Une histoire qui se termine comme je les aime : une pincée d'histoire, une femmes forte mais éminence grise de la royauté, jalousies, amours interdites, une mort prématurée, un empoisonnement et quelques siècles plus tard, la réponse...
LOCHES (Indre-et-Loire) (AFP) - Les ossements d'Agnès Sorel révèlent que la jalousée maîtresse du roi de France Charles VII (15ème siècle), est morte d'une intoxication au mercure, sans permettre de trancher entre l'erreur médicale ou l'assassinat par empoisonnement.L'inspiratrice du roi est morte intoxiquée au mercure, selon les résultats d'analyses scientifiques révélés lors de la réinhumation des ossements de la Dame de Beauté, samedi, à Loches (Indre-et-Loire).
"Aucune trace d'arsenic n'a été détectée. En revanche, des taux considérables de mercure ont été mesurés. Il s'agit indubitablement d'une intoxication aiguë au mercure", a indiqué le professeur Philippe Charlier, paléopathologiste (médecin spécialiste des restes humains), au CHU de Lille, lors de la cérémonie de réinhumation.Conformément aux dernières volontés exprimées dans son testament, elle repose désormais en la collégiale Saint-Ours de Loches après 196 années passées au Logis Royal de la ville. Elle a été enterrée en 1449 à Loches.
"Aucune trace d'arsenic n'a été détectée. En revanche, des taux considérables de mercure ont été mesurés. Il s'agit indubitablement d'une intoxication aiguë au mercure", a indiqué le professeur Philippe Charlier, paléopathologiste (médecin spécialiste des restes humains), au CHU de Lille, lors de la cérémonie de réinhumation.Conformément aux dernières volontés exprimées dans son testament, elle repose désormais en la collégiale Saint-Ours de Loches après 196 années passées au Logis Royal de la ville. Elle a été enterrée en 1449 à Loches.
Ses ossements (crâne et mandibule) avaient été exhumés en septembre, pour être provisoirement transférés à Lille en même temps que des reliques de ses cheveux, afin que Philippe Charlier et son équipe éclaircissent notamment les causes de sa mort. Une initiative du conseil général d'Indre-et-Loire.
La première maîtresse officielle d'un roi de France, et sur lequel dit-on elle avait une certaine influence, était jalousée. Et à sa mort "survenue en 48 heures voire 72 heures", selon le professeur, certains évoquèrent un empoisonnement.
Des noms de possibles de meurtriers ont même été avancés, ceux de Jacques Coeur, un de ses amis, et du dauphin, futur Louis XI, qui la détestait.
"Les analyses ne peuvent pas dire si cette intoxication est volontaire ou non. A cette époque, les sels de mercure servaient comme traitement vermifuge et étaient utilisés pour faciliter l'accouchement. Or on sait que la dame souffrait d'une infection parasitaire intestinale, d'après nos examens et était enceinte. Mais là, il y a vraiment une dose excessive donnée par accident ou volontairement. Nous ne pouvons l'affirmer", a ajouté le paléopathologiste.
Les examens ont en revanche permis de préciser les données historiques disponibles sur la Dame de Beauté. Agnès Sorel est née entre 1422 et 1426 (on situait sa naissance entre 1420 et 1429). Elle était blonde, a bien eu trois filles, et un quatrième enfant mort-né. L'inspiratrice de Charles VII est décédée entre 23 ans, 9 mois et 27 ans, 9 mois.
Les moyens techniques utilisés ont d'autre part permis une reconstitution en image de synthèse du visage de celle qui modifia les habitudes vestimentaires de l'époque en portant des décolletés, des coiffures surmontées de pyramides, de longues traînes et de nombreux bijoux.
Des descendants de la Belle de Touraine, le Prince Jacques de France, Duc d'Orléans, le Prince Charles Emmanuel de Bourbon-Parme, ont assisté à la cérémonie. Vingt-trois familles des couronnes d'Europe descendent d'Agnès Sorel.
Enceinte pour la quatrième fois de Charles VII, elle avait quitté sa résidence de Loches en 1449 pour retrouver le roi en Normandie, où il combattait les Anglais.
Au terme d'un pénible voyage, la "reine sans couronne", dont Chateaubriand fit l'éloge, était décédée officiellement "d'un flux de ventre".
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