En faisant un petit tour nocturne sur le net comme cela m'arrive, je suis tombée sur la bande annonce de la Reine Margot de Chéreau que j'avais mentionné quelques entrées plus bas. Il se trouve que la scène du mariage y figure en bonne place.
Alors pour les yeux des curieux et des profanes, la démonstration de ce moment symbolique des années de sang des Valois est disponible pour visionnage.
La Reine Margot (bande-annonce)
envoyé par hasard
La Reine Margot (bande-annonce)
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Cette B.A m'a frappée par sa sobriété. Je ne suis pas sûre qu'on la monterait de manière aussi minimaliste aujourd'hui (commentaire peu loquace, une grosse scène puis scénettes sans effets de fondu ou flash). Mais cette humilité réussissait parfaitement son effet. Comment ne pas frissonner devant les douze coups de Saint Germain l'Auxerrois, qui marqua le début du Massacre de la Saint Barthélémy ?
Pour mémoire Henri de Navarre, futur Henri IV, était venu à Paris accompagné de toute la noblesse huguenote. Ceux-ci était malheureusement identifiables et pourchassables le jour de la fatidique nuit: tous de noir vétu, y compris la marié, pour honorer la mémoire de Jeanne d'Albret, reine de Navarre et sa mère, mystérieusement emportée par un mal foudroyant dont certains y virent la patte empoisonnée de Catherine de Médicis.
ps : si jamais ce passage vous a conquis (j'pense à Vito déjà bien versé dans les Tudors), youtube propose des extraits plus longs dont celui du massacre vu par la Môle. La paternité du massacre a souvent été attribué à Catherine de Médicis mas il semble maintenant que l'on réalise aussi à quel point le duc d'Anjou (Henri III) y fut une force motrice. Son implication lui permis de s'affirmer définitivement comme un acteur majeur du Conseil du roi (son frère Charles IX). Le peuple de Paris ne fut pas difficile à persuader. Excessivement catholiques, ils détestaient l'idée même de ce mariage qui devait scéller la réconcilliation entre Protestants et Catholiques officialisée par la Paix de Saint-Germain-en-Laye (1570). Et c'est pour eux qu'Henri IV s'écria soit-disant 'Paris vaut bien une messe" puis se convertit, pouvant enfin asseoir ses fesses plus tranquilement sur le trône de France! Un montage des meilleures scènes adjaniesques est aussi visible, le mariage y figure plus longuement.
2 commentaires:
Un petit retour à qui ça rappelle de grands frissons. Grand moment de cinéma, tout y est "parfait" dans ce film, des acteurs en passant par la musique (rah, ouverture du concert de Bregovic avec le massacre de la st barthelemy)
Et effectivement, bande annonce très minimaliste. Biz :)
N'est-ce pas, je suis contente d'avoir trouvé une autr avocate de ce film (merci !) qui a été fort injustement déescendu par la critique -un acharnement que je ne comprends toujours pas-.
C'est LE film historique par excellence. Un scénario cousu main par Dumas -avec Monte Cristo, La Reine margot est un de ses livres que j'ai dévoré-.
Les costumes sont somptueux digne d'une Cour Royale. Les acteurs parfaits de bout en bout et tous ! Adjani femme fatale et troublée la première. Son accolyte , la redoutable Nevers tout en excès m'a fait adoré D. Blanc déjà si belle Mme de Maintenon dans l'Allée du Roi. Tout le gratin de la noblesse française est aldente : Anglade et Gregorry parfaits en Valois fous (j'adore P.G il est toujours bien, boullonnant interieurement et inquiétant dans tout ce qu'il faut de Gabrielle à la Rivière Espérance!). Auteuil en petit Navarre déboussolé est charmant et reflète la personnalité de HIV grand séducteur mais pas top modèle pour autant et encore moins hygeniquement correct (il sentait très mauvais). Virna Lisi en Catherine de Medicis retenant sa dignité dans son cortège de deuil est la Florentine. Perez n'en parlons pas tout le monde sait le bien que j'en pense, mon fantasme avant Darcy :p
Par contre, ce film m'a toujours posé un problème existentiel : qui est le petit garçon qui accompagne Margot à la fin dans la calèche et qui est également proche d'Henri. Je crois que dans les crédits, il pourrait être Othon. Simple page ?
De par les dates de naissance il pourrait correspondre à Sully (1560-1641) ami et proche conseiller de Henri IV avant de devenir son super ministre des finances. "En 1572, élève au collège de Bourgogne, à Paris, il échappe aux massacre de la Saint-Barthélémy. Il rencontre celui qui n'était encore que Henri de Navarre" dixit sa bio.
Oui je sais mes interrogations philosphiques sont vraiment ridicules !
B'zzz, hope que la semaine à partir du 1er fut bonne ^^
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