Maisons sur pilotis et son tapis de jacinthes d'eau, moyen primaire d'un premier filtrage de l'eau surplombant le pont qui donne accès à la route en "dur". Un des plus jolis paysages ruraux apperçus en Asie avec Sapa au Vietnam.
Le lent trajet du retour fut le bienvenu, une transition en douceur vers l'agitation et le mouvement de la civilisation citadine, pour mettre à part ce que nous avions vu. Bien que l'on soit seulement à une quinzaine de kilomètres de la capitale, la campagne n'avait pas dit son dernier.
Sur la route de sable (presque encore une piste), qui soulevait des nuages de poussière nécéssitant des fenêtres bien fermées, les 'piétons' qui donnaient le plus de fil à retordre étaient les'buffles' aux os saillants. A côté, les écoliers, bien sages dans leurs uniformes à la chemise blanche et pantalon/jupe bleu marine parfois sur leurs bicyclettes, demeuraient fort prudent. Nous avons passé quelques établissements scolaires aux grilles jaune et verte à la peinture écaillée. Pour supporter au mieux la chaleur, l'école commence à l'aube 7h/7h30 pour que la pause midi corresponde aux heures chaudes 11h/14h. Quelques téméraires jouaient dans la cours, la plupart rentraient chez eux tandis que tous les volets des salles de classe étaient clôs. Autre signe familier sur notre parcours mais difficile à capturer furent les enseignes des partis politiques. Bleu à peinture blanche clamant en khmer et anglais "Cambodian People's Party/Parti du peuple cambodgien et plus rarement les formations politiques de l'opposition comme le Partide Sam Rainsy. Un panneau tous les vingts mètres, un rhytme impréssionant quand la vue d'une permanence à Paris n'est pas chose donnée à tous les coins de rue et que les mats républicains ont disparu mais ici une occurence normale. Prouver son militantisme est plus que bien vu, c'est même grandement encouragé.
On se rend très vite compte lorsqu'on se rapproche de Phnom Penh, l'odeur change... La pesanteur et l'iratibilité de la terre sèche laisse place aux effluves d'égoût et de carburants puis les premières barraques en bois ou en béton grossier font leur apparition, les uns agglutinés contre les autres et dépassant peu un premier étage. Légumes, taule jonchent le sol en attendant des acheteurs. Ce qui reste de vert ne sont plus des rizières mais des champs de liseron que les eaux chaudes et pollués de la capitale, ont fait proliférer et qui servira à l'élevage et est vendu à la botte.
Phnom Pehn est une petite capitale à l'aune des échelles de grandeur asiatique, juste deux petits millions d'habitants, mais cela contribue grandement à son charme et constitue une bonne initiation aux règles de vie urbaine du continent.
Arrivées le jour du Nouvel An chinois (fête du Têt au Vietnam), nous avons croisé quelques chars semblables à celui-ci. Ces véhicules et leurs occupants, qui bravent la circulation infernale et revêtent les couleurs et peaux du cracheur de feu, honorent la coutûme chinoise, réservée aux plus aisés, qui fait danser le dragon, afin d'apporter prospérité à la maisonnée.
Sur la route de sable (presque encore une piste), qui soulevait des nuages de poussière nécéssitant des fenêtres bien fermées, les 'piétons' qui donnaient le plus de fil à retordre étaient les'buffles' aux os saillants. A côté, les écoliers, bien sages dans leurs uniformes à la chemise blanche et pantalon/jupe bleu marine parfois sur leurs bicyclettes, demeuraient fort prudent. Nous avons passé quelques établissements scolaires aux grilles jaune et verte à la peinture écaillée. Pour supporter au mieux la chaleur, l'école commence à l'aube 7h/7h30 pour que la pause midi corresponde aux heures chaudes 11h/14h. Quelques téméraires jouaient dans la cours, la plupart rentraient chez eux tandis que tous les volets des salles de classe étaient clôs. Autre signe familier sur notre parcours mais difficile à capturer furent les enseignes des partis politiques. Bleu à peinture blanche clamant en khmer et anglais "Cambodian People's Party/Parti du peuple cambodgien et plus rarement les formations politiques de l'opposition comme le Partide Sam Rainsy. Un panneau tous les vingts mètres, un rhytme impréssionant quand la vue d'une permanence à Paris n'est pas chose donnée à tous les coins de rue et que les mats républicains ont disparu mais ici une occurence normale. Prouver son militantisme est plus que bien vu, c'est même grandement encouragé.
On se rend très vite compte lorsqu'on se rapproche de Phnom Penh, l'odeur change... La pesanteur et l'iratibilité de la terre sèche laisse place aux effluves d'égoût et de carburants puis les premières barraques en bois ou en béton grossier font leur apparition, les uns agglutinés contre les autres et dépassant peu un premier étage. Légumes, taule jonchent le sol en attendant des acheteurs. Ce qui reste de vert ne sont plus des rizières mais des champs de liseron que les eaux chaudes et pollués de la capitale, ont fait proliférer et qui servira à l'élevage et est vendu à la botte.
Phnom Pehn est une petite capitale à l'aune des échelles de grandeur asiatique, juste deux petits millions d'habitants, mais cela contribue grandement à son charme et constitue une bonne initiation aux règles de vie urbaine du continent.
Arrivées le jour du Nouvel An chinois (fête du Têt au Vietnam), nous avons croisé quelques chars semblables à celui-ci. Ces véhicules et leurs occupants, qui bravent la circulation infernale et revêtent les couleurs et peaux du cracheur de feu, honorent la coutûme chinoise, réservée aux plus aisés, qui fait danser le dragon, afin d'apporter prospérité à la maisonnée.
L'importante communauté chinoise du Cambodge, près de 440 000 individus pour 13 millions d'habitants, assure 90% du commerce du pays et bénéficie de conditions de vie souvent moins rudes .
Vous pensiez que la circulation parisienne était infernale entre couloirs de bus et sens interdits mouvants et bien reconsidérez!
A Phnom Pehn, l'embouteillage est la norme de 9h30 à 22h. Les rues portent un flux inintérrompu de vélos, motos couvertes de passagers (les conducteurs les plus audacieux casent sans souci quatre acolytes !), touk-touk , étrange attelage où moto tire une cariole- camion aux galeries surmontées de squatteur mais encore peu de voitures -biens de luxe-.
L'équivalent de notre Arc de Triomphe avec la Tombe du Soldat inconnu (?)
Un joyeux bazar qui se déplace dans une innocence encore non pervertie des complications du Code Rousseau. Très peu de feux tricolores et de panneaux de circulation, et encore moins de passage piétons ou de motards avec casques -même chez les expats! . Pour traverser, peu d'options: l'attroupement ou les jambes à son cou, faudrait quand même pas penser que face aux motorisés, vous bénéficiez de quelques droits que ce soit!
La nuit, la tâche se complique avec la parcimonie de l'éclairage publique -Jack l'Eventreur aurait apprécié l'ambiance obscure de certaines rues- et de trotoirs sauvages et défoncés. Avec le déambulateur, c'était tous les jours rally! 'Fin moralité, c'est peut-être là-bas que je devrais passer mon permis !
A gauche les berges du Tonlé Sap, "rivière d'eau douce", un affluent du Mékong, et lieu de rendez-vous des amoureux. Admirez également l'armée des deux roues!
Outre la violence de la circulation, ce qui frappe c'est la pollution. Une chappe moîte enveloppe la celle, qui fut dénommée autrefois la perle de l'Asie. Le soir, les trotoirs sont recouverts des détritus, papiers gras, pailles, fruits écrasés des térasses des restos. D'ailleurs, l'eau des robinets n'est pas potable. Une contrainte à laquelle le touriste peut remédier mais l'habitant a-t-il les moyens d'enrichir le chiffre d'affaires de multinationales comme Nestlé ou Pepsi, qui écoulent des milliers de petites bouteilles de La vie ou Aquafina ?
Les fiancés les plus romantiques de Phnom Pehn, l'éléphant et son cornac. Ce sont des célébrités des bords du Tonlé Sap, ils s'y promènent tous les jours et c'est étonnant de voir comment la circulation éffrénée laisse de marbre le pachyderme! Chapeau! (et moi je n'aurai jamais vu un ami de Jumbo de si près ^___^)
Architecture coloniale probablement la poste (à vérifier quand même car j'écoutais d'une oreille distraite!).
Autre élément dépaysant, la numérotation des rues. Point de noms éxotiques à vous faire tourner la tête, juste une logique mathématique, rue 3, rue 45 etc...une logique mathématique atténuée par l'humilité de la ville, encore épargnées par les buildings ou les tours. Juste des immeubles d'une poignée d'étages. Les souvenirs de la colonisation sont encore là. Les vieilles villas à la française sont devenues un refuge de la spéculation immobilière, une coquêterie distinguée sans compter que ces mignonnes se trouvent dans le quartier des diplômates et des ONG !
Notre découverte de la capitale s'est achevé sur une ronde autour du stupa de la fondatrice de Phnom Pehn, Daun Pehn (grand-mère Pehn), une riche veuve, qui contrinua peut-être à l'édification, au quatorzième siècle, du temple de la colline (Wat Phnom), qui abrite cinq statues de Boudha Pour accéder au mausolée, il faut escalader une volée de marches à flanc de colline mais nos petits peids n'en avaient plus la force alors nous avons choisi la facilité : le tour de voiture. A noter, la première apparition du Nâga, ce serpent mythologique à sept têtes !
Un aperçu de notre étape suivante, le musée national de Phnom Pehn et son magnifique jardin...Cela arrivera un peu de chance avant le mois prochain (déjà que j'imaginais cette deuxième entrée relativement concise!). J'en profite d'ailleurs remercier tous mes gentils lecteurs. Merci de votre patience et enthousiasme !
Un aperçu de notre étape suivante, le musée national de Phnom Pehn et son magnifique jardin...Cela arrivera un peu de chance avant le mois prochain (déjà que j'imaginais cette deuxième entrée relativement concise!). J'en profite d'ailleurs remercier tous mes gentils lecteurs. Merci de votre patience et enthousiasme !