Aussitôt évoqué, aussitôt filmé et mis en ligne... Après des mois d'actualité morne et de rumeurs, le front corséen s'anime, sa flamme sacrée cette fois alimentée par l'album en solitaire d'Andrea, Ten Feet High (sortie fin juin).
Et franchement ce que je craignais s'est réalisé, la miss n'en a fait qu'à sa tête et nous offre des chansons légères et très pop [Hugh Grant n'aurait rien renié, lui qui commit cinématographiquement, Pop Goes My Heart, hillarant dans le même registre que Christmas is all around de Love Actually] . Ca se veut branchouille, mais l'oreille a l'impréssion de revenir aux bonnes vieilles expériences musicales des années 90. D'autant plus dommage que des trois chansons* (sur douze) qui ont attéri sur le net, Shame On You, gâchée par ce glaçage "dance", donnait lieu à des paroles un peu plus sérieuses et engagées que d'habitude. Ce premier single est un hommage au livre anti-guerre de Sebastian Fox, Bird Song, dont l'action se situait pendant la guerre de 14-18.
Mais au moins ce qu'on peut reconnaître à miss Andrea, malgré sa chorégraphie un peu douteuse et faussement djeuns, c'est de ne pas manquer d'humour et de savoir plaisanter de soi ! comme le montre son interview pour Lycos.
A noter, un clip alternatif utilisant la version album de Shame On You, réalisé par un fan polonais. 'Fin je me console avec les versions acoustiques :)
* Anybody There (aie, aie t'as oublié la mélodie Andrea!) et Hello Boys (celle-là, je l'aime plutôt, elle a un petit goût lointain de Dépèche Mode ^^)
Ps : écoutez et voyez Pop Goes My Heart, ça vaut vraiment le coup ;)
samedi 26 mai 2007
Andrea Corr ~ Shame On You
samedi 19 mai 2007
Genèse
When the Stars Go Blue - The Corrs et Bono(VH1, Live in Dublin)
Lorsque j'ai crée ce blog, son patronyme s'est imposé comme une évidence pour moi. WTSGB, cinq petites lettres qui selon la classification périodique corséenne symbolise cette collaboration passionnée de deux de mes groupes favoris, The Corrs et Bono de U2.
Au printemps 2002, de retour d'Antalya, j'avais eu le coup de foudre pour cette réunion de délicieux accents irlandais, au point même de choisir Andrea comme pseudonyme internet^^;;; et d'élever pendant longtemps cette chanson au rang d'hymne national. Que de frissons n'ont pas provoqué leur petit duel vocal final, le solo magistral de violon (hélas largement amputé sur l'album tiré de cette session), la mise en scène un brin extravagante de ces retrouvailles et ces paroles emplies de fidélité; facilement le pendant dans mon esprit des Regrets, tragiques mais beaux, de Mylène Farmer et Jean-Louis Murat.
A l'heure où ma fascination pour les Corrs s'est un peu émoussée pour cause de hiatus musical post baby-boom et des débuts à moitié convaincants d'Andrea, dont l'album solo est extrèmement déroutant; revenir à l'essentiel fait du bien à une petite âme en pleine crise de foi musicale...:-)
Et rien que pour le plaisir des yeux, un deuxième enregistrement de ce duo, trois ans après l'original au moment du Live 8 d'Edimbourg, remarquez comme la dramaturgie n'a pas changé.... Ahh y'a pas à dire M'sieur Bono, quel charmeur!
Les curieux pourront également se reporter à la seconde apparition de Bono sur ce VH1, live in Dublin, encore une reprise péchée ici du côté de Nancy Sinatra avec Summer Wine.
mardi 8 mai 2007
Impressions d'une campagne vue de la maison
Contrairement à Marie, dont je vous recommande les excellentes dernières entrées issues de son reportage place de la Concorde, je n'ai pas eu l'occasion de suivre la campagne à la loupe et en direct (les entrepreneurs exigent d'autres soins). Cependant, la présidentielle cru 2007 fut l'occasion d'une expérience collective dès plus plaisantes et attentives.
Voici quelques souvenirs glânés de ci et de là.
Tous les grands rendez-vous de cette élection (1er tour, 2nd tour et débat) donnèrent lieu à des soirées fort animées. L'une des plus mémorables fut celle qui précéda le premier tour puisque toute la maisonnée passa sous le grill du test "Pour qui votez-vous?" de France-Soir (concocté entre autre par Marie!), un véritable interrogatoire d'une quarantaine de questions et de longue haleine car y répondre et vérifier les résultats prend bien une bonne heure et demi (surtout quand on teste simultanément plus de quatre personnes)... Au final une fine analyse que n'aurait pas renier Freud avec des indécis qui se retrouvaient avec plusieurs égalités et un vainqueur d'une courte tête ou des combinaisons étonnantes entre une famille politique dominante et un ascendant contradictoire sans compter un testeur qui a découvert un "ça électoral" bien différent de son surmoi de votant ! Mention spéciale à la sondée, qui refusa de répondre à certains points car aucune des réponses ne lui convenait et qui exigea d'autres dispositions totalement absentes des programmes existant, ce qui a sérieusement compliqué la séance de tests!
Peu décidés à s'arrêter en si bon chemin et alléchés par l'idée de rentrer dans un pari résultats du premier tour, l'ultime heure du vendredi 20 avril fut consacrée à un autre casse-tête :pronostiquer (une science délicate!) les scores des 12 candidats et l'ordre d'arrivée des quatre premiers et à les redresser de manière assez aléatoires. Mais en dépit d'une prise de tête de deux heures (à un moment nos totaux ne montaient pas à cent ^^;;;), au final nos efforts furent récompensés de 30euros...
Camions diffuseurs stationnés près de la rue de Boétie, siège de l'UMP lors du premier tour.
Camion-plateau rue de la Boétie.
Camions en double file à l'approche de la rue de Solférino, siège du PS.
Feuille de "bons et mauvais points" attribués lors du débat d'entre deux tours d'après une idée de ma mère. Du fait de sa pugnacité, S. Royal récolta plus de bons et mauvais point que son concurrent pour aboutirà un+6,5 contre un +4 à Nicolas Sarkozy. Cependant, nous étions un peu dubitatifs sur l'influence finale du débat, une fois dépassé sa nature animée, échange d'estocades rhétoriques. Et si sur le coup je donnai l'avantage à la candidate socialiste, le lendemain au réveil, j'étais de l'avis opposé. A noter que PPDA et Arlette Chabot héritent d'une petite colonne, eux aussi, à chaque fois qu'ils essayèrent bravement d'intervenir.
A défaut d'être place de la Concorde, la soirée du second tour fut vécu à plusieurs et les deux bords furent représentés. Si à 20h nous étions fiévreusement devant la télé zappant entre les Guignols forts en verve et TF1/France2, résumant les dernier paris (et oui, cette fois il fallait aller dans les décimales), le suspens n'existait plus vraiment -d'où l'ambiance placide- puisque les sites belges et suisses furent avidement consultés au préalable et prédisaient un 53/47, qui fut confirmé. Et c'est étrange d'aller voter, en l'occurence assez tard à quelques minutes de la fermeture des bureaux de province, en sachant que la voix que l'on jette dans l'urne ne changera rien, à priori.
Lorsqu'une vieille connaissance, Olivier Duhamel, ancien prof' de droit constitutionnel, apparaît sur l'écran de LCI, la larme vient à l'oeil surtout lorsqu'on retrouve les accents villipendeurs du césarisme et autre napoléonisme!, de ses bouqins, bibles de chevet pré-exams.