Et pouvoir enfin me comporter en fan hystérique et rougissante
succès complet !
Jim Corr en invité surprise pour une reprise endiablée de Joy of life, que de souvenirs !
Dernier salut
Sharon Corr en pleine session d'autographes
Je découvre mes photos post-concert toute émerveillée, au même titre que d'avoir quatorze ans après avoir entendu pour la première fois Only when I sleep pu enfin rencontrer une des figures qui ont façonné mon imaginaire, mes années d'adolescence, moments de joie et de spleen comme dirait ta voisine de droite, mon tropisme irlandais...
Merci Olivia d'avoir été là du début à la fin et pour avoir le doigt magique sur l'appareil !
Vivement une prochaine fois !
Ps : Mna Na H'eireann une tentation en souvenir du bon vieux temps
Puisque cette fin d'année s'annonce être un tourbillon de scènes (boulimie pour compenser peut-être le scepticisme que m'inspirent les prochaines semaines que je sens compliquées), autant rendre hommage à celle qui a fourni un bon échauffement avant que d'autres mondanités en effacent le souvenir.
Quelques mots donc sur Agnes Obel, qui clôturait le concert des Inrocks du 2 novembre dernier au Casino de Paris.
Une expérience à plus d'un titre : nouvelle artiste, nouvelle salle.
Si je me suis jetée comme une enragée sur les billets lorsqu'ils ont été mis en vente il y a cinq mois, c'était surtout par frustration de n'avoir pas pu aller voir cette chanteuse-pianiste aux Bouffes du Nord à l'hiver dernier. En effet, je n'avais pas la moindre idée de qui était Agnes Obel jusqu'à ce qu'elle soit la star du Live du Figaro... Quand j'ai cliqué sur ces vidéos pour m'offrir une jolie bande-son à ma permanence filaire, je ne m'attendais pas à être ravie par ce piano et cette voix mélancoliques à souhait. Dont les notes coulent comme de l'eau froide sur les pierres d'une grise journée d'hiver (ce qui fait que le titre le plus connu Riverside est très aptement nommé) sans pour autant briser le coeur comme les chansons d'Adele que j'adore mais qui donne très envie d'aller se défenestrer au plus vite tellement l'émotion est bouillante et douloureuse.
Charmée par cette rencontre initiale (avec Agnes Obel, fin de l'aparté adelesque), j'ai accouru sur Deezer pour écouter l'album de cette délicate Danoise qui a vécu à Berlin. Arrivée au but, j'ai été un peu décontenancée... des chansons cristallines avec une orchestration minimales : piano, un peu de cordes. Un accompagnement minimaliste et quelques parenthèses instrumentales, parfait écrin d'une maestria sur les touches et d'une voix maîtrisée. Tout ne m'a pas convaincue mais j'ai été soufflées par Riverside, Avenue, On powdered ground, close wath et wallflower. Par contre Just so, popularisée par une pub de voiture, m'a agacée.
Toute cette simplicité suggérait un énorme potentiel pour un agréable concert en acoustique, d'où ma détermination à aller tenter l'expérience au plus vite. Quand la possibilité Inrocks s'est présentée, j'ai donc surmonté sans trop mes réticences que constituait la litanie d'artistes invités dans laquelle Agnes Obel était perdue. Car avant de pouvoir s'en délecter les oreilles, il allait falloir affronter Baltazar, Other lives et Florent Marchet, soit une soirée marathon de quatre heures.
Pour passer le temps fut décider avec ma coéquipière du jour de passer en bons Parisiens le 1e acte au zinc du Casino de Paris... L'acoustique de Balatazar était excellente et les mélopées pas désagréables donc rassurées on s'est dit qu'on allait rejoindre nos places pour Other lives, où ce fut la grosse déception. Dommage d'avoir autant de musiciens et d'instruments sur scène pour livrer une grosse soupe où les plages de synthétiseur cannibalisent tout le reste. Heureusement, chaque artiste étant alloué 45 minutes de gloire, l'ennui fut de courte durée. Et vite oublié face à l'enthousiasme débordant de Florent Marchet. Que je ne connais absolument pas mais qui apparemment est en train de se faire un nom. Ses paroles sont distrayantes, même si la musique n'est pas du toute ma tasse de thé et que le coté clone de Mika de Florent Marchet m'a beaucoup distrait. Ceci dit, après le mutisme d'Other lives, la bonne humeur du jeune homme qui interagissait énormément avec la salle était communicative et qu'en prime il nous a même fait un duo avec Gaétan Roussel. Le souci de toutes ses blagues avec le public fut le dépassement horaire -1h10- qui a d'autant raccourci la prestation d'Agnes Obel.
Celle-ci est montée sur scène avec deux gages de qualité : un violoncelle et une harpe (inattendue). Et il a suffi que le noir se fasse dans la salle pour que l'ambiance rock des heures précédentes cède la place au recueillement que l'on trouve dans les concerts de musique classique. L'acoustique était fantastique : le piano translucide, le violoncelle vibrant et la harpe égrenant inquietamment sa note. Pour preuve, même mes vidéos basse résolution ne sont pas détestables !
Pour nous mettre en appétit un instrumental et Beast que j'ai écouté avec une oreille attentive et nouvelle. Quelques mots d'introduction un peu timide, encore plus embarrassés quand pour la première fois un spectateur un peu lourd a hurlé à la cantonade "Riverside", occurrence qui se répétera. De mon côté je ne tenais qu'à deux morceaux en particulier : Riverside et Avenue. Le reste m'importait peu tant la maestria d'Agnes Obel au piano était hypnotique et reposant. De la beauté et du vide dans la tête pour une longue ballade intérieur le long des sentiers de la mémoires et des émotions rugueuses, un monde où les mots importent peu finalement. Je ne pourrai donc pas commenter avec précisionet odre la setlist intégrale mais pour une fois je ne prétendrai pas à l'exhaustivité : Over the hill, smoke and mirrors (qu'il me faut redécouvrir d'urgence), close watch, riverside... mais le clou et la révélation du soir fut étonnamment On powdered ground.
La chanson est celle qui a le plus bénéficiée des improvisations concert : rallongée de trois minutes avec une époustoufflante course finale entre le paino, le violoncelle et la harpe en arbitre. Au début de sa tournée, Agnes Obel n'était qu'en duo avec sa violoncelle mais la harpe est une addition qui donne au titre une atmosphère encore plus mystique et crépusculaire. Un délice qui prend à la gorge et fait vibrer douloureusement au chuintement si humain de l'archet.
La fin de ce moment de bravoure fut d'autant plus abrupte qu'AgnesAgnes obel réapparaît et entame une version accélérée de Just so qu'elle n'aura même pas le temps d'achever, l'interrompant littéralement au milieu d'un couplet toute désolée.
Malgré cette conclusion à la hussarde et le peu de temps de scène dont Agnes Obel disposait après les fantaisies de M. Marchet, je suis ressortie de cette soirée épique ravie tant la qualité était au rendez-vous. En espérant que si prochaine fois il y a, elle soit définitivement plus longue et sans prologue rock.
En l'honneur de tous les curieux qui viennent ici quand ils recherchent des images du mariage de la demoiselle ou des nouvelles de son statut conjugal, je ne pouvais pas rester muette sur le grand événement people de la semaine...
(en attendant de savoir si oui ou non, question existentielle, Kate Middleton attend des jumeaux, triplés, quadruplés (sic), chaque tabloid ayant sa propre estimation exclusive sur le sujet)
Andrea Corr est enceinte (on passera sur l'inspiration du titre de cet article ahem) et devrait devenir maman au printemps.
Donc la version Corr 2.0 version 2025 est enfin assurée puisque ce charmant bambin va rejoindre six cousins et cousines.
Par conséquent aucune chance de revoir la miss monter sur scène ou s'embarquer dans une tournée européenne prochainement (dommage) et je suis plus que contente d'avoir eu la possibilité de l'admirer en Jane Eyre en décembre dernier.
Petite déception compensée par le fait que si tout va bien, j'aurai quand même demain une petite madeleine de Proust de mes concerts corrsiens : Sharon joue demain à l'Alhambra, en compagnie de Jim.
Sans oublier que cerise sur le gateau, Snow Patrol a annoncé sa venue en mars et que de décrocher un billet était quand même beaucoup moins compliqué et retors que Coldplay.
Bref après un début d'année discret dominé par la bonne surprise Mélanie Laurent, 2011 n'aura finalement rien à envier au cru concerts de 2010 : U2, Muse, Snow Patrol...
Celui qui ose dire que le XIIIe n'est pas branché, qu'on lui coupe la tête.
Après Mélanie Laurent, Vincent Elbaz à la terasse du Lili et Marcel, et avant M.F. fin novembre au MK2 si tout va bien (Colin on n'attend que toi!), le pont de Bercy a les honneurs d'un mystérieux chanteur pour son vidéo clip...
