mardi 29 octobre 2013

Lost in translation & sweet nothing


Peu de lieux m'ont autant troublée que le désert chilien et cette parenthèse à Dubaï. Là où l'Atacama offrait à la sérénité de l'âme ses étendues de sable, de sel, de lacs translucides, de vapeurs des geysers, Dubaï déroule un labyrinthe de verre et de béton à ses visiteurs. La grandeur de la nature devient humaine, tout en démesure. L'esprit fait des prodiges d'architecture, les tours sortent de terre comme par magie en une nuit tandis que l'obscurité transforme cet îlot de métal en l'héritier de la skyline de New York, des lumières de las Vegas et du port altier du Bund de Shanghai. Mais rien ne sonne organique dans cette débauche de moyens sous un soleil de plomb et ce vent chaud. Un palmier est semé pour égayer cet univers minéral. On ne sait s'il faut être enchanté de telles prouesses et de promesses ou s'il faut reculer, face à cet assaut des sens.

Surplombé de ces gratte-ciels, on se sent comme sous un dôme. Admiratif et oppressé. A l'aube d'un futur qui pourrait s'avérer grandiose et sans issue.

Je crois qu'une partie de moi-même n'a toujours pas quitté ce labyrinthe, où chaque recoin brandit un miroir trop perspicace sur nos failles et nos compromissions.

Dubaï est majestueux, grandiloquent, une énigme en devenir qui susurre aux voyageurs des mots aussi inconsistants que l'air.

La Tout Burj Kalifa

vendredi 25 octobre 2013

And there's nothing you can say to make them go away

Alors qu'Agnes Obel et Sharon Corr sortent leur deuxième album et entament des tournées qui passent précisément à Paris quand je n'y suis pas (schniff mais hors de question de répéter mon arbitrage de 2004 Corrs vs NYC), je me suis soudain demandée ce qu'était devenue la gracieuse Marissa Nadler qui est aussi mélancolique et subjuguante qu'Agnes Obel au piano ou Sharon au violon, avec sa guitare... J'étais allée la voir à l'improviste il y a quatre ans et cela avait été un concert un peu mystique dans une toute petite salle de Paris




Le concert comptait aussi Peter Broderick que j'avais écouté très distraitement ce que je regrette. J'aime beaucoup désormais son Not at home version Clint Mansell. Last Night était un film très inégal mais ses meilleurs atouts étaient sans nul doute la musique et la dynamique injectée par Guillaume Canet qui arrive à rendre une aventure extra-conjugale désirable.

Le fruit du hasard, les regrets, les souvenirs, les fantômes, les et si, dans les livres Stefan Zweig décrit bien ces moments déroutants où tout sens commun part à la dérive et on agir impulsivement ne paraît pas si condamnable, le cinéma n'a pas toujours la même délicatesse (en matière de 7e art, le summum absolu reste pour moi La Fièvre dans le sang, tout en non dits, colère et déchirements tus)


Le pont musical à quatre minutes est sublime.

samedi 21 septembre 2013

Time is near

Edith et Cora, fashon victims de cette saison 4 ?
La saison 4 de Downton Abbey approche à grands pas (demain 22 heures) et je vous en parle d'autant plus qu'à l'instant X, je serai devant mon ordinateur à pianoter...sur les élections allemandes ! Je vais donc devoir ruser avec la presse britannique pour ne pas me faire gâcher l'effet de surprise et essayer de repartir synchroniser dans les semaines qui viennent.
En attendant, voici l'émoustillante bande-annonce de la saison 4. L'abondance de détails est telle qu'elle m'a donné le vertige et j'ai bien eu du mal à discerner qui était avec-embrassait-se battait avec QUI.


La fameuse "Beadedith" dress ?

Ça flirte sur tous les bords : Rose (dont je m'interroge toujours sur l'utilité si ce n'est pour remplacer Sibyl dans la case rebelle de la famille), Jimmy, Edith qui devient la femme fatale de la famille et qui se lâche avec son rédacteur en chef, Mme Patmore qui assiste à une bagarre, la malheureuse et éternelle tyranisée Daisy qui pleure, l'affreuse Edna est de retour (Branson, défends-toi, je préfère que tu refasses ta vie avec l'instit' du village plutôt qu'une O'Brien bis ! 

Et oups, où avais-je la tête, Maggie Smith et Michelle Dockery sont toujours aussi divine !

vendredi 20 septembre 2013

Apologie de la saison 3 de Downton Abbey, l'été du carnage

Ça y est. J'ai presque atteint mon but... Après avoir écrit sur Jane Austen, glisser le nom de Colin Firth et de Benedict Cumberbatch dans autant de papiers qu'il était possible. J'ai réussi à faire paraître une petite tribune sur la saison 3 de ma série obsession-fétiche-passionnelle-aimée-haie du moment. Quelques paragraphes d'exorcisme bienvenus pour oublier le traumatisme de l'épisode 5 et de l'épisode 9.

De quoi patienter avant un jour peut-être de toucher au nirvana suprême, une interview et un reportage sur les plateaux pour l'ultime saison 5 ?

