jeudi 30 juillet 2009

No line on the Horizon

Mes têtes à tête avec Bono (et 94.999 autres personnes hélas) sont des rendez-vous bissextiles. On ne sait mu par quelle force le futur sauveur du monde se présente toujours dans l'arène du Stade de France, début juillet pour deux soirs de folie et de groupisme. En 2005, j'étais intimidée devant la nouveauté de la rencontre, de l'artiste et du lieu. En 2009, j'étais anxieuse, allais-je apprécier un concert alors que le disque (j'ai le même problème avec Mylène Farmer) ne m'avait qu'à moitié convaincue ?

Au terme de ces retrouvailles, une évidence s'impose. Peu importe l'album, armé de son charisme et de ses vieux tubes, Bono est toujours aussi vibrant et efficace. Des deux concerts auxquels j'ai assisté, vous le savez, c'est celui du 12 et son ambiance enfiévrée qui m'a emportée,. Le 11 U2 semblait moins profiter du moment et davantage préoccupé à prendre ses marques. Ce rapide compte-rendu, avant que les souvenirs ne s'effacent, sera non-exhaustif -si j'en suis capable- et rendra compte des prouesses du dimanche 12 juillet, d'autant plus que ma connaissance du répertoire du groupe est incomplète.


Lorsque U2 a innové entre les deux nuits, le titre de la chanson du 11 juillet est en vert.

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Cette année, je vous épargnerai mes impressions toujours impatientes de la première partie du concert. Ces soirs là, alors qu'ils avaient couvert pratiquement toutes les autres dates européennes, les petits gars de Snow Patrol étaient absent remplacés par Kaiser Chefs; et j'ai donc simplement décidé de prendre mon temps et d'arriver juste pour Bono et ses acolytes. Du coup aussi, j'ai malheureusement manqué le gros des "Olas".


Lorsque U2 avait dévoilé sa tournée, on avait beaucoup glosé et fantasmé sur leur scène "en griffe" à 360°. Mais bien qu'elle ne fasse pas loupe portative et que Bono privilégie toujours le devant, ses écrans géants à 360° sont bien pratiques pour voir ce qui s'y passe. On a aussi l'impression qu'un Ovni a atterri sur la pelouse du Stade.

Breathe

Dès que les premiers coups de batterie retentissent, quelques secondes après que Bono, The Edge et leurs copains ont fait leur apparition sur scène, la foule s'embrase. Bono, qui a toujours de sublimes lunettes couleurs 70, renverse son micro comme une belle femme à la manière des rockers. Hormis, le refrain, la foule clapote à ce premier des nombreux titre du nouvel album "No line on the Horizon". A la fin, le planage de Bono indique que ce soir, c'est la grande forme, on se reprend dans les acclamations.

No Line On The Horizon
Petits clappages de main de la foule sans plus. Je maîtrise le refrain donc je peux rapper sur "No, no Line".

Get On Your Boots
Je fais une petit pause mentale pour me remettre de mes émotions. Et vi je déteste ce titre qu'on a choisi pour des raisons qui me dépassent comme premier single de l'album. Donc même si on encourage à nous lever et à frapper entre les mains, je passe mon tour. In other words, je boycotte.






Magnificent

Premier instant de grâce pour moi et la foule qui fourni une partie des percurssions. Cette chanson est ma favorite avec "White as Snow", qui malheureusement ne sera pas jouée (en même temps comme elle parle de guerre en Afghanistan ce n'est pas forcément gai). Inopinément Bono recommence les premiers couplets au milieu du titre, le prolongeant de manière délicieuse.



Beautiful Day / Here Comes The Sun (Snippet) - Blackbird (Snippet)



Ranimée par les dédicaces de Bono "I was born to sing to you" et sa douce berceuse "We love you Paris, it's a beautiful day", la foule accueille par une ovation le premier d'une lignée de tubes qui ont fait leurs preuves. Les applaudissements en rythme et les pas de danse accompagnent la chanson.



