samedi 19 mars 2011

A l'automne 2011


Je peux déjà noter un rendez-vous : aller au cinéma voir One Day. La comédie british qui me fera oublier le sombrissime Never let me go, ma grosse déception cinéphile de ce début d'année. A quoi ça sert de réunir la crème du jeune cinéma anglais si c'est pour fournir un film mal ficelé, lent, déprimant et où Keira Knightley chuinte encore plus que d'habitude ? Je veux bien adhérer à une histoire de clones mais même si tout s'explique par un endoctrinement parfait, j'ai du mal à accepter que Tommy, Kathy et Ruth ne se rebellent jamais contre leur destin de pièces détachées.

Bref pour en revenir à One day. La production a pris en pitié mon impatience en publiant une première affiche (maintenant si vous pouviez être sympas et mettre en ligne une bande-annonce ce serait encore mieux, je veux vraiment voir si Anne Hathaway et Jim Sturgess sont crédibles en Emma et Dexter même si j'ai peur qu'Hathaway soit trop jolie).

Alors évidemment quand on voit l'affiche, on se dit encore une de ces comédies romantiques téléphonées... (Dernier exemple en date le poussif sex friends). Mais j'espère que One day sera plus que ça et traduira les rires et les larmes que m'ont arraché le roman à l'origine de l'histoire. Parce que One day malgré toutes ses ambiguïtés est le récit d'une grande amitié et non de la romance entre Emma et Dexter, qui dépeint aussi bien leur complicité que leur éloignement. Le tout sous la plume acerbe de David Nicholls qui brocarde la jeunesse des années Thatcher et Blair (1).

Sûre je n'aurais jamais autant aimé ce livre s'il n'avait résonné aussi fort avec ce que j'étais en train de vivre. La réconciliation entre Emma et Dexter , amis de fac, au bout de trois ans de froid et de silence m'a beaucoup touchée et même si je n'entretiens plus le même espoir pour moi, j'ai presque eu envie d'y croire. Côte autobiographique, l'histoire de la Solitude des nombres premiers est sûrement plus appropriée.

(1) Pour les curieux voici un extrait de la rencontre entre Emma et Dexter :
Dex knows “with absolute confidence that somewhere in amongst the art postcards and photocopied posters for angry plays there would be a photograph of Nelson Mandela, like some dreamy ideal boyfriend.” He had seen “any number of bedrooms like this, dotted round the city like crime scenes, rooms where you were never more than six feet from a Nina Simone album.”

Le site officiel du roman donne aussi une bonne idée de l'ambiance de One day http://www.oneday-twopeople.com/home.htm

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