La salle de presse comble du Berlaymont -sûrement pas un midday briefing (ou rendez-vous de midi si on pèle ce jargon) mais plutôt une intervention de Barroso...
Une fois n’est pas coutume, brisons la loi du silence, celle de ma paresse point celle de ma déontologie qui m’imposerait de ne pas révéler ce qui se passe dans les couloirs du Berlaymont mais parlons donc de la Commission Européenne !
Alors que les opinions publiques sont emportées dans la tourmente de la grippe aviaire et de la dispute gazière entre Ukraine et la Russie qui déteint sur les voisins de l’est et candidats : Roumanie et Bulgarie, ce qui place tout cela dans le domaine proche de la Commission, ce qui embrase la salle de presse c’est le conflit larvé entre le service du porte-parole et son chef Johannes Laitenberger et les journalistes. Chaque rendez-vous de midi est ponctué désormais de l’invective d’un représentant de la presse parlant au nom de tous ses confrères…
Les scribouillards de l’Europe n’en peuvent plus des réponses langues de bois de la Commission qui s’enferme dans la prudence : lorsque 25 pays et intérêts généraux différents sont en jeu, chaque mot, chaque virgule a son importance, un souffle de trop et on accuserait la Commission d’empiéter sur les compétences nationales d’un pays ou d’en favoriser un autre, d’être trop libérale.
Bref surtout garder le silence pour éviter la catastrophe nucléaire… Meilleure stratégie : rester dans le théorique et le vague. D’où le défi des journalistes, obtenir le scoop… Et c’est une persécution sans relâche. Un même intervieweur peut poser trois la même question et se faire opposer une fin de non recevoir… Qu’importe, un collègue prend le relais, il faut admirer cette opiniâtreté ! Les portes paroles jamais très à l’aise de répliquer « On ne peut rien vous dire avant que la décision ne soit finalisée », « La Commission ne peut se prononcer, ce n’est pas de sa compétence », « la Commission ne commente jamais une procédure de justice européenne et internationale, elle se doit de rester neutre et ne pas l’influencer »
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