mardi 8 juillet 2008

Roquebrune - Cap Martin (2)

En testant les effets massages un peu rugueux des galets de Roquebrune, nos yeux avaient été intrigués par un mystérieux fortin façon tourelle de bunker surplombant la plage qui détonnait avec les constructions alentours... Une énigme qui ne pouvait pas être laissée sans résolution et à la faveur de l'après-midi et des UV nocifs du soleil à cette heure, nous avons quitté la plage pour nous enfoncer dans les hauteurs de Roquebrune.


Première surprise l'ascension motorisée entamée, nous découvrons que le périmètre de cette tourelle est grillagé, nous décidons donc de faire le tour, débouchant, ce faisant, sur une allée dont nous nous rendons compte après coup qu'elle est privée et réservée aux riverains. Trop tard, notre curiosité étant piquée, nous garons le véhicule et en priant pour ne pas tomber sur un habitant d'une des grandioses villas qui bordent l'allée, au sens de l'observation trop aiguisée, nous remontons le chemin à pied pour remarquer que nous longeons un terrain de l'armée. Un peu déboussolées, on se rapproche de l'écriteau qui nous une annonce un cas de figure totalement imprévu : nous faisons face à un fort de la ligne Maginot, construit pour surveiller l'Italie de Mussolini (connue aussi sous le nom de ligne Alpine).

Enchantées de cette rencontre avec l'Histoire, nous entreprenons de remonter davantage le temps en partant à la découverte du vieux Roquebrune médiéval qui comme plusieurs villes de la côte d'Azur est niché en hauteur sur les flancs de montagne alors que la ville touristique est agréablement installée à même le [plat] rivage.

Ce fut l'occasion de découvrir à nos dépends que, qui dit village médiéval, dit millier de petites marches à gravir pour arriver jusqu'au château dont les habitants devaient prendre un malin plaisir à voir leurs ennemis peinés à l'ascension recouverts de leurs lourdes armures. L’ancien donjon du château est le plus vieux de France. Construit sur un rocher de poudingue tertiaire, il domine de 26 mètres sur la façade opposée. C'est dans le château que se barricadèrent les survivant de l'épidemie de peste du XVe siècle.




Le coeur du village est à l'avenant, pas de rues, non mais des petites marches inégales et glissantes, des petites passages sous arcade, en pente.Mais qui dit ascension reçoit en récompense de très beaux panoramas dont nous nous sommes délectées lors de nos pauses sans oublier le troublant olivier millénaire (considéré comme l'un des plus vieux du monde), digne de "Pocahontas", devant lequel nous nous sommes arrêtées béâtes d'admiration.

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