dimanche 27 février 2005

"Confessions of a dangerous mind"

A nouveau cette entrée sera un peu désenchantée comme le sont la plupart des pages que je grifonne quand je m'essaie un temps soit peu (maladroitemnt) à l'introspection. Peut-être est-ce cette année supplémentaire qui pèse sur mes épaules (quelle symbolique peut-on trouver dans 22 ans ?^^;), les nouvelles venues d'Irlande qui raidissent mon coeur et tout ce que j'ai vu et entendu en Pologne dont une des conséquences est de faire resortir la vanité et la petitesse de ma mélancolie.
Je me souviens mettre plainte à une oreille attentive fin décembre de m'être alliénée par mon silence les confidents qui comptaient le plus pour moi, d'avoir subreptissement largué les amarres pour pouvoir me perdre sans les tacher de mes réflexions grises. Peur de leur jugement, de leur pitié, de leur lassitude devant ces abcès que je ne perce pas et qui durent depuis ces longs mois.
Maintenant, je peux lui sourire et lui faire part de ma "libération".
Jeudi dans le bus reliant Lublin à Cracovie puis dans la chambre 208 de l'Astoria, le masque est tombé. A y réfléchir cette fin était inéluctable, il n'y a que moi, toujours, pour y être aveugle. Fabienne a ouvert le bal puis Sarah avec ses rires s'y est engoufré avant que de manière surprenante Noémie rejoigne notre petite chorale de chuchotements et aventures secrètes et sans crier gare je me suis vue grossir leur rang dévoilant mon récit devant un auditoire plus qu'attentif (voire préssant même si sans Cécile et ses demandes il n'y aurait pas eu de soirée de ses alcooliques sentimentales anonymes où nous avons passé des larmes de rire aux sourires entendus en écoutant le récit noctambule de Fabienne à la naiveté désarmante et enrageante à Sarah, sa valise de 28kg, la plage de Tel-Aviv et le concours de perches étalées sur deux semaines entre Paris, Israel et Cracovie, la musique d'ambiance composée et interprétée par Cécile et les "Oh" Winnien de Noémie). C'était, je crois, une sorte de cooptage entre membres.
Pour la première fois depuis des semaines, je me suis sentie plus libre, respirer n'était plus aussi dure et rire de ses propres folies agréable. De même que leur attention et curiosité, leurs commentaires m'ont émue. Aux racines même du conte, elles ont entrevu les déchirements présents (the failure). Leurs opinions avaient le tranchant de l'ignorance et l'acérité de la spontaneité. Et même si le coeur me manque encore pour reconnaître que derière ses propos, il y a beaucoup plus de vérité que je ne l'accepte, je prends conscience de ma cécité.
-pourquoi ai-je toujours eu une conduite de crèpe?
-pourquoi me suis-je comportée en loque ?
(l'interrogation 2 étant complémentaire de la 1ère, le coté rassurant c'est que si j'ai bien compris Cécile a le même problème)
Il y a eu aussi des interrogations plus spontanées qui ont ravivé des doutes en moi en particulier la franchise abrupte de Noémie (et j'aimerai croire que tout puisse se réssoudre aussi facilement!) et le cri du coeur syndiqué de Cécile, rouge dans l'âme.
Finalement, "will I ever be free?". Je ne sais car pour le faire, il faudrait dire adieu à une chimère que j'ai poursuivi avec une ardeur consumée. Ce n'est pas la première fois que je commétrais un tel acte, je l'ai fait avant mais ce n'est pas uniquement la peur du vide qui me maintient au dessus de l'abîme, c'est le sang que j'aurais sur les mains, c'est ce passé qui même s'il fut hanté par des larmes (et elles ne furent pas que miennes) rayonne de quelques joyaux, des bons moments, de la complicité fusionelle d'autrefois scéllée dans l'étreinte de cette trahison, ce sont des signes contradictoires qui me chassent ou m'attirent, ce sont ces indécision et prudence de toujours qui m'enchainent, cette culpabilité de la loi du talion que j'applique.
The truth is, I'm waiting for the stroke of doom.

jeudi 10 février 2005

The lords of the tricôt
...ou Isabelle Ière du Tricot ? Posted by Hello


Finalement, la miss ayant l'air d'avoir saisi toute la subtilité de cet art étrange a continué son tissage sous l'oeuil éberlué des passagers du RER A vers Antony...

