jeudi 4 août 2005

Only when I sleep

"I didn't hear you leave, I wonder how am I still here
And I don't want to move a thing
It might change my memory"
Dido ~ Here with me

Il est quelquefois des aphorismes que j'apprécie et que j'aimerais bien attribué à mon bon ami O. Wilde comme ce poétique slogan des créateurs de "Cruel Intentions" "What you can't have, you can't resist"... Régulièrement il y a des heures comme cela où je voudrais être autre chose, une vie de voyage et de dépaysement, une license poétique pour voguer sur tous les océans du monde... Avoir comme Rimbaud des semelles de vent, me dire que si le journalisme ne marche pas il y aura toujours un chemin différent à suivre (je sais en même temps que pour progresser il faut me faire me corriger but still I can't help feeling foolish and unable, pourtant le plan, toujours le plan, ce n'est pas compliqué!)
Et lorsque je m'éveille, ces aspirations m'effraient: symptômes faciles d'une éternelle fuite en avant incarnée en quelques minutes d'ether. Lorsque j'ouvre les yeux avec soulagement la réalité est tellement différente des songes troubles que le souvenir évoque et j'attends avec ferveur ce retour sur la terre ferme. Je ne veux plus dévier du chemin, mon dernier écart m'avait perdue pour longtemps and sometimes you wish still, waiting for the storm to happen.
Mais souvent mon subconscient m'agace à jouer avec mes révéries et à me concocter les scènes les plus accadabrantes qui au réveil quelque soient leur réalisme et leur improbabilité m'embarassent térriblement. Un rêve est-il uniquement une image sans conséquence, les soupirs des recoins de l'âme pointant à une question irrésolue en étât d'ébriété qui vous nargue depuis de longues années ?

2 commentaires:

Ry a dit…

Rêves et réalité. Je vous vois souvent entrer chez Camaïeu comme si rien n'était. Rêves ou réalité. Mon coeur bondit quand je passe le seuil de ma maison des Champs Fleuris, car je m'attends toujours à ce que Ronald soit là. Rêves ou réalité. Je sais qu'il ne dépend que de moi que ces inventions passent la barrière de mes rêves. Rêves ou réalité. Mais l'on contrôle peut-être encore moins ses rêves que la réalité. Rêves ou réalité. Réalité. Réalité qui sera belle de ce que ces mille et uns rêves me l'auront fait attendre, espérer. Réalité, Constance. Apaise-toi.

Andrea a dit…

J'aime les rêves pour les évasions qu'ils procurrent mais qualquefois, ils se cachent sous des charmes freudiens et de ce qu'il me mntree, je ne sas pas si c'est un fantasme ou ce que je veux profondément au fond de moi et ils me troublent d'autant plus qu'ils prennent la même apparence invariablement et sans eux, certaines interrogations ne me seraient jamais venues à l'esprit et je dormirais en paix :)

Je sais aussi que l'Irlande m'a altérée à jamais. Métamorphoses de mes aspirations où l'expatriation est devenue une émancipation addictive que le voyage substitue plus ou moins bien. Le soulagement de mettre pendant un temps son présent entre parenthèse.

J'avais aimé le sentiment de pouvoir prendre ma vie en main et de repousser les limites de ce que je pensais possible.

Réalisation nécessaire là-bas que mes rêves de petite fille ne se sont pas réalisés (faut dire que je n'ai pas beaucoup bossé pour, ne peut être Lazare qui veut!) mais soit ils le seront un jour soit pas mais j'ai fait la paix je sais que je pourrai vivre sans normalement aussi :)

Contrepartie: cette immense solitude et liberté m'ont rendue plus dure, égoïste et moins patiente cependant avec une idée plus claire de ce que je voulais ou pas, de ce que je pouvais supporter des gens.Mais j'en avais besoin, pour comprendre que la première personne qui pouvait m'aider c'était moi.

Non que je sois toujours fière de cette nouvelle personalité mais au moins la mélancolie existentielle et les crises des années précédentes se sont estompées.

Certes, mon ami le spleen me rend parfois visite mais son corrolaire, le desespoir ne l'accompagne plus forcément. Et lorsque ces vagues me submergent, le combat dure plus longtemps et quelquefois je gagne, pas toujours mais bon.

Il y avait une chanson des Corrs qui reflètaiyt bien ces contradictions outre "all in a day":

" Not anymore, I don’t feel it
I’m not hopeless, tragic
No, nothing no more to say
I’ve got freedom, no more calling
(...)I’m not hungry, no I’m over fed
Satisfied, with the life I’ve led
Moving on, to where you can’t see
What is me
Well it’s just for me"