mercredi 30 juillet 2008

Le jour de gloire est arrivé



X Files fait la une du Figaro (et accessoirement sort en salle, vu le score décevant réalisé au box-office américain, je sais que le film risque d'être un épisode de facture modeste mais je ne vais pas bouder mon plaisir de retrouver Mulder et Scully).


Je suis curieuse de lire l'entretien et la critique rédigés par O.D, je les posterai ici peut-être plus tard.
Et comme une bonne surprise n'arrive jamais seule, aujourd'hui nous livre aussi la bande-annonce de Harry Potter et le Prince de Sang-Mêlé qui astucieusement ne montre que la rencontre entre Dumbledore (très Gandalf par moment) et le jeune Tom Riddle.

mercredi 9 juillet 2008

Menton et notre très cher amigus Coctus (3)

Les galets de Roquebrune nous ont donné une furieuse envie de sable et c'est donc sur le conseil du Routard qui mentionnait également quelques bonnes tables que nous avons choisi la cité des citrons (seule région de France où grâce à son micro climat ces agrumes poussent) alias Menton comme lieu de notre première escapade motorisée.
Le restaurant convoité se trouvant dans le coeur historique de la ville, nous avons voulu jeté un oeil sur un de ses monuments les plus emblématiques, la basilique. Ce fut l'occasion de constater quand matière de nourriture terrestre comme spirituelle, toute beauté se mérite et s'arrache à coup de marches irrégulières et glissantes dans des rues serpentines, pour atteindre les sommets de cette cité toute en hauteur, il faut chausser ses crampons d'alpiniste.

Nulle peine d'ajouter cependant que l'ascension en valait la peine pour déboucher sur un beau monument massif d'inspiration italienne avec jolie vue sur la mer et pavage en mosaïque fascinante au milieu des raies de lumière d'un soleil ardent.
Nous nous mîmes ensuite en quête (au cours de laquelle nous nous égarâmes deux ou trois fois) de la Mairie de Menton pour découvrir ce que notre guide nous vantait comme un des plus beaux lieux de la localité : la salle des mariages décorée par le génial Jean Cocteau, himself! qui fréquentant assidûment le Cap-Ferrat laissa de nombreuses oeuvres dans la région.

Cette visite initiatique dans l'univers de ce grand Monsieur nous initia à son style inimitable : lignes devenant dessin, amoureux de Menton, mythologie, yeux en forme de poissons qui déclencha chez F. et moi un véritable coup de foudre et une frénésie Cocteau qui s'empara de nous à chaque ville de la Riviera. La seule touche coctienne qui rencontra notre désapprobation fut le tapis en léopard qui jure avec le reste de la salle, on préfère les lampadaires en forme de plantes exotiques!
Le musée Cocteau s'imposa donc comme une suite logique (moyennant un intermède de quelques jours). Cette antre n'est autre que le petit fort crus mignonus de Menton construit au 17e par le Prince Grimaldi de l'époque (sa dynastie a prospéré entre autre grâce aux taxes sur les exportations de citrons).
Nous eûmes une dernière fois la possibilité de vénérer le Maître à Villefranche-sur-mer où il a décoré à la paraffine la chapelle Saint-Pierre dédiée aux pêcheurs. A noter un hommage amusant au guitariste de légende Django Reinhardt et visiter le lieu permet aussi une bonne action puisque les droits d'entrée modestes finances les retraites des pêcheurs.

mardi 8 juillet 2008

Roquebrune - Cap Martin (2)

En testant les effets massages un peu rugueux des galets de Roquebrune, nos yeux avaient été intrigués par un mystérieux fortin façon tourelle de bunker surplombant la plage qui détonnait avec les constructions alentours... Une énigme qui ne pouvait pas être laissée sans résolution et à la faveur de l'après-midi et des UV nocifs du soleil à cette heure, nous avons quitté la plage pour nous enfoncer dans les hauteurs de Roquebrune.


Première surprise l'ascension motorisée entamée, nous découvrons que le périmètre de cette tourelle est grillagé, nous décidons donc de faire le tour, débouchant, ce faisant, sur une allée dont nous nous rendons compte après coup qu'elle est privée et réservée aux riverains. Trop tard, notre curiosité étant piquée, nous garons le véhicule et en priant pour ne pas tomber sur un habitant d'une des grandioses villas qui bordent l'allée, au sens de l'observation trop aiguisée, nous remontons le chemin à pied pour remarquer que nous longeons un terrain de l'armée. Un peu déboussolées, on se rapproche de l'écriteau qui nous une annonce un cas de figure totalement imprévu : nous faisons face à un fort de la ligne Maginot, construit pour surveiller l'Italie de Mussolini (connue aussi sous le nom de ligne Alpine).