To be continued paraît-il dans la leçon d'aquarelle ^^

Constance ou comment passer une étrange fin d'après-midi (c'est vraiment du RP très personnel mais comment dire, je ne résiste pas à la fantaisie du projet et de voir une Isa détendue)
A noter que je ne maîtrise toujours pas la discipline du tricottage hélas !
Naissance d'un chef d'oeuvre Posted by Hello
Jory production est fier de vous présenter la future écharpe 4cmx9cm très design de la sérénéssime irma ^^


Le tricôt pour les nuls ou une bonne soirée avec Irma les p'tits choux

"Dur, dur..., quel est le sens des aiguilles ?" Posted by Hello

Isabelle, in a typical fashion of her, débarque chez moi à 18h30 pour que je lui apprenne à tricôter, histoire d'occupper ces petites soirées irlandaises :p sous pretexte qu'il y huit ans à Villers, ma grand-mère m'avait initiée à cet art laineux mais autant dire que nos début ne furent pas brillants à l'image de mes doigts sans mémoire. Au bout d'une heure d'essai infructueux pour faire monter les mailles, nous nous résignons à attenfdre le retour salvatrice de Mme Saintville qui nous réalise ce miracle en deux coups de cuillère cela lui est tellement facile que s'en est répugnant!

mercredi 9 février 2005

Ô Brother, where art thou ?

Il est toujours étrange de voir des gens qui vous sont familiers envahir les ondes collectives. Mais apparément c'est à la mode après BB sur France 2 puis sur l'AFP voici my dear et terrifiant brother, admirateur à ses heures perdues de Lolo Fabius et fils spirituel de Henri Emmanuelli, mais pour la présente occasion entouré de boîte de vache qui rit (c'est lui, 'Ry, he is quite old mais apparément il ressemble beaucoup à mon père dans sa prime jeunesse avec des cheveux en plus^^; et il parle aussi vite que lui mais cela il ne faut pas leur révéler, cela les vexe énormément!) montant au créneau contre les producteurs bafoués sur Europe 1 puis sur France 2... Pff...what a day! Si jeune et déjà "ministre" pour paraphraser un commentateur célèbre de la vie politique française ^^ Posted by Hello

(les présentations officielles sont faîtes now ^^)

lundi 7 février 2005

"Woman like a man"~ Damien Rice

...énième interprète irlandais prisonnier de ma discothèque^^

Bande son de ces instants ou je suis en pétard and acting like a total jerk spiralling out of control, je n'ai pas saisi toutes les subtilités de la chose mais j'aime à croire que le I et le You ne désigne qu'une seule et même personne: le narrateur qui prend ses distances pour décrire sa folie. Sans doute cette explication arbitraire correspond mieux à l'usage introspectif que je veux en faire...

I need a piss
Wanna hate
Fuck it up
Come
My love
Eat your meat
Keep your teeth
Run
You lost me
You cost me
You thought me of me, yeah
We're bad
What we do
Stupid fools
You wanna get boned
You wanna get stoned
You wanna get a room like no-one else
You wanna be rich
You wanna be kitsch
You wanna be the bastard of yourself.
You wanna get burned
You wanna get turned
You wanna get fucked inside out
You wanna be ruled
You wanna be fooled
You wanna be a woman like a man
Like a, like a, like a
Woman like a man, like a man, like a woman like a man, like a man
(I'll get a cheaper ticket next time)
Woman like a man, woman like a man, like a woman like a man, woman like a man
(I'll get a cheaper ticket next time)
Woman like a man, like a man, like a woman like a man, woman like a man
(I'll get a cheaper ticket next time)
Woman like a man, like a man, like a woman like a man, like a man
(It really wasn't worth the ride)
I need a hit
Want to wait
Suck it up
Cum
My love
Eat your meat
Itchy feet
Run
You reach me
You bleach me
You teach me of me
How familiar
We're bad
What we do
Stupid fools
You wanna get boned
You wanna get stoned
You wanna get a room like no-one else
You wanna be rich
You wanna be kitsch
You wanna be the bastard of yourself
You wanna get burned
You wanna get turned
You wanna get fucked inside out
You wanna be ruled
You wanna be fooled
You wanna be a woman like a man
Like a woman, like a, like a man
Like a man
Like a man, man, man, man...
Like a man, man, man, man...
Woman like a man
Woman like a man, like a man, like a woman like a man, woman like a man
(I'll get a cheaper ticket next time)
Woman like a man, like a man, like a woman like a man, like a man
(I'll get a cheaper ticket next time)
Woman like a man, like a woman like a man, like a woman like a man, like a man
(I'll get a cheaper ticket next time)
Woman like a man, woman like a man, like a woman like a man, like a man
(It really wasn't worth the ride)
You wanna get boned
You wanna get stoned
You wanna get a room like no-one else
You wanna be rich
You wanna be kitsch
You wanna be the bastard of yourself
You wanna get burned
You wanna get turned
You wanna get fucked inside out
You wanna be ruled
You wanna be fooled
You wanna be a woman like a man
Like a woman, like a, like a man
Like a man
Like a man, man, man, man...
Like a man, man, man, man...

Woman like a man
Woman like a man, like a man, like a woman like a man, woman like a man
(I'll get a cheaper ticket next time)
Woman like a man, like a man, like a woman like a man, like a man
(I'll get a cheaper ticket next time)

Woman like a man, like a woman like a man, like a woman like a man, like a man
(I'll get a cheaper ticket next time)
Woman like a man, woman like a man, like a woman like a man, like a man
(It really wasn't worth the ride)
Woman like a man, like a man, like a man, woman like a man (I'll get a cheaper ticket next time)
Woman like a man, like a man, woman like a man, like a man, (I'll get a cheaper ticket next time)
Woman like a man, like a man, woman like a man, like a man, (I'll get a cheaper ticket next time)
Woman like a man, like a man, woman like a man, woman like a man

Les heures de la nuit ne me réussissent pas

...ou comment comme d'habitude, je me retrouve à fulminer avec rage contre des points de détails, contre des allusions que je ne prends pas la peine de dévoiler de peur de me gonfler d'ire tel un poisson ballon. Humeur assassine augmentée par le fait que mon ancien "co-worker" m'écrit toujours au moment où je m'apprète à me résigner (I'm nothing to you anymore but a nice memory, a shadow of a friend) et qu'un seul geste de ce genre me désarme complètement et me relance dans ce même cycle de réflexions profondes et migraineuses: "notre amitié existe-t-elle ou n'est-elle plus qu'une aimable distance...?"
Bien sûr, de quoi pourrais-je donc me plaindre, je ne reçois que ce que je mérite. I'm given a taste of my own medicine. C'est juste, je suis aussi aimable qu'un bosquet de ronces amères. In other words, I walk over somebody and someone walks over me mais cela n'appaise ni ma sensation de gachis vis à vis de certaines personnes du sexe fort, c'est d'autant plus agaçant que ces personnes sont adorbles et signifient beaucoup pour moi mais il faut croire que le proverbe "qui aime, châtie bien"n'est pas sans fondements.
Mais reconnaissons que je me suis isolée toute seule et ai activement oeuvré et agi en ce sens en vertu d'un serment stupide juré au milieu de la nuit. Conséquence, je rebatis pierre à pierre de préhistoriques murailles que je vais passer les cinq années qui suivent à abattre tout en capilopractant dessus: *genre* si j'avais pris une autre décision il y a 1,2, 3 ans? je t'aurais peut-être perdu mais j'aurais retrouvé ma liberté et je serais moins mégère en te disant le fond de ma pensée, en ne me censurant pas, ce soir-là, dans cette salle de bains.
Mon principal problème, ceci-dit, demeure : mes journées n'ont que 24h et que je n'ai toujours pas de standard téléphonique..., et non désolée entre visites chez le pater familias qui oublie de se rappeller que je comptais peut-être sur lui pour le 15 ou le 16, mails à Lescure, cartes de voeux à mes mécènes afin de sauvegarder mes relations diplomatiques et abblutions je ne fais que signe de vie bien tard...et nous sommes d'accord cette surdité qui m'exaspère, est collective, it is my fault too... Ca me donne l'impréssion d'être dans "la femme du boulanger" ce genre de situation.
Anyway, j'aurai tout oublié demain donc no need to worry :-)
Ps:Et enfin en ce soir, j'ai des pensées pour deux jolies demoiselles aux coeurs un peu lourds

vendredi 4 février 2005

In the mood for...