Mysterious Ways

Bono dédicace ce titre à Jonny Hallyday présent "in the house" pour lui souhaiter bonne chance pour son concert géant du 14 juillet sur le champs de Mars. Stupeur et enthousiasme du public, déterminé à faire bonne impression sur le Monsieur d' "Allumer le feu". Autre VIP présent à ces concerts, on l'apprendra plus tard, Penelope Cruz. Nous aussi on peut allumer un brasier !



Après Bono remercie son public et son sponsor -Blackberry- pour la scène. Bono rend hommage aux 11 ans de la victoire française lors de la Coupe du Monde de football en 1998. "Ce soir là tous les Irlandais se sont sentis très Français. J'étais dans le stade ce jour là que d'énergie". A l'évocation de ce souvenir si poignant et lointain -peu probable qu'on le réédite bientôt,- transports de la foule. puis Bono, qui passe ses vacances à St Tropez, sort sa brosse à reluire et tresse des louanges aux Français, si forts, si courageux malgré l'adversité -morale et économique du monde-. Première de plusieurs digressions militantes à venir.


I Still Haven’t Found What I’m Looking For/Movin’ On Up (Snippet)
Premier grand millésime du concert. Pas moyen de rester assise, il faut se mettre debout!



Angel Of Harlem / Man In The Mirror (Snippet) / Don’t Stop ’Til You Get Enough (Snippet)
Desire / Billie Jean (Snippet) / Don’t Stop ’Til You Get Enough (Snippet)


Surprise et émotion quand U2 rend hommage à Michael Jackson en poussant dans les aigus. Le 11, Bono nous fera partager les joies d'un rendez-vous en webcam pré-enregistré avec les astronautes de l'ISS. Peu importe la mise en scène ça en jette!



Stuck In A Moment You Can’t Get Out Of / In A Little While
J'étais très émue de réécouter ce titre plein d'espoir et d'abnégation de 2001 avec la douceur d'un arrangement acoustique, une tendresse pour les tympans appréciable dans l'enfer sonore du Stade de France.



Unknown Caller
The Unforgettable Fire


Deuxième petite pause mentale, je suis là distraite, perdue dans mes souvenirs d'il y a 4 ans, d'une promenade en voiture en Touraine il y a 10 ans de cela. Je suis aux abonnés absents. La vie, le futur, le passé, tout s mélange comme lorsque je regarde la mer.


City Of Blinding Lights
Vertigo
Séquence "How to Dismantle an Atomic Bomb", sympa de réentendre l'intro des concerts de 2005 et de faire le compte à rebours. L'animation des écran sur "City of Blinding Lights" est suréelle et aveuglante.



I’ll Go Crazy If I Don’t Go Crazy Tonight (Remix Version)
J'ignore de quel album sort ce remix mais son concept ecclectique et WTF m'a bien plus. U2 passe du RnB au rap, au rock, au disco avec une nonchalance insoupçonnée. Bono et ses complices s'amusent et souhaitent qu'on en fasse autant. Pas trop dure comme revendication. Bono adopte quelques poses de prophètes sur le sol de la scène, recroquevillé et agenouillé. Moment de hybris savoureux.



Sunday Bloody Sunday
Le titre clé que j'attends depuis le concert. La réaction du Stade ne déçoit pas : applaudissements, tribunes debout, Bono inaudible devant l'enthousiasme devant son public, les drapeaux irlandais sont de sortie tandis que la scène se drape de vert en hommage aux manifestants iraniens.





Pride (In The Name Of Love)

Pourquoi se rasseoir quand on aborde un autre grand classique ? "One man come in the name of love/ One man come and go/ One man come he to justify/ One man to overthrow/ In the name of love/ What more in the name of love/ In the name of love/What more in the name of love".


MLK
un nouvel instant pause.



Walk On / You’ll Never Walk Alone (Snippet)

Autre grand moment d'engagement politique du concert. Bono évoque le sort d'Aung San Suu Kyi et annonce que ce soir "on marchera pour elle". "Walk On" avait été écrite pour la Dame de Rangoun anyway. Il fait monter sur scène des spectateurs de la fosse munis d'un masque à l'effigie de la chef de l'opposition birmane; C'est masqué que ces marcheurs feront le tour de la scène lors de la chanson. Impressionnant.


Where The Streets Have No Name

Bono présente l'ONG contre la pauvreté, la faim et le Sida, "Kiss" qu'il soutient. Défilent sur les écrans des photos de spectateurs s'embrassant, des clichés pris alors que les portes du Stade s'ouvraient. Puis Desmond Tutu apparaît sur l'écran pour souligner l'importance de se battre pour le Tiers Monde et la liberté.


One

Avec "With or Without you", passage romantique obligé de chaque concert et à nouveau ambiance acoustique. Ce n'est depuis que je l'ai entendue chanter sur scène en 2005 que j'apprécie ce texte et sa mélancolie et regrets intrinsèques.



Rappel


Ultra Violet (Light My Way)
La chanson ne m'évoque rien mais Bono fait joujou avec un micro en forme de volant auquel il se suspend parfois et qui lui fait survoler la scène. Distrayant de même que les diodes rouges cachées dans sa veste en cuir qui s'allument. La pluie révélera, remarquera Sarah, une petite calvitie naissante chez Bono. Pas grave on t'aime quand même !



With Or Without You
Avec "Sunday Bloody Sunday" le moment le plus rituel et envoutant du concert. La communion et l'émotion me font tout oublier...



Moment Of Surrender

Je ne peux rien dire, je suis amnésique! Bono et ses copains font une toute petite révérence et s'en vont! Bouh!



Ah oui quand même, la bataille pour accéder au métro pour rentrer à Paris en même temps que 95.000 disciples m'a tuer ! Mes amis un concert au Stade de France nécessite de la stratégie. pour éviter de se faire piétiner, quitter avant la fin du rappel. A bon entendeur...!

samedi 25 juillet 2009

All that jazz



Quand les chats ne sont pas là, les souris swinguent!
Si vous avez aimé "Ratatouille" et ne lisez pas les nouvelles en provenance de Louisianne, vous allez adorer le dernier diaporama du Telegraph, la très distinguée publication qui a révélé le scandale des notes de frais des députés anglais. Comme quoi même au XXIe siècle, le journalisme d'investigation existe encore.

vendredi 24 juillet 2009

From a whisper to a scream

L'endroit où il fallait être cette semaine c'était le comic-con de San Diego. Un paradis pour les amateurs de vampires comme moi : on pouvait y croiser les acteurs de "True Blood", les nouveaux héros à crocs de la rentrée télévisuelle américaine les interprètes de "The Vampire Diaries", [avec Boone de Lost et Kevin Williamson aux commandes, ça ressemble plus à du Smallville qu'à Buffy ou aux aventures de Sookie et de Bill mais je suis prête à leur donner une chance] et le grand retour de la nouvelle idole des jeunes : Robert Pattinson alias Edward de "Twilight".
On ne change pas une équipe qui gagne. Après avoir déchaîné les foules du Comic Con 2008 avec les premières images de "Fascination", Edard, Bella et Jacob sont revenus cette année présenter deux extraits de "Tentation", avec la réalisation Cris Weitz (American Pie, la Boussole d'Or).
Mes premières impressions une fois que mes tympans ont survécu aux cris des dmiratrices d'Edward et Jacob ?
- Le Canada, plus particulièrement Vancouver, c'est beau
- Franchement il va falloir rebosser les effets spéciaux quand Edward apparaît sur le bord de la route
- Un an n'a pas suffi aux artistes du maquillage à installer une perruque crédible sur la tête de Jacob
- Je pense que Kristen Stewart s'est un peu améliorée dans son jeu, pour Rob P. pas sûre, il nous décoche encore des regards de braise mais la scène en Italie c'est trop. Ou peut-être que c'était l'effet combiné du strip-tease mais j'étais plutôt en train de retenir mes rires à la fin de la séquence transalpine.
- Alice emmène Bella en Italie au volant d'une Ferrari, le rêve !


jeudi 23 juillet 2009

What's not to love ?

....dans Emma Thompson. C'est une comédienne de talent, une très bonne scénariste oscarisée pour son travail sur "Raison et Sentiments" d'Austen, et une amie de Hugh Laurie sans compter qu'elle a un coeur d'or.

Si vous n'en êtes pas convaincu, la lecture de cet article suffira à vous faire fondre (même s'il provient du Daily Mail).

mercredi 22 juillet 2009

"Everybody Wants to Rule the World"

Dans ma vie d'Irish girl (voire occasionnellement d'English Girl quand je traverse à la va-vite la Manche), il y a un passage obligé : le Tesco... (c'est une grande faille dans mon éducation de n'avoir jamais mis les pieds à Waitrose, I know). Direction les soupes instantanées Knor mention poulet, champignon et brocoli chou fleur puis je file au rayon DVD à la recherche du "good bargain", genre le petit film qui me tentait bien à sa sortie en salle mais que j'ai oublié ou genre un vieux film avec quelqu'un que j'aime bien dedans.

Et c'était le bingo, il y a deux semaines. "Peter's Friends" avec Kenneth Branagh, Emma Thompson et Hugh Laurie. What's not to love in that ? L'idée de voir Hugh Laurie avec quelques cheveux en plus sur la tête et des lunettes m'a paru réjouissant. Et malgré l'absence totale de sous-titres anglais, le visionnage le fut beaucoup.

"Peter's Friends" ou comment six amis de faculté se retrouvent dix ans après leurs spectacle de fin d'année pour fêter le Nouvel An avec l'élégant Peter qui vient d'hériter de son père un prestigieux manoir. Certains sont restés proches, certains se sont perdus de vue. et les retrouvailles et la découvertes des moitiés respectives n'est pas triste. On rit, on se remémore, on se bécote, on se dénude, on se confie, on se demande "et si...", on chante avec Laurie au piano et à la guitare sous les traits d'un improbable compositeur de pub puis on pleure aussi. La réunion est joyeuse mais pas que et le film dévoile aussi les petites et grandes tragédies de la vie qui ont façonné les personnages jusqu'à l'ultime révélation de Peter et le pourquoi de cette grande invitation.


Les acteurs sont tous les plus brillants les uns que les autres et complices. Il faut dire qu'ils n'ont pas eu à se forcer. La moitié des acteurs sont allés à Cambridge ensemble. Laurie sortait avec Thompson, Fry est devenu le meilleur ami de Laurue et son meilleur partenaire sur le petit écran (la promo d'Amazon sur "Jeeves et Wooster" me démange les doigts), Thompson était mariée avec Branagh etc.

Puis cette comédie est dotée d'un générique parfait qui condense en deux minutes avec l'aide de "Tears for fears' 10 ans d'Histoire de Reagan à Mandela et le Mur de Berlin en ouvrant sur Thacher et cloturant sur Major. Un pendant parfait ! Pff que d'événements historiques en 10 ans. Sans oublier le Dr House faisant du French cancan et pour une fois plutôt détendu et souriant!

lundi 13 juillet 2009

Mes nuits avec U2

Un petit week-end passé à battre au rythme des notes de U2 -car oui je suis assez timbrée pour avoir trouvé le moyen de m'introduire dans le Stade de France le 11 et le 12 juillet- et me voilà devant la tâche ardue du compte rendu de ces quatre heures et demi d'émotion. En attendant une version plus construite qui je l'espère viendra avant lundi prochain (si quelqu'un est encore intéressé). Voici un petit aperçu de ce que Bono nous a offert.

Un p'tit Bono bien plus en forme le 12 que le 11 - à retenir pour la prochaine fois toujours prendre des places pour les secondes dates quand elles existent- et que je fasse des grimaces à la caméra, et que je tende les bras vers la foule genre messie, que je multiplie les improvisations et les reprises de refrain, les invitations à chanter à la foule en délire par conséquent, les spéciales dédicaces à Johnny H, au Roi de la pop, à l'Iran, que je fasse étalage de mes connaissances en français, que je mette sur ma tête les drapeaux et les chapeaux de la fosse. Et puis le 12 a vu, outre un public encore plus conquis et applaudissant, des innovations dans la liste des chansons et les surprises ça fait toujours plaisir.

dimanche 12 juillet 2009