Enchantées de cette rencontre avec l'Histoire, nous entreprenons de remonter davantage le temps en partant à la découverte du vieux Roquebrune médiéval qui comme plusieurs villes de la côte d'Azur est niché en hauteur sur les flancs de montagne alors que la ville touristique est agréablement installée à même le [plat] rivage.

Ce fut l'occasion de découvrir à nos dépends que, qui dit village médiéval, dit millier de petites marches à gravir pour arriver jusqu'au château dont les habitants devaient prendre un malin plaisir à voir leurs ennemis peinés à l'ascension recouverts de leurs lourdes armures. L’ancien donjon du château est le plus vieux de France. Construit sur un rocher de poudingue tertiaire, il domine de 26 mètres sur la façade opposée. C'est dans le château que se barricadèrent les survivant de l'épidemie de peste du XVe siècle.




Le coeur du village est à l'avenant, pas de rues, non mais des petites marches inégales et glissantes, des petites passages sous arcade, en pente.Mais qui dit ascension reçoit en récompense de très beaux panoramas dont nous nous sommes délectées lors de nos pauses sans oublier le troublant olivier millénaire (considéré comme l'un des plus vieux du monde), digne de "Pocahontas", devant lequel nous nous sommes arrêtées béâtes d'admiration.

lundi 7 juillet 2008

Parfums du sud... (1)

Merci aux "Adorables" sans qui rien n'aurait été possible!

En attendant les récits de voyage de nos intrépides explorateurs des littoraux espagnols ou italiens, voici quelques souvenirs sur la Riviera française... :-)
Spontanément, le sud n'a jamais fait partie de mes destinations estivales de prédilection. L'idée de vivre à plus de 26 degrés et entourée d'une nuée de touristes anhilait d'avance ma curiosité. Toutefois il me fut impossible de bouder mon plaisir et mon enthousiasme quand il fut décidé de partir avec des camarades de promotion se relaxer sur le rivage de Roquebrune-Cap Martin. Un plan en or avce ses topiines, ça ne se refuse pas, surtout quand c'est la première fois!
Grâce aux talents d'organisation de Sarah et de Fab', un petit appartement en résidence avait été trouvée à Roquebrune où Le Corbusier rencontra sa triste fin (une séance de baignade malencontreuse au pied de son cabanon) à 77 ans. Entre parenthèses comme dirait Laurence, un détail intéressant à exploiter quand on joue au "Time's up". Nous avons tout de suite été plongées dans l'ambiance des vacances lorsque la radio têtue ne décida de ne capter que Chérie FM (attention cette station a un véritable monopole sur la Côte d'Azur, vous êtes prévenus, pas un magasin qui ne la diffusait pas!) et la FM italienne avec des émissions aussi cultissimes que "Rock in translation" (parce que Queen doublé en italien, c'est dix fois mieux que la VO!).
En sérieuses spécialiste de recherche et développement et reporters tenaces, nous avons soigneusement organisé notre mission d'exploration. Matin, équipées de matelas, frites, parasol, bon bouquin, et crème solaire 50 ramenée du désert chilien (le Soleil n'est pas mon copain, foi d'Irish et Norman girl), expédition à la découverte des plages de la côte. But, tester tous les cas de figure : de la plage aux galets acérés de Roquebrune au sable fin de Cap Ferrat aux petits gravillons de Menton et la Méditerranée, option méduses.
Après-midi, sur les conseils stratégiques du Routard, notre délégation a méticuleusement arpenté les villes du littoral et courageusement avalé des centaines de petites marches et des mètres de bon dénivelé sous un soleil de plomb. [Roman feuilleton à suivre... parce que je dois filer à mon poste dans une heure et demi, rotation de soirée oblige^^]
Nous avons également eu à coeur de nous lier avec les "People" de la région. Si Le Corbusier et son cabanon nous a un peu snobées (plus de place sur la liste de visiteurs), Angie et Brad introuvables car coincés à Nice, Bono en train de sauver le monde, nous sommes tombées en adoration devant les coups de pinceaux de Mr Jean Cocteau et de ses petits yeux en formes de poissons et dessins à la Picasso, qui a décoré la salle des mariages de Menton, une chapelle à Villefranche et a un petit musée adorable dans l'ancien fort de Menton, construit par les Princes de Monaco , qui possédèrent la ville jusqu'en 1848. Mention et Roquebrune se déclarèrent "Villes libres" à la révolution et se placèrent sous la protection du Roi de Sardaigne.
Évidemment cette enquête de fond a été réalisée sans que jamais nousne nous départions de notre éthique !

dimanche 6 juillet 2008

Oscar et Lucinda

Depuis que je rôde sur Amazon et profite de ses réserves luxuriantes dans ma quête du "Good Bargain", mes yeux se sont souvent emplis de songerie à la vue du titre "Oscar et Lucinda". Etait-ce parce que cet "Oscar" me faisait tant penser à ce grand maître des aphorismes que je vénère?