badinage ?
Lentement l'heure maussade égrène les secondes, ma tête s'emplit d'échos fracassants... Cette semaine si courte et pourtant déjà centenaire... And there are moment like thsee when I don't feel in control of my life, all slip away from my fingers...Je suis emportée par le courant tel un fagôt de paille...
Je voudrais oublier l'inquiétude mais cette faiblesse est facile, tu sembles avoir tout oublié et avoir retrouvé tout entrain and even if I am a bit suspicious, I'm glad for that and for you, seeing you happy after all this heartache is soothing me...
Mais en cette nuit progressante ce qui me révulse ce n'est pas cela... Non, c'est à nouveau le dégoût qui me saisit à la vue de ma lacheté, pourquoi dois-je remettre toujours à plus tard ce qu'il est urgent de faire... par mon inaction je risque de retourner en ma défaveur deux de mes atouts et je ne peux qu'être d'accord avec ceux qui me clament "Tu l'as cherché!".
Agir me paralyse...et pour mieux tromper ces fantômes,souvent mon regarde se porte sur ces images, un pays sauvage, onirique et lorsque je regarde tout cela je m'apaise, quelque part je suis à nouveau là-bas, face au vent et à sa brulûre, face aux ciels refletés dans le fleuve, contre ces murets, à l'ombre de ces ruines... s'oublier dans les souvenirs devant tant de beauté! où comme sur les rivages greques, my soul was rested and not troubled by wishful thinking...at home maybe?
Et comment pouvoir resister à la tentation de laisser les mots derière soit pour le confort des yeux même si c'est prendre le risque de noyer ce qui est important dans le flux. Ce soir, quelques images couvriront ce mur, peut-être trop pour que l'oeuil s'y attarde mais cette hybris de couleurs, tant pis j'y cederai ce soir, pour mieux le nier demain et y revenir après demain ?
ps: hélas je ne crains que mon vice pour tout ce qui porte "photos" n'ait été que trop encouragé par les gentilles remarques d'admirables personnes (love you, you're all wonderful! I know I often say that but I really mean it!^_______^) so forgive me ^^;;;;
Time for the exhibition to begin...
Poulnabrone Dolmen
Posted by Hello


Je me souviens de l'enthousiasme fiévreux qui m'avait saisi lorsque j'avais compris qu'il me serait possible de visiter ce paysage quasi lunaire qui m'avait plongé dans des abîmes de perplexité lorsque j'avais regardé des livres sur l'Ile verte...
Quelle ne fut pas ma surprise de découvrir que l'un des vestiges les plus anciens d'Irlande se trouvait dans un champ dont on accédait pas une simple petite barrière en faire, libre droit d'accès! Liberté de fouler, de voguer d'îlôts de pierre en nénuphares gris, toucher la pierre rugueuse, mesurer les angles, s'imaginer prendre son déjeuner sur cette table improvisé que les dieux semblaient avoir oublié dans une fuite précipitée... A magical moment, invitation au voyage dans le temps et à l'imagination!
Les Burren Posted by Hello
(c)Mercredi 28 janvier 2004
Emerald Island, in other words, Ireland ^_______^, comme d'autres choses, un sujet sur lequel je suis particulièrement dythirambique si ce n'est gateuse mais autant partager une partie de cette passion, non ? ^^;; Posted by Hello



Au delà du Connemara dans le conté de Clare, une région désolée habitée par des pierres sur lesquels marchent des troupeaux errants de moutons... Cette phrase qui m'a fascinée depuis que je l'ai lu dans le Routard pour en résumer toute l'essence:
"The barony of Burren, of which it is said, that it is a country where there is not water enough to drown a man, wood enough to hang one, nor earth enough to bury him. "
Edmund Ludlow, 1651, Général d'Olivier Cromwell