mardi 8 mai 2007

Impressions d'une campagne vue de la maison

Mur dédié à Nicolas Sarkozy (on n'apperçoit plus que le bas des affiches, le reste a été consencieusement décollé) puis à Ségolène Royal, qui en voit de toutes les coulers dans le 12ème arrondissement de Paris.

Contrairement à Marie, dont je vous recommande les excellentes dernières entrées issues de son reportage place de la Concorde, je n'ai pas eu l'occasion de suivre la campagne à la loupe et en direct (les entrepreneurs exigent d'autres soins). Cependant, la présidentielle cru 2007 fut l'occasion d'une expérience collective dès plus plaisantes et attentives.

Voici quelques souvenirs glânés de ci et de là.

Tous les grands rendez-vous de cette élection (1er tour, 2nd tour et débat) donnèrent lieu à des soirées fort animées. L'une des plus mémorables fut celle qui précéda le premier tour puisque toute la maisonnée passa sous le grill du test "Pour qui votez-vous?" de France-Soir (concocté entre autre par Marie!), un véritable interrogatoire d'une quarantaine de questions et de longue haleine car y répondre et vérifier les résultats prend bien une bonne heure et demi (surtout quand on teste simultanément plus de quatre personnes)... Au final une fine analyse que n'aurait pas renier Freud avec des indécis qui se retrouvaient avec plusieurs égalités et un vainqueur d'une courte tête ou des combinaisons étonnantes entre une famille politique dominante et un ascendant contradictoire sans compter un testeur qui a découvert un "ça électoral" bien différent de son surmoi de votant ! Mention spéciale à la sondée, qui refusa de répondre à certains points car aucune des réponses ne lui convenait et qui exigea d'autres dispositions totalement absentes des programmes existant, ce qui a sérieusement compliqué la séance de tests!
Difficile de faire ses comptes !

Peu décidés à s'arrêter en si bon chemin et alléchés par l'idée de rentrer dans un pari résultats du premier tour, l'ultime heure du vendredi 20 avril fut consacrée à un autre casse-tête :pronostiquer (une science délicate!) les scores des 12 candidats et l'ordre d'arrivée des quatre premiers et à les redresser de manière assez aléatoires. Mais en dépit d'une prise de tête de deux heures (à un moment nos totaux ne montaient pas à cent ^^;;;), au final nos efforts furent récompensés de 30euros...

Camions diffuseurs stationnés près de la rue de Boétie, siège de l'UMP lors du premier tour.

Camion-plateau rue de la Boétie.

Camions en double file à l'approche de la rue de Solférino, siège du PS.

Feuille de "bons et mauvais points" attribués lors du débat d'entre deux tours d'après une idée de ma mère. Du fait de sa pugnacité, S. Royal récolta plus de bons et mauvais point que son concurrent pour aboutirà un+6,5 contre un +4 à Nicolas Sarkozy. Cependant, nous étions un peu dubitatifs sur l'influence finale du débat, une fois dépassé sa nature animée, échange d'estocades rhétoriques. Et si sur le coup je donnai l'avantage à la candidate socialiste, le lendemain au réveil, j'étais de l'avis opposé. A noter que PPDA et Arlette Chabot héritent d'une petite colonne, eux aussi, à chaque fois qu'ils essayèrent bravement d'intervenir.



A défaut d'être place de la Concorde, la soirée du second tour fut vécu à plusieurs et les deux bords furent représentés. Si à 20h nous étions fiévreusement devant la télé zappant entre les Guignols forts en verve et TF1/France2, résumant les dernier paris (et oui, cette fois il fallait aller dans les décimales), le suspens n'existait plus vraiment -d'où l'ambiance placide- puisque les sites belges et suisses furent avidement consultés au préalable et prédisaient un 53/47, qui fut confirmé. Et c'est étrange d'aller voter, en l'occurence assez tard à quelques minutes de la fermeture des bureaux de province, en sachant que la voix que l'on jette dans l'urne ne changera rien, à priori.

Lorsqu'une vieille connaissance, Olivier Duhamel, ancien prof' de droit constitutionnel, apparaît sur l'écran de LCI, la larme vient à l'oeil surtout lorsqu'on retrouve les accents villipendeurs du césarisme et autre napoléonisme!, de ses bouqins, bibles de chevet pré-exams.
Quelques stigmates des débordements ayant eu lieu, place de la Bastille, lundi 7 mai sur le chemin du 17ème arrondissement. .



En attendant les législatives...



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