"Oscar et Lucinda", un petit film de rien dans lequel Cate Blanchett enrichit sa filmographie balbutiante. La future Galadriel y porte une tignasse brune et donne réplique au ténébreux Ralph Fiennes (cf. son excellente interprétation de Heathcliff dans l'exécrable adaptation des "Hauts de Hurlevent" raaah avec Colin il sait y faire !)...une lointaine réminiscence des échanges Cate B. / Joseph Fiennes (frère de R. ) dans "Elizabeth" quelques années plus tard...

Donc après des années de débats intérieurs, je me suis finalement jetée à l'eau pour ce drame australien réalisé par Gillian Amstrong à qui on devait les "Quatre Filles du Dr March" avec Winona Ryder. Je savais en ayant lu quelques critiques que le film était déroutant... et c'est prévenue mais surprise que je me suis retrouvée face à une version tragique, en costume et australienne (sic) de ce bijou d'OVNI doux-amer qu'était "Garden State". Une expérience cinéphile désorientante mais agréable.

Dur de ne pas s'étrangler quand on voit Ralph en roux (!) et Cate en brune frisée garçon-manqué. Soit Oscar, un petit Gallois, à jamais traumatisé par la mer depuis que son père a tenté de s'y noyer après avoir perdu sa femme. Un océan pour toujours symbole de mort pour le petit enfant élévé dans la plus stricte éducation et religion par son père, un pasteur pentecôtiste -un courant protestant rigoriste. Un fondamentaliste qui transmet une foi des plus mystiques à son fils qui interroge Dieu (et parie déjà avec lui). Après une dispute Oscar déserte et décide de se faire anglican. Envoyé dans un collège prestigieux, le garçon devenu jeune homme est, par sa candeur, l'objet de raillerie de tous ses camarades jusqu'à ce que l'un d'eux l'initie aux courses de chevaux... Un moyen de subsistance et des gains aisés qu'Oscar reverse aux églises et aux pauvres (ce qui le met toujours à l'écart).

De l'autre côté du monde, en Nouvelles Galles (Austr.) une petite Lucinda naît. Ses parents sont déterminés à en faire un esprit original et indompté, imperméable aux convenance de cette fin de XIXe.

Bref, deux caractères fantasques, défiant toutes les conventions, séparés par plusieurs océans, faits pour se rencontrer dans des circonstances les plus saugrenues, qui crient "Garden State": un évanouissement grotesque en cabine, la découverte, par Oscar, du talent pour les cartes de Lucinda, leur manie de parier sur tout (y compris le nettoyage)...
Des héros unis par leur passion dévorante et compulsive du jeu, par leur naïveté, leur utopie, leur amour et leur phobie de l'eau. Entre les deux se tissent des liens étranges créés par une rencontre fortuite : amitié, addiction, détox, enthousiasme qui atteignent leur apogée avec la mission mégalomaniaque que se fixe Oscar : amener une Eglise de verre dans une des provinces les plus reculées, sauvages et à peine colonisées de l'île australe.

Le film se transforme alors en une épopée historique de la découverte de l'Australie et un plaidoyer politique (un peu) sur le massacre des aborigènes... C'est inattendu jusqu'au dénouement final intimiste.

Un patchwork sans forme plein de moments de grâce dont le troisième héros est ce continent austral mystérieux. Le genre d'oeuvre qui passe inaperçue mais qui déborde de poésie et de charme (cf. la voix rauque de CB) . Et depuis "Garden State" et "Eternal Sunshine", je n'avais pas vu pareille soucoupe volante dans mon lecteur DVD. Je ne regrette pas mon élan de curiosité!

samedi 5 juillet 2008

Le plus grand complot de tous les temps

...est celui qui vous fait passer de l'autre côté du miroir.







Les grands complots de l’imaginaire collectif - Le Figaro
Les grands complots de l’imaginaire collectif - Le Figaro



"Complots capitaux" est une très agréable lecture. Plus on avance, plus on doute lorsque l'imagination se mêlent aux dates et aux faits. Je recommande particulièrement les récits consacrés à Elvis, JFK (la surprise réside dans le, ou plutôt la commanditaire et ses liens avec Oswald), Marylin, Star Wars (le texte m'a fait pleurer de rire) et la nouvelle qui pastiche le Da Vinci Code. Au fil des contributions, je me suis sentie happée comme un bon vieux classique épisode de X-Files, ce qui n'est pas vraiment surprenant puisqu'Olivier Delcroix est un fin connaisseur de la série et est en ce moment même à Los Angeles en train d'interviewer Duchovny et Anderson themselves ! Dommage que je ne sache pas me contorsionner dans une valise !