jeudi 10 septembre 2009

La grande Rentrée à 13,5879

Rentrée télévisuelle (je compte bien plonger le petit doigt dans "Vampire Diaries" même si cela risque d'être encore plus twilight que "Twilight" lui même et "Flash forward" voire the "Good Wife" et "Glee"), de l'actualité, des Oscars (bons buzz pour "Shutter Island" et "Up in the Air" avec Clooney), et des planches.

Dans un monde idéal, avant de poursuivre cette entrée j'aurais rattrapé mon inexistence de l'année dernière où malgré la dizaine de merveilleuses pièces que j'ai vues, je n'ai écrit aucune ligne. Mais entre tendinite à l'épaule droite et bouillonnement de l'actualité et des projets, il faudra se contenter de la réalité et du cru théâtral de cette année.


Pour mémoire à l'exception d'une version tristoune de "24 heures de la vie d'une femme", je n'ai assisté qu'à des spectacles fabuleux : Good Canary mise en scène de Malkovitch, La dispute, le cannibale l'Ordinaire, Journal à 4 mains, Baby Doll, Cochon d'Inde, le Malade imaginaire, Bonté divine, Victor Hugo/Juliette Drouet, complétez moi si j'en oublie.


Et cette fin d'été, la saison s'ouvre sur William Shakespeare et sa "Nuit des Rois". Une histoire de naufrage et d travestissement comme tant d'autres servie par une distributio prestigieuse : Chloé Limbert (la compagne de Raphaël Enthoven, et actrice fétiche de Florian Zeller) et Arié Elmaleh (le frère de Gad, photo), Sara Giraudeau (la fille de Bernard et multi-récompensée aux Miolières).


Peut-être ai-je trop lu de critiques dithyrambiques lors de la première au festival d'Anjou mais je suis restée sur ma faim même si le repas fut fort agréable et la mise en scène amusante comme cette Olivia sensuellement allongée sur sa chaise longue de jardin.


Les comédiens peinent à entrer dans la pièce lors des premières scènes où les répliques de William semblent des plus alambiquées, étrangères, lourdes, abscondes. Carton rouge au prince d'Orsino! La pièce ne rebondit vraiment qu'à l'entracte et pourtant Sara Giraudeau est formidable de même que Malvolo et Sir Toby. Le pire rôle échoue à Elmaleh qui incarne le fou d'Olivia, que poursuit le compte Orsino de ses ardeurs mais qui tombe amoureuse de Césario, le page d'Orsino qui est en fait Viola (d'où "Shakespeare in Love") amoureuse du Comte. Ses jeux de mots sont incompréhensibles et tout sauf drôles. Pourtant Arié a une belle présence sur scène et une jolie voix au chant. En outre, le texte ayant été coupé pour tenir 2h30, certains pans de l'intrigue n'aboutissent pas et sont oubliés en chemin.


*13, 5879 c'est pour ceux qui ne me trouvaient pas assez précise :p
PS : si cela se joue encore près de chez vous, allez voir le déjanté "Les Derniers Jours du Monde" avec Almaric.

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