dimanche 20 mars 2011

Retour sur la lande à Thornfield-Hall

J'aime les classiques anglais, je les apprécie encore davantage quand ils sont adaptés sur grand et petit écran. Aaah orgueil et préjugés, raisons et sentiments, bleak house... et désormais c'est à Jane Eyre de retrouver ce privilège.

Le roman de Charlotte Brontë n'a jamais manqué de réalisateurs. Il y eut, il y a 15 ans, l'essai moyennement satisfaisant de Franco Zefirelli avec Charlotte Gainsbourg qui manquait de gothique, la mini saga majestueuse de la BBC qui m'a enfin fait voir Mr Rochester pour ce qu'il était. A l'image d'Heathcliff, un immense tortionnaire psychologique, frisant la perversité (notamment lorsqu'il courtise Blanche Ingram et demande son avis à Jane). Et pour une fois Jane n'était pas trop jolie. J'ai pu aussi revoir ce roman de mon enfance, objet d'une mémorable fiche de lecture de trois copies doubles dans les frimas périgourdins, sur les planches à Dublin où Jane était interprétée par mon héroïne Andrea Corr. Et pour sa deuxième expérience sur scène, sa performance était crédible et passionnée (juste un peu limite dans les abimes du désespoir).



Donc mes oreilles ont pivoté sur elle-même quand j'ai entendu dire qu'un studio britannique allait proposer au printemps une nouvelle adaptation cinématographique. D'autant plus quand j'ai su que le rôle de Rochester échoauit au terrifiant Michael Fassbender, toute en cruauté et en goujaterie dans Fish tank, en père de famille séducteur d'adolescente. Ce qu'il manquait à la Jane d'Andrea c'était justement un Mr Rochester séduisant et charismatique, là au moins ce problème sera résolu (je dirai même que ce Rochester est un peu jeune!).

Alors certes, la fin de Jane Eyre n'est vraiment plus un mystère mais je ferai bien le voyage encore une fois, ne serait-ce que pour voir si l'étape St John est un peu moins bâclée que d'habitude (et Jamie Bell a bien grandi!). D'ailleurs c'est un des grands écueil de son cousin, les Hauts de Hurlevent. Tellement dense qu'il est difficile de lui rendre hommage dans ses deux parties, si bien que souvent seuls Catherine et Heathcliff ont droit de pellicule. La version d'ITV est à ce titre tellement adaptée librement que j'ai du mal à m'y glisser alors que sur le papier Tom Hardy faisait un Heathcliff animal de rêve.

PS : autre tentation attendue la suite des Reliques de la mort. Warner Bros dans sa grande générosité vient de mettre en ligne quelques secondes inédites dans un fatras de blabla commercial.

1 commentaire:

Ry a dit…

Oula... 'ffectivement, Rochester est trop jeune ô_Ô ! Je me l'étais toujours imaginé en bellâtre vieillissant, à l'orgueil assez mal placé. Pour Jane Eyre, je voyais une jeune fille dure au mal, noiraude, assez frêle d'apparence. Et là, le casting me conviendrait a priori. L'ambiance "roman gothique" a l'air bien sentie également... Je ne pensais pas que l'on verrait Lowood. De toute façon, les soeurs Brontë, vala quoi... Ca m'intéresse ^^ !