samedi 12 mars 2005

Machiavel - Le Prince

"Mieux vaut être tenu pour parcimonieux et ne pas gaspiller les noblesses de l'État que de passer pour généreux et d'accabler ses sujets d'impôts, mieux vaut être cruel quand il le faut qu'inutilement miséricordieux, mieux vaut être craint et respecté qu'aimé et insuffisamment respecté, il est nécessaire pour le Prince de savoir être renard et lion en même temps, il est nécessaire pour lui de ne pas observer la parole donnée (le serment), lorsque cette observance tourne à son détriment et qu'ont disparu les motifs qui l'ont fait donner. Il est nécessaire de paraître miséricordieux, fidèle, humain, sincère, pieux, mais de savoir aussi ne pas l'être, il doit en somme ne pas s'éloigner du bien s'il le peut, mais savoir entrer dans lé mal s'il y a nécessité. Tout cela parce, que, dans les actions des hommes et surtout des princes, on considère la fin. Que le Prince fasse donc en sorte de vaincre et de maintenir l'État. les moyens seront toujours jugés honorables et loués par tous".
Je ne sais pourquoi mais en cette semaine de rentrée -peut-être les retrouvailles avec Anna Bitton et son obsession des voleurs de mots et valeurs de droite à gauche ou de gauche à droite ou l'obsession toute matières confondues avec un sujet des plus politiques, le Référendum sur la Constitution européènne-, je me souviens d'un de mes premiers cours "d'Histoire et droit des Etats". Dans un monde où beaucoup crient à la mort de l'Etat Nation si ce n'est l'Etat, les paroles du Florentin, grand philosophe du terme, auquel Sciences-Po doit son blason -un renard et lion enlacés- reviennent résonner dans mon esprit qui a toujours aimé leurs murmures à son oreille. Machiavel, un nom noir qui fait frémir, le Raspoutine de la Renaissance mais à la postérité éclatante, passée dans le vocabulaire de la vie de tous les jours.
Et quelquefois, je me demande si Sciences-po n'a pas aussi comme but de produire des petits Machiavel à la chaîne à coté de petits "Jean-Marie Messier". And I'm wondering whether I'm good pupil...
Dans la même rubrique "j'aime bien les grandes théories fumeuses", il faudrait aussi noter cette réflexion de Thierry Chopin, mardi dernier, les Etats-Unis et l'Europe ont échangé leurs places. La première aurait repris le nationalisme conquérant du vieux continent tandis que la seconde ne jurerait ses grands dieux que par "fédéralisme", "paix" et " droits des peuples" -notion portées aux nues par Wilson, président américain qui se prenait pour la réincarnation du Christ.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Coucou Constance !
Je découvre avec stupeur c petit secret caché par toi avec soin ! Mais franchement j'ai du mal à comprendre ce que tu as écrit sur le prince... Une question me taraude : avais-tu bu avant d'écrire ça ?!
Fabienne

Andrea a dit…

Naaaaaaaaaan mais j'avais fait une nuit très courte et c'était la déprim' totale de passer mon WE toute seule et l'idé de me motiver pour Sophie Pedder!