le tout couronné par l'interprétation digne et froide de Rinko Kikuchi, qui mérite absolument l'oscar du meilleur second rôle féminin et pour la beauté vertigineuse et irréelle qu'elle confère avec son père au dernier plan du film. Une Capitale, une ville déshumanisé et ses lumières comme on ne la montre jamais.
Bref, allez plutôt voir les Infiltrés de Scorcese, Le dernier roi d'Ecosse, et Bobby, offre politique engagée qui a les défauts de son orientation mais dont le parti de croiser les personnages glisse impécablement. Mention spéciale à Lindsay Lohan et Elijah Wood -ahem-, William H. Macy et Ashton Krutcher en dealer hillarant!
1 commentaire:
Ah je ne suis pas d'accord ! Ok pr Pitt, Blanchet et les paysages marocains qui ne m'ont pas fait vibrer non plus... Mais tout le reste m'a vraiment accroché et surtout cette scène hallucinante dans le désert entre les enfants et la nounou mexicaine. Mais j'avoue, j'ai un faible pour les ambiances latinos !!
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