Ruines, mariages, deuils... la série, qui revient vendredi sur TMC, n'épargnera rien aux spectateurs. Rires, larmes, frustrations. Plus mélodramatique que jamais, la série britannique phénomène se cherche une seconde jeunesse.



La demeure centenaire avait résisté au naufrage du Titanic, qui avait emporté ses héritiers, et à la tourmente de la Première Guerre mondiale. Mais les années folles vont ébranler comme jamais les fondations de Downton Abbey: ruine financière, cœurs brisés, deuils, trahisons... rien n'est épargné aux Crawley et à leurs domestiques.
Avant que cette tornade ne s'abatte, la troisième saison qui démarre vendredi soir sur TMC s'ouvre sur les noces tant attendues des amants maudits de Downton Abbey, Matthew et Mary Crawley, après huit ans de passions contrariées. Las, leur félicité est d'emblée mise en péril: Robert, Comte de Grantham et père de Mary, a perdu la fortune familiale et doit vendre Downton. Matthew, qui a hérité du père de sa défunte fiancée, pourrait sauver le domaine. Mais rongé par les remords, il refuse de toucher cette manne, au grand désespoir de Mary.
Ces tensions familiales sont attisées par l'arrivée de la mère américaine de la Comtesse (Shirley MacLaine) qui n'a pas sa langue dans sa poche, et le retour de la fille cadette des Crawley, Sybil. Faisant fi des conventions sociales, elle a épousé le chauffeur de la famille, ce que le Comte n'arrive pas à accepter. Dans les quartiers des serviteurs, les esprits sont aussi en berne: le valet Bates est toujours en prison et les comploteurs en chef O'Brien et Thomas se sont déclarés une guerre sans merci.
Décors et costumes somptueux, mise en scène léchée, acteurs irréprochables au premier rang desquels Michelle Dockery -impériale et glacée Lady Mary- et Elizabeth McGovern en matriarche qui essaie de souder son clan, Downton Abbey reste un délice pour les yeux. Le concours de sarcasmes entre la Comtesse douairière (Maggie Smith) et Martha Levinson (Shirley MacLaine) offre à la série ses meilleures répliques et forme une leçon de cinéma en soi. Mais assumant jusqu'au bout sa fibre de soap opéra avec des rebondissements de plus en plus mélodramatiques, cette nouvelle saison laisse un goût d'inachevé.

Mort de personnages centraux

Phénomène en Angleterre où elle est suivi par près de dix millions de spectateurs, Downton Abbey a rencontré un succès titanesque aux États-Unis, offrant à la chaîne publique PBS des audiences records. Le créateur de la saga, Julian Fellowes, a dû composer avec des comédiens de plus en plus demandés par Hollywood et a orchestré le départ de trois des personnages principaux. Le Figaro ne vous dévoilera pas de qui il s'agit, mais ayez vos mouchoirs à portée de main et préparez-vous à une nuit blanche car ils sont éprouvants. En Grande-Bretagne, ils ont provoqué la polémique et fait la Une des journaux et des réseaux sociaux, les acteurs ont eux même confié avoir pleuré. Si les ficelles scénaristiques sont un peu grosses et agaçantes (car similaires), l'intensité des performances donne des scènes qui resteront dans les annales de la télévision et des classements des sériephiles.
Au terme de ces neufs épisodes inédits, Downton Abbey paraîtra aux sceptiques à la croisée des chemins: soit elle rejoint le rang des séries prometteuses s'étant essoufflées trop vite, soit elle retrouve une seconde jeunesse. À en croire les critiques anglais, qui ont découvert en avant-première la quatrième saison attendu mi-septembre outre-Manche, c'est cette deuxième option qui prévaut. De quoi serrer les dents et accompagner les Crawley dans leurs épreuves en attendant le retour des beaux jours!

mercredi 11 septembre 2013

C'est la rentrée, il est temps de reprendre le culte downtonien !

Arrivées en bourrasques, les vacances d'été sont déjà sur le départ et ont clôturé lointainement et exotiquement un été de folie (merci royal baby George!) qui a été chaud et débordant. Pour autant, j'accueille cette rentrée à bras grands ouverts : baptême du petit prince, naissance à Monaco, le triomphe de Benedict Cumberbatch et de Michael Fassbender (j'attends énormément de 12 Years a slave, Blue Jasmine (pour Cate Blanchett) et The Councilor sans oublier la suite d'Hunger Games et de X-Men), le retour de Mr Darcy alias Colin Firth dans the Railway men, le deuxième album de Sharon Corr qui propose une date parisienne dont je ne pourrai sûrement pas en être, nouvelles occasions de baver devant les vitrines de Tara Jarmon, Comptoir des Cotonniers et Ted Baker, et peut-être quelques dénouements.

En attendant que toutes ces prophéties bénies adviennent (one can dream), une s'est déjà réalisée la saison 4 de Downton Abbey...

Je ne sais pas si ce blog se remettra un jour de l'épisode final de la saison 3, mais dès le 22 septembre sur ITV on retrouvera les rescapés du domaine. A moi les dimanches soirs associables et noctambules, vissée dès 10 heures sur mon ordinateur.
En attendant, je ne me lasse pas de la très belle promotion d'automne d'ITV qui a convoqué quelques uns de ses personnages de fiction fétiches - Hercule Poirot, Mr Selfridge ou le comte de Grantham- pour faire la promotion de sa grille d'automne dans un clip parfait tourné spécialement pour l'occasion.

dimanche 16 juin 2013

Peut-être un jour repasseront-ils à Paris...

...et je pourrai les accrocher à mon tableau de chasse !

 En attendant je vois que Dave Gahan minaude aussi bien que Florence Welch !

jeudi 9 mai 2013

For all I know of you now



"Gatsby believed in the green light, the orgiastic future that year by year recedes before us. It eluded us then, but that's no matter--tomorrow we will run faster, stretch out our arms farther.... And one fine morning-- So we beat on, boats against the current, borne back ceaselessly into the past."


- F. Scott Fitzgerald, The Great Gatsby, Ch. 9

Parfois le temps ne suffit pas à réduire les fantômes à néant.

vendredi 19 avril 2013

Concomittances

S'il fallait un mot de la semaine à l'image de ces matinales américaines. Parfois contre tout invraisemblance une somme d’événements fait un tout. Parfois l'accumulation de signes est juste contradictoire et ne révèle aucune avancée.




"And I want to see what I've seen To undo what has been done Turn off all the lights Let the morning come"

lundi 18 mars 2013

Let's talk about mundane things

Il fut un temps où ce blog regorgeait d'ambitions culturelles : récit de virées théâtrales (ça fait un bail même si j'ai eu la chance de voir la nouvelle coqueluche de tout Paris Pierre Ninney dans un chapeau de paille d'Italie dont il était l'atout principal incontestable avec son énergie et ses sauts inépuisables), de soirées musicales (grâce à YouTube je ne désespère d'arriver à ressusciter la tornade Florence and the machine), d'instants précieux dans les salles obscures (de la bêtise affligeante de Créatures célestes à la drôlerie irrésistible de 20 ans d'écart avec M. Ninney justement) et même de mes tourments downtoniens (Me remettrai-je de la dernière scène de l'épisode de Noël ? D'ailleurs Dan Stevens est méconnaissable. Il a perdu 10 kilos, est devenu brun et filandreux une version encore plus séduisante du Matthew de la saison 2)…

Tout cela (comme ces parenthèses à répétition) pour le moment appartient au passé car je désire parler chiffons (oui tremblez).

La promenade traditionnelle bimensuelle du samedi dans le marais a révélé que si mon été 2012 avait été en jaune, le suivant si j'avais le dernier mot serait en vert d'eau. De Tara Jarmon à Sandro grequisant au sublimes mais importable s fleurs en applique de Ted Baker -:). Décidément je n'arrive pas à ne pas m'attarder sur des tenues festives que je n'ai pas l'occasion de revêtir !


vendredi 15 février 2013

The heart of the matter


" Oh the river, oh the river, it's running free 
And oh the joy, oh the joy it brings to me 
But I know it'll have to drown me 
Before it can breathe easy 
 On the sea, on the sea, and land over land,
Creeping and crawling like the sea over sand
This fantasy, this fallacy, this tumbling stone
Echoes of a city that's long overgrown"

dimanche 27 janvier 2013

The belle of the ball



Chassez le naturel il revient au galop. Quelques lignes liminaires sur Downton abbey, pas sur la tristesse de la fin de la saison 3, mais comme souvent quand je vois des photos du tapis rouge pour exprimer toute mon admiration devant le visage si expressif de Michelle Dockery.


Alors que la saison des prix télé tire sur sa fin, a lieu ce soir les SAG awards, les prix du syndicat américain des acteurs où elle concourt pour le trophée de la meilleure actrice pour sa performance dans la saison 2, Maggie Smith pour le meilleur second rôle et Downton abbey pour le meilleur drame. Comme Downton a désormais plusieurs saisons, elle n'est plus éligible dans la catégorie mini-série et cette année se fait battre régulièrement aux Emmys ou aux Golden Globes par Homeland (qui le mérite aussi) et Claire Danes.

Mais à la vue de la très gracieuse Lady Mary au pré-gala  (la robe est audacieuse je ne sais pas si c'est un succès total), Branson un peu perdu (jetlaggé de Sundance ?) et Daisy qui dans la vraie vie est ravissante, je me dis qu'un tel contingent sera peut-être enfin récompensé ce soir à Los Angeles pendant que je dormirai ?

EDIT : ils ont réussi. L'équipe de Downton abbey a reçu le trophée de la meilleure distribution pour une série dramatique. L'occasion de voir que Daisy a décidément un faible pour la moutarde ! et qu'Allen Leech a un noeud pap' ridicule !

Les cheveux courts vont très bien à Michelle Dockery !

samedi 26 janvier 2013

Pour soldes de tout compte

Pour une fois un post ancré dans le XXe siècle pour clôturer ce mois studieux et matinal, avant, si le coeur y est, de se lancer dans un deuxième hommage funéraire télévisuel (schnif).