dimanche 26 juin 2011

Parole et Guérison

C'est avec une grande satisfaction que je marque sur le calendrier des films à découvrir dès leur sortie en salles une deuxième oeuvre figurant au générique Michael Fassbender après Jane Eyre. (Oui il est un peu devenu mon Colin Firth Jr du moment!). Il s'agit d'une Méthode dangereuse de Cronenberg (A dangerous method en VO). Le film devrait être en compétition à Venise et j'aimerais lui voir accomplir la même carrière brillante que Black Swan.



La distribution et la réalisation laissent présager le meilleur : Viggo Mortensen, David Cronenberg, Fassbender et Keira Knightley - là comme d'habitude j'ai un peu les dents qui grincent par avance) sur une pièce de théâtre écrite par le scénariste des Liaisons dangereuses de Frears.

Vu que Fassbender excelle dans le rôle des séducteurs, des tourmentés et des salauds - effrayant de débauche et manipulation dans Fish Tank où il séduit une pauvre ado alors qu'il sort avec sa mère et est en fait marié, le tout dans une belle barre HLM anglaise(ceci dit le film est très fort quoi que suggère son résumé sous mes mains), intense mais sanguinaire dans X Men et le torturé et un peu sadique M. Rochester Jane Eyre-, il ne devrait avoir aucun mal à se glisser dans la peau du psychiatre Carl Jung tombant pour les charmes de sa patiente et future consœur Sabrina Spielrein le tout sous l'œil désapprobateur de son mentor Freud (Viggo), sur fond d'éthique et de schisme psychiatrique.

Une autre raison pour laquelle je suis le projet depuis son annonce c'est que le script était au départ une pièce de théâtre The talking cure montée en France sous le nom de Parole et guérison avec Barbara Schulz et Samuel le Bihan dans les rôles principaux. J'avais passé une soirée intense et prenante. Barbara Schulz était captivante dans la peau de Sabrina et ses accès de démence étaient très crédibles.

Je suis donc, comme toujours, curieuse de voir ce que donnera le passage au cinéma. La bande-annonce dessine un changement de dynamique. Sur les planches Barbara Schulz portait la pièce, mais les premières images de Cronenberg esquissent un duel d'hommes entre Freud et Jung. Ce qui n'est pas plus mal car ce qui péchait dans la pièce était justement un Freud un peu palot. Ceci dit, je tique déjà sur la performance de Knightley et craint que ça gache un peu le film. Vincent Cassel hérite du rôle du patient fou, qui était le quart d'heure inutile de la pièce donc peut-être que sous ses traits, je trouverai enfin le sens et l'intérêt de cette intrigue secondaire.

PS : Je dois remercier Vanity Fair et Michael Fassbender d'avoir produit l'interview la plus hilarante qu'il m'ait été donnée de lire cette année. La journaliste le suit une journée dans Londres (complètement sous le charme, je ne lui jette pas la pierre je serais sûrement dans le même état à sa place!) pendant laquelle il flirte un peu, révèle qu'il est quand même bien un beau brin de briseur de cœurs (ce qui lui a servi pour jouer Rochester) et se fait saluer avec enthousiasme par Zoe Kravitz, faisant comprendre à la reporter que les deux sortent ensemble (et un scoop pour elle!).

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1 commentaire:

Stolvezen a dit…

Voilà encore une belle présentation qui donne envie d'aller s'enfermer au fond d'une salle obscure malgré l'été ^___^