dimanche 15 février 2009

Cap Horn


Après des mois de sueurs froides, le fatidique cap honni de mes 26 ans a fini par me rattraper. Si je m'étais écoutée et avais pris la plume dans les jours ayant précédé le D-Day, nul doute qu'une entrée pas très gaie à l'image de l'encre de Chine dans laquelle marinaient mes pensées aurait fait irruption en ces lieux...
Ayant passé les derniers souffles de mes 25 ans et les premiers balbutiements de mes 26, entourée des gens qui comptaient, l'adieu à la jeunesse (à en croire la SNCF qui me confisque ma carte 12-25 donc pour me racheter un sursis de 363 jours, je l'ai fait renouveler le 14 février ^____<) s'est fait en douceur et rire.
Ce n'est pas tant vieillir qui me chagrine, même si mon squelette est en désaccord, mais de voir ces grandes espérances d'enfant laissées en jachère au bord du chemin. Et il m'a fallu faire le grand saut pour retrouver la sérénité.
Certes en 26 ans d'existence, j'ai raté quelques objectifs mais j'ai aussi eu l'occasion de sortir du dédale de l'éducation nationale, survivre au cursus Koh Lanta de la rue Saint-Guillaume, d'apprendre à marcher, d'oublier et de réapprendre à marcher même si ce fut un peu moins bien, de voir le mur de Berlin tomber, de pleurer lorsque les Twin Towers se sont effondrées, de suivre l'accession à la Maison-Blanche du premier "Afro-américain" de l'Histoire, de contempler le PSG gagner un championnat, de vivre au rhytme trépidant de Mulder, Scully, Buffy, Ross ou Rachel, de décrocher le job de mes rêves, d'arpenter le désert de l'Atacama, d'applaudir une Saint-Patrick à Dublin, de serrer la main de José Manuel Barroso, de prendre le petit déjeuner Place Beauvau, accompagner l'ascension des Corrs, de vous croiser, de regarder éberluer la romance entre Brad Pitt et Angelina Jolie, de déambuler le long du Cap Sounion, de frémir au son de U2, d'essayer à apprendre à lire à Saxo [mon chat ndlr: mon chat sic, j'avais cinq ans] de passer mes nuits avec Harry Potter et de tourner les pages des "Liaisons Dangereuses", de m'enamourer de Mr Darcy [tel que joué par Colin Firth], de m'enthousiasmer pour Bill et Hillary Clinton, de maîtriser temporairement la langue de Goethe, de rêver le long de la trilogie du seigneur des anneaux et m'abîmer dans la "Leçon de Piano", de me promener à cheval alors que la Dordogne s'éveille...Espérons que la quart de siècle à venir sera aussi trépidant et à vos côtés.

vendredi 13 février 2009

Télégramme de fin de semaine

Entre les Cesars, "l'Ordinaire", les va et viens entre le XIIe et le XIIIe, les pourparlers avec les Pam, encore une semaine qui file discrète et insidieuse entre les mains. En attendant de me pencher à nouveau sérieusement sur ce blog et renoncer à l'antidatage, voici quelques recommandations de lecture.

Des nouvelles de Marie qui a quitté Paris pour l'Afghanistan

Des échos de mon homonyme qui prépare malgré tout un deuxième album, je suis perplexe...

mardi 10 février 2009

Urbs et Equus

Place de la cathédrale St Etienne à Vienne.
Il y a quinze jours doucement bercée par les oscillements du taxi et d'une courte nuit, je ne fus éveillée de ma torpeur, par l'incongru et inhabituelle bruit des sabots scandant l'asphalte, que trop tard pour immortaliser un bien curieux spectacle.
Un fiacre lancé au grand trot dans le couloir de bus, le long des quais de la Seine. La calèche et son attelage indifférent aux automobiles, étaient maniés avec une dextérité inquiétante par son cocher qui se permettait des dépassements et changements de file qui aurait fait rougir un motard. Et tout un coup sans crier gare, voici la BMW, où j'avais pris place, doublée sans effort par les deux équidés et leur chauffeur... Le temps de réaliser l'anachronisme que j'avais contemple, que le moment de magie était depuis longtemps enfui.
Jusqu'à ce soir où une vidéo du parisien.fr m'a fait l'effet d'une madeleine de Proust auditive : le bruit des foulées de galop sur le bitume, la fuite éperdue de ce cheval de la garde républicaine en plein Paris. Dieu merci, malgré les dangers de la circulation, l'échappée haletante s'est bien terminée pour le pauvre animal terrorisé.
Mais en deux scènes, voilà un peu de mes visions de Paris au XIXe (pré-totomobile) qui ont pris chair.

lundi 9 février 2009

Le prix de la rumeur la plus farfelue

revient à... cette nouvelle "adaptation" d'Orgueil et Préjugés revue à la sauce SF-horreur. J'ai beaucoup ri en la voyant circuler une première fois. Comme le bruit s'amplifie et que l'on y associe le nom de Nathalie Portman, je suis désormais toute ouïe et curieuse de voir à quoi pourrait ressembler cet ovni.


