A l'occasion du dixième anniversaire de l'arrivée de Jacques Chirac à l'Elysée alors que l'on vient de fêter le retour de Lionel Jospin, les papiers se multiplient. Si à la Croix, on fait les choses sérieusement en se demandant quel va être l'avenir du Monsieur. Est-ce que Chirac va briguer un troisième mandat (en ce moment mon voisin de gauche téléphone à Jean-Christophe Cambadélis pour avoir l'avis du PS) ? A-t-il un avenir en tant que président de l'Europe? ou ne serait-il pas mieux en tant que président du WWF ?^^, on trouve aussi des retrospectives plus amusantes et légères sur les les perles de l'ancien maire de Paris. Moments de candeurs ou d'agacement d'un être très gouailleur loin de la souveneraineté et de la solenité de son prédecésseur, François Mittérrand. Pour ceux qui sont en manquent de rire, je vous conseille les lignes suivantes!
PARIS, 29 avr 2005 (AFP) - Porté à la familiarité dans les échanges privés, sentencieux dans ses interventions officielles, Jacques Chirac sait aussi, en interview, évacuer d'un "pschitt" ou d'un "abracadabrantesque" les questions embarrassantes.
- Etats-Unis: "Il y a quarante ans de cela, lorsque je travaillais comme serveur à Howard Johnson, je ne pensais pas qu'un jour je me retrouverais à la Maison Blanche à côté du Président des Etats-Unis au cours d'une conférence de presse et j'en suis très heureux. C'est assez émouvant pour moi."
(Conférence de presse à la Maison Blanche, 14 juin 1995)
- Cohabitation: "En un mot, ce n'est pas la fusion mais ce n'est pas non plus la fission."
(Conférence de presse conjointe à l'issue du sommet européen d'Amsterdam, 17 juin 1997)
- 35 heures: "Sans un large accord du corps social, l'instabilité des dispositifs de la politique de l'emploi et le mirage d'expérimentations hasardeuses peuvent affecter gravement l'efficacité de la lutte contre le chômage."
(Intervention au sommet européen de Luxembourg, 21 novembre 1997)
- Sport: "Peut-être qu'en le pratiquant jeune, j'aurais pu faire du sumo, j'avais la taille nécessaire, et le poids, ça s'acquiert..."
(Interview dans l'Equipe, 28 janvier 1998)
- Balkans: "Je ne voudrais pas mourir sans voir les pays des Balkans appartenant à l'Union européenne, sans voir chacun de ces pays, membres, tranquillement, de notre ensemble européen, de notre Union, avec les échanges que cela suppose, surtout la solidarité, l'amitié, l'absence totale d'intolérance ou de difficultés."
(Interview à la radio-télévision de Bosnie-Herzégovine, 6 avril 1998)
- Médias: "Pour ce qui concerne les difficultés, la presse, les observateurs, ont toujours la tentation, je dirais naturelle, d'amplifier les choses ou de les exagérer. C'est dans la nature même des médias."
(Interview sur les relations franco-allemandes à la radio Deutschlandfunk et à la télévision ARD, 9 novembre 1999)
- Campagnes électorales: "Une campagne, c'est l'expression d'une vision pour l'avenir, d'une ambition. Le gouvernement, c'est la gestion d'une réalité".
"Ouverture de la VIIIe Cité de la Réussite à Marseille, 13 novembre 1999)
- Référendum sur le quinquennat: "Soyons simples, nous sommes dans une démocratie qui doit être moderne et qui ne doit pas assumer tout le passé. Nous posons une question aux Français, qu'ils y répondent. Ils répondent oui, c'est très bien, ils répondent non, c'est très bien."
(Interview sur TF1, 5 juin 2000)
- "Cassette Méry": "Hier, on faisait circuler une rumeur fantaisiste sur une grave maladie qui m'aurait atteinte - sous-entendu je ne serais plus capable d'assumer mes fonctions. Aujourd'hui, on rapporte une histoire abracadabrantesque. On fait parler un homme mort il y a plus d'un an. On disserte sur des faits invraisemblables qui auraient eu lieu il y a plus de quatorze ans".
(Interview sur France 3, 21 septembre 2000)
- Voyages payés en liquide: "Ce n'est pas qu'elles se dégonflent, c'est qu'elles (les sommes, ndlr) font +pschitt+, si vous me permettez cette expression."
(Interview télévisée à l'Elysée, 14 juillet 2001)