Encore une fois Morphée nous a accueillies dans son royaume pour une généreuse douzaine d'heures. Mais résultats nous étions immédiatement d'attaque pour nous aventurer dans notre deuxième cimetière de bateaux, cette fois-ci sur la commune de Riantec.
Ici, les navires ont droit pour leur retraite à un véritable havre de paix, reculé et à l'abris des pelleteuses dans une crique qu'habittent les mouettes. Seuls un rassemblement de potiers leur tenait compagnie ce dimanche. Ce cimetière jouxte un petit amphithéâtre en pierre utilisé pour des festivals. Je me demande s'il s'y joue des pièces qui tirent profit du merveilleux décor naturel. Une Tempête de Shaekspeare ou la Nuit des Rois ne sonnent pas mal!
De par la seclusion du lieu et le nombre de bâtiments "ancrés", l'impression de débarquer sur une île de pirates est difficilement dépassée. On verrait très bien le rusé Geoffrey Rush sortir de l'eau vaseuse! Bref un moment de calme, (luxe) et volupté qui donne envie de déclamer des vers baudelairiens (enfin encore faudrait-il les connaître par coeur...)
Ensuite direction l'île Kerner (à gauche, cliché du parc à huîtres) pour se rendre dans la petit Maison de la mer de Gâvres ( une petite langue aujourd'hui, une grande mer il y a 40.000, tout le contraire de la Manche!). Cet éco-musée est consacré à l'écosystème unique de ce petit bout de terre entouré de deux bras salés. La présentation sollicitait tous les sens de l'auditeur : la vue et l'ouie pour essayer de distinguer les différentes espèces d'oiseau qui vivent ou migrent sur Kerner. Des grues ou des mouettes des plus gracieuces mais aussi malheureusement en voie de disparition (d'ailleurs j'en profite pour refaire un petit coup de pub à H2omonamour dont Cécile et moi avons rejoint la rédaction). Le toucher et l'odorat lorsque nous avons pénétré dans le café des pécheurs reconstitués. L'ouie à nouveau pour écouter les témoignages d'habitants.
Puis nous nous sommes reposées un léger quart d'heure sur la plage assaillie pour cause de grandes marées par des avides cueilleurs de coquillages. Comme il nous restait encotre deux heures et demi avant le départ du train, nous avons tenté le saut à Port-Louis, car nous voulions trouver Ouest-France pour y lire les commentaires de spécialistes après la rencontre de la veille.
Port-Louis vaut le détour pour ses étonnants remparts (désolée mon appareil photo avait déclaré qu'il était temps de mettre sa batterie en RTT -____-!) retouchés par Vauban lui-même. On peut les arpenter comme les gardes le faisaient leur de leur tour mais gare aux visiteurs sujets aux vertiges qui se promènent sur ce mur de pierre: si à gauche il y a les crénaux, à droite c'est le vide! Avec Cécile nous l'avons admiré du bas, sagement...
L'histoire de la ville doit beaucoup à sa situation géographique exceptionnelle. La presqu'île de Port-Louis est constituée par un éperon granitique dominant une côte sableuse du côté de la mer, vaseuse du côté de la rade. Le piton est difficilement accessible par la mer, rendue périlleuse à marée haute par les rochers à fleur d'eau et à marée basse par les bancs de vase. Les fondateurs de la citadelle sont les Espagnols appelés en renforts par le gouverneur de Bretagne, peu enthousiaste à l'idée de voir le protestant Henri de Navarre monter sur le trône.
En 1590, trois mille Espagnols débarquent à Port-Louis, sous le commandement de Don Juan del Aguila. La construction de ce qui deviendra la citadelle débute en 1591, supervisée par Cristobal de Rojas, ingénieur des fortifications de Cadix. En 1616, Louis XIII, conscient de l’importante position stratégique de cet ouvrage à l’entrée de la rade, confie à l’architecte Corbineau la reprise des travaux et ordonne de le nommer Fort-Louis. La réalisation de la demi-lune et l’établissement d’un plan capable de soutenir un siège furent discutés à maintes reprises et ce n’est qu’en 1641 que la cardinal de Richelieu confia à Nicolas Gilles l’achèvement des travaux de fortification. En 1683, Vauban formule quelques critiques, en particulier à l’égard des bastions trop aigus et trop nombreux, mais conclut : « la situation de la citadelle est si avantageuse que rien n’empêche qu’on puisse considérer le Port-Louis comme une bonne place ».
Port-Louis abrite aussi une base de sous-marins dont la construction remonte à l'occupation allemande et que l'on peut appercevoir à travers une "fenêtre" dans le mur des remparts. Nos observations n'ont pu cependant aller plus loin... car seulement une demi-heure nous séparait du départ du Lorient-Paris mais malgré ce petit stress, nous;: sommes arrivés pile à l'heure. Sur ce je vous quitte avec une vue de la plage de l'île de Kerner, longée par les herbes sauvages et un grand merci à Cécile ^__^.
Ici, les navires ont droit pour leur retraite à un véritable havre de paix, reculé et à l'abris des pelleteuses dans une crique qu'habittent les mouettes. Seuls un rassemblement de potiers leur tenait compagnie ce dimanche. Ce cimetière jouxte un petit amphithéâtre en pierre utilisé pour des festivals. Je me demande s'il s'y joue des pièces qui tirent profit du merveilleux décor naturel. Une Tempête de Shaekspeare ou la Nuit des Rois ne sonnent pas mal!
De par la seclusion du lieu et le nombre de bâtiments "ancrés", l'impression de débarquer sur une île de pirates est difficilement dépassée. On verrait très bien le rusé Geoffrey Rush sortir de l'eau vaseuse! Bref un moment de calme, (luxe) et volupté qui donne envie de déclamer des vers baudelairiens (enfin encore faudrait-il les connaître par coeur...)
Ensuite direction l'île Kerner (à gauche, cliché du parc à huîtres) pour se rendre dans la petit Maison de la mer de Gâvres ( une petite langue aujourd'hui, une grande mer il y a 40.000, tout le contraire de la Manche!). Cet éco-musée est consacré à l'écosystème unique de ce petit bout de terre entouré de deux bras salés. La présentation sollicitait tous les sens de l'auditeur : la vue et l'ouie pour essayer de distinguer les différentes espèces d'oiseau qui vivent ou migrent sur Kerner. Des grues ou des mouettes des plus gracieuces mais aussi malheureusement en voie de disparition (d'ailleurs j'en profite pour refaire un petit coup de pub à H2omonamour dont Cécile et moi avons rejoint la rédaction). Le toucher et l'odorat lorsque nous avons pénétré dans le café des pécheurs reconstitués. L'ouie à nouveau pour écouter les témoignages d'habitants.
Puis nous nous sommes reposées un léger quart d'heure sur la plage assaillie pour cause de grandes marées par des avides cueilleurs de coquillages. Comme il nous restait encotre deux heures et demi avant le départ du train, nous avons tenté le saut à Port-Louis, car nous voulions trouver Ouest-France pour y lire les commentaires de spécialistes après la rencontre de la veille.
Port-Louis vaut le détour pour ses étonnants remparts (désolée mon appareil photo avait déclaré qu'il était temps de mettre sa batterie en RTT -____-!) retouchés par Vauban lui-même. On peut les arpenter comme les gardes le faisaient leur de leur tour mais gare aux visiteurs sujets aux vertiges qui se promènent sur ce mur de pierre: si à gauche il y a les crénaux, à droite c'est le vide! Avec Cécile nous l'avons admiré du bas, sagement...
L'histoire de la ville doit beaucoup à sa situation géographique exceptionnelle. La presqu'île de Port-Louis est constituée par un éperon granitique dominant une côte sableuse du côté de la mer, vaseuse du côté de la rade. Le piton est difficilement accessible par la mer, rendue périlleuse à marée haute par les rochers à fleur d'eau et à marée basse par les bancs de vase. Les fondateurs de la citadelle sont les Espagnols appelés en renforts par le gouverneur de Bretagne, peu enthousiaste à l'idée de voir le protestant Henri de Navarre monter sur le trône.
En 1590, trois mille Espagnols débarquent à Port-Louis, sous le commandement de Don Juan del Aguila. La construction de ce qui deviendra la citadelle débute en 1591, supervisée par Cristobal de Rojas, ingénieur des fortifications de Cadix. En 1616, Louis XIII, conscient de l’importante position stratégique de cet ouvrage à l’entrée de la rade, confie à l’architecte Corbineau la reprise des travaux et ordonne de le nommer Fort-Louis. La réalisation de la demi-lune et l’établissement d’un plan capable de soutenir un siège furent discutés à maintes reprises et ce n’est qu’en 1641 que la cardinal de Richelieu confia à Nicolas Gilles l’achèvement des travaux de fortification. En 1683, Vauban formule quelques critiques, en particulier à l’égard des bastions trop aigus et trop nombreux, mais conclut : « la situation de la citadelle est si avantageuse que rien n’empêche qu’on puisse considérer le Port-Louis comme une bonne place ».
Port-Louis abrite aussi une base de sous-marins dont la construction remonte à l'occupation allemande et que l'on peut appercevoir à travers une "fenêtre" dans le mur des remparts. Nos observations n'ont pu cependant aller plus loin... car seulement une demi-heure nous séparait du départ du Lorient-Paris mais malgré ce petit stress, nous;: sommes arrivés pile à l'heure. Sur ce je vous quitte avec une vue de la plage de l'île de Kerner, longée par les herbes sauvages et un grand merci à Cécile ^__^.
3 commentaires:
Ohohooooh magnifiques les photos du cimetière de navire. Content que tu ais pu profiter d'un bon week end ^^ Merci pour ce long reportage intéressent :)
De rien ma belle ! Ce fut un grand plaisir de t'accueillir ! Et attention : la maison de l'île Kerner se trouve sur la commune de Riantec mais le cimetière de bateaux que tu montres est à Lanester, au lieu-dit de Kerervhy !
Bises
Aghr moi et la géographie une grande histoire de désamour, merci de ces corrections :)
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