"L'actrice américaine Natalie Portman devrait produire l'adaptation du célèbre roman de Jane Austen, Orgueil et Préjugés , selon Cinemablend.com. La trame suivra l'intrigue principale de l'oeuvre, à savoir les rapports de force entre Elizabeth Bennet et Mr Darcy, mais en y incluant la menace de fantômes sur le petit village de Meryton. Le long métrage sera adapté de la réécriture du roman par Grahame-Smith, Pride and Prejudice and Zombies .


Orgueil et Préjugés n'en est pas à sa première déclinaison cinématographique. En 1940, il était porté à l'écran par Robert Z. Léonard et plus récemment, en 2006, par Joe Wright (dont j'ai revui la fin dimanche sur la 2, on ne se refait pas) . Pour l'instant aucune information n'a filtré sur le projet, hormis la participation de Natalie Portman à la production. "




Source : Relaxnews

dimanche 8 février 2009

A Sunday at the museum

EN IMAGES -

Ce dimanche était parti pour être une journée tranquille et languissante agrémentée d'une pincée de l'irresistible "Shaun le Mouton" ou pimentée d'un peu de découverte à la conquête de "How I met your mother" (à force de n'en entendre dire que du bien j'ai cédé aux sirènes de la curiosité) mais deux trois coups de fil passés par ci par là, un ciel inespérément dégagé et ce dimanche s'est transformé en mission musée et poursuite de l'initiation à Orson Welles.

Sous l'impulsion d'Olivia, le plan A Robert Frank fut remplacé par plan B l'exposition-vidéo "6 milliards d'autres" de Yann Arthus-Bertrand au Grand-Palais. Un peu comme à Vienne et son musée Léopold, c'est plus le bâtiment en lui-même que les oeuvres qui m'ont frappée. Mise à nue, la verrière où dansent la lumière et les nuages hypnotise le visiteur. La scénographie de l'exposition invitait tout autant à l'émerveillement. Pas de pièces et de tableaux, mais des yourtes obscures dressées de part et d'autres du hall, dominées par un chapiteau. Une fois la foule vaincue, l'entrée d'une de ces tentes franchie, sur un mur circulaire vous attend un kaléidoscope de portraits. Dix témoignages se disputent vos mirettes, difficile à suivre mais visuellement tourbillonnant. Alors même si je n'ai pas eu le courage de braver la marrée humaine (queue de plusieurs personnes devant chaque tente) et n'ai pas poursuivi au delà d'une yourte, j'ai apprécié le déplacement, l'ambiance, et la longue file devant les paninis et je compte sur la téméraire Olivia pour me détailler ce voyage à la rencontre de l'autre :-).

Enfin, je ne suis plus cinéphilement inculte, veni, vidi, vici "Citizen Kane" (et le sombre"La Soif du Mal", quintessence du film noir). Je ne sais pas si, tels les critiques, cette "biographie virtuelle" monte(ra) sur la première marche de mon podium cinématographique mais la mise en scène révolutionnaire à l'époque reste toujours inégalée d'ambition, dans ses plans, dans ce "bouton de rose" prétexte futile à cette enquête, dans cette construction en souvenirs et démultiplication des narrateurs que les scénaristes de "Lost" imitent sagement. A l'instar de "L'homme de la rue", il y a quelque chose de proustien à contempler un film sur "l'âge d'or" du journalisme. Désormais pour boucler la boucle viennoise, il faudrait rattraper le "Troisième Homme" et finir en beauté avec la "Dame de Shanghaï".

Et maintenant prochain grand rendez-vous culturel, la "Reine et le Cardinal", sur les amours entre Anne d'Autriche et Mazarin (sur France 2). Même si Torreton aura du mal à égaler Claude Rich dans "Le Diable Rouge", ou les réussites de"l'Allée du Roi" et de "Louis Enfant Roi", j'ai hâte de remonter le temps et de retrouver mes Bourbons préférés.

jeudi 5 février 2009

A wish fulfilled

A la faveur de la barre symbolique des deux millions de livres vendus en France, j'ai enfin commis un article sur "Fascination" ("Twilight" en VO) avec un sympathique spécialiste de la littérature vampirique qui était tout près à évoquer Anne Rice, Buffy ou Sookie... :-)

> «Twilight» : les raisons d'un succès

lundi 2 février 2009

A winter to remember


L'émerveillement blanc continue. Même si on frôle pas les records londoniens, la neige nous a brièvement visités à Paris, recouvrant les trotoirs lundi et ponctuant l'air mardi et samedi, gracieuse et distrayante pause.

dimanche 1 février 2009

Of probabilities and housing

Quelle était la probabilité que le petit copain de Sarah habite non seulement la même rue mais le même immeuble et hall que moi et que nous soyons seulement séparés par un étage ?

Improbable jusqu'à ce que Sarah ne m'appelle hier. Un gros fou rire et une visite de voisinage s'en sont suivis.