C'était assez déroutant de l'observer pendant une heure et demi gratter sa guitare en chemise et gilet, le ton sans le son (en play back) et dans un petit vent assez froid. Entouré de ces mystérieux mannequins très conceptuels. Faire une prise demande, ça se confirme, beaucoup de temps.
Malgré mon zoom qui a réussi à immortaliser le clap, il me manque un renseignement crucial pour rassasier ma curiosité : l'identité de ce mystérieux artiste. En attendant de mener l'enquête sur le terrain, je m'en remets à la sagacité collective, si jamais vos yeux de lynx savent de qui il s'agit !
EDIT : d'après un des cadreurs, notre artiste est David Dal-Santo. Dès que le clip sera mis en ligne, j'irai y jeter un coup d'oeil. L'idée derrière les mannequins est apparemment de montrer un artiste sur le déclin, à la recherche de son public. Affaire à suivre.
Telle qu'expérimentée hier en fin de soirée au casino de Paris.
En attendant (maybe) une analyse plus personnelle du concert d'Agnès Obel, voici le clou du spectacle : une version longue de "On powdered ground". Sur le CD la chanson est plaisante mais moins atmosphérique qu'"Avenue" ou "Riverside". Sur scène, servie par un arrangement modeste piano+harpe+violoncelle, elle prend son envol et devient un petit morceau de bravoure, particulièrement lorsque le piano et le violoncelle font la course en fin, sous la discrète surveillance de la harpe.
Je n'ai pas encore regardé si les vidéos de basse définition que j'ai prises sont exploitable mais cet extrait filmé en septembre dernier s'approche de la belle traversée d'hier.
Après c'est sûr, Agnès Obel invite plus à la mélancolie et à la nostalgique qu'à la jig exubérante mais parfois l'âme a aussi besoin de ça. De se souvenir.
Puisque Mr Abraham fait son retour outre-manche, pourquoi pas moi ? Maintenant que le tintamarre de la rentrée est devenu un peu plus harmonieux et ordonné en terme de conditionnels, mes doigts me picotent à nouveau même si l'accroche et l'angle percutants manquent encore...
Octobre fut muet, par nécessité de retenir et reprendre son souffle, mais nullement monotone. Le divin enfant (alias Giula) est enfin arrivée, fournissant un bon prétexte en sujets distrayants, grâce à la Grèce et Kadhafi ce fut pratiquement la fin du monde tous les jours (c)...
Double dose de matinales et un doigt de soirées pour donner l'impression de vivre en permanence aux antipodes.
Une fréquentation assidue des planches, celles inopinées de Bercy pour écouter roucouler le beau Gorge M ayant revêtu ses habits de crooner chanteur de berceuses, celles délocalisées de la comédie française au 104 pour une énergique version du jeu de l'amour et du hasard, celles rétro et résolument comiques du théâtre St Martin pour le Songe d'une nuit d'été où les têtes d'affiches, Mélanie Doutey et Lorant Deutsch, se sont plutôt fait voler la vedette par les seconds rôles, Héléna et Bottom, et celles encore mystérieuses du casino de Paris ce soir pour savoir si Agnès Obel est aussi charmante en vrai que sur Deezer.
Les lieux de tentation habituels du week-end, le redoutable triangle des Bermudes St-Germain /Rue des Francs-Bourgeois, alors que je ferais d'aller lécher les vitrines d'Ikéa. Les arpents du VIIe arrondissement, les dégustations de nans au dîner ou les conspirations rue Pernety.
Les retrouvailles étonnamment agréables avec Sarah Michelle Gellar dans Ringer. La série a beaucoup de défauts mais se laisse dévorer comme le Baci du soir, c'est distrayant tellement c'est peu crédible. Gossip Girl rencontre la Vengeance aux deux visages. Je ne suis pas convaincue que SMG ait fait beaucoup de progrès en tant qu'actrice et son âge commence à rendre ses minauderies agaçantes mais l'intrigue ouvre suffisamment de tiroirs pour tenir en haleine. Les personnages secondaires sont très inégaux pour un solide Nestor Carbonnel et Ioan Groffuld, qui doit mettre des sous de côtés pour sa retraite, le couple Henry et Gemma donne des envies de meurtre. Ceci dit, je vois mal Ringer tenir plus d'une saison. Bonus, entendre parler SMG plus ou moins bien français dans un Paris recréé de toutes pièces en Californie sur fond de Bénabar (j'attends un jour que les responsables musicaux de la CW nous ressortent un classique de Carlita pour faire authentique comme 500 Days of summer). J'ai bien envie aussi de me mettre à Once Upon A Time et de continuer ma petite virée de l'été avec Bones.
Toute bonne notion du temps devient donc impossible...