dimanche 8 février 2009

A Sunday at the museum

EN IMAGES -

Ce dimanche était parti pour être une journée tranquille et languissante agrémentée d'une pincée de l'irresistible "Shaun le Mouton" ou pimentée d'un peu de découverte à la conquête de "How I met your mother" (à force de n'en entendre dire que du bien j'ai cédé aux sirènes de la curiosité) mais deux trois coups de fil passés par ci par là, un ciel inespérément dégagé et ce dimanche s'est transformé en mission musée et poursuite de l'initiation à Orson Welles.

Sous l'impulsion d'Olivia, le plan A Robert Frank fut remplacé par plan B l'exposition-vidéo "6 milliards d'autres" de Yann Arthus-Bertrand au Grand-Palais. Un peu comme à Vienne et son musée Léopold, c'est plus le bâtiment en lui-même que les oeuvres qui m'ont frappée. Mise à nue, la verrière où dansent la lumière et les nuages hypnotise le visiteur. La scénographie de l'exposition invitait tout autant à l'émerveillement. Pas de pièces et de tableaux, mais des yourtes obscures dressées de part et d'autres du hall, dominées par un chapiteau. Une fois la foule vaincue, l'entrée d'une de ces tentes franchie, sur un mur circulaire vous attend un kaléidoscope de portraits. Dix témoignages se disputent vos mirettes, difficile à suivre mais visuellement tourbillonnant. Alors même si je n'ai pas eu le courage de braver la marrée humaine (queue de plusieurs personnes devant chaque tente) et n'ai pas poursuivi au delà d'une yourte, j'ai apprécié le déplacement, l'ambiance, et la longue file devant les paninis et je compte sur la téméraire Olivia pour me détailler ce voyage à la rencontre de l'autre :-).

Enfin, je ne suis plus cinéphilement inculte, veni, vidi, vici "Citizen Kane" (et le sombre"La Soif du Mal", quintessence du film noir). Je ne sais pas si, tels les critiques, cette "biographie virtuelle" monte(ra) sur la première marche de mon podium cinématographique mais la mise en scène révolutionnaire à l'époque reste toujours inégalée d'ambition, dans ses plans, dans ce "bouton de rose" prétexte futile à cette enquête, dans cette construction en souvenirs et démultiplication des narrateurs que les scénaristes de "Lost" imitent sagement. A l'instar de "L'homme de la rue", il y a quelque chose de proustien à contempler un film sur "l'âge d'or" du journalisme. Désormais pour boucler la boucle viennoise, il faudrait rattraper le "Troisième Homme" et finir en beauté avec la "Dame de Shanghaï".

Et maintenant prochain grand rendez-vous culturel, la "Reine et le Cardinal", sur les amours entre Anne d'Autriche et Mazarin (sur France 2). Même si Torreton aura du mal à égaler Claude Rich dans "Le Diable Rouge", ou les réussites de"l'Allée du Roi" et de "Louis Enfant Roi", j'ai hâte de remonter le temps et de retrouver mes Bourbons préférés.

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