lundi 17 novembre 2008

Credit when credit is due


Keira Knightley mérite bien un petit hommage au vue de sa prestation dans "La Duchesse". Je ne suis en générale pas vraiment fan de la miss dont le charisme me paraissait un peu juste dans "Orgueil et Préjugés" et "Reviens-moi" où elle était écrasée par la violence contenue de James McAvoy. Dans"Pirates des Caraïbes", elle badinait fadement avec Orlando Bloom, le film étant un costume taillé sur mesure pour Johnny Depp. Je ne l'avais jamais trouvé plus charmante que dans "Love Actually" en jeune mariée complètement ignorante de l'effet qu'elle produisait chez le meilleur ami de son mari. Mais je dois dire que sous les traits de Georgianna duchesse de Devonshire prise dans les griffes d'un mariage arrangée à un ombrageux, despote et maladroit Ralph Fiennes, je l'ai trouvée touchante et en train d'atteindre ses galons de bonne actrice, servie par des répliques assez spirituelles, comme lorsque sur le point de consommer son mariage, elle répond au duc qui s'étonne de la complexité de la toilette féminine que les vêtements sont l'unique moyen d'expression du sexe faible.

Certes, je suis d'avance toute vendue aux charmes des films en costumes chatoyants et des fresques historiques dont l'authenticité est douteuse mais même s'il reste un "biopic" d'une facture des plus classiques "La Duchesse" a des moments poignants, notamment lorsque G. doit renoncer à ses enfants ou lorsqu'on la voit prendre conscience de son aura sur la haute société anglaise et se lancer à corps perdu dans l'arène politique. Le film évite le "happy end" et présente chaque personnage avec sa dose d'ambiguïté. Même si le duc est un odieux goujat, il n'est pas complètement haïssable, malgré tout ce qu'il lui fait subir, il arrive à avoir une certaine tendresse pour sa femme. Même l'épilogue ménage à trois dans le genre que Sissi imposa à François Joseph reste dans cette zone grise...

Deux petites réserves toutefois, pourquoi avoir vendu le film en évoquant dans sa bande-annonce le ténu lien de parenté entre G. et Lady Di ? [toutes deux appartiennent à l'aristocratique famille des Spencer]... Le long-métrage n'en fait aucune mention.

Pourquoi avoir créer un ambitieux Charles Grey dénué de tout sex-appeal alors que Dominic Cooper, comme prouvé dans "Mamma Mia", peut se transformer en parfait Adonis ?

Que dire d'autre de ce mois de novembre ? Après la fièvre Obama nous vivons au rythme du PS qui propose, malgré lui, un "soap-opéra" encore de meilleure facture que les rebondissements qui parsèment "Grey's Anatomy".
L'Interallié a échappé d'un cheveu au "Traître". :-(
Se loger à Paris relève de la gageure, le parcours du combattant s'annonce aussi haletant que la recherche du collège idéal il y a treize ans
Ai à nouveau envie d'aller au cinéma, entre "Two lovers", "Musée haut", "L'échange", il y a de nombreux films qui me tentent.
Suis très penaude d'avoir cassé mes bottes en pulvérisant ma fermeture éclair avec l'aide de mes semelles.

dimanche 9 novembre 2008

Sookie the Vampire Slayer

Je le dis et le répète mais pour moi LA série de cette rentrée c'est "True Blood" (j'ai un petit faible aussi pour "Privileged" - sorte de "Gossip Girl" croisé avec du "Super Nanny" -) mais mon cerveau planant (étant intoxiqué) toujours sur les hauteurs obamaiènnes, mes petits doigts renâclent pour le moment à se lancer dans une grande déclaration de propagande verbeuse.
En attendant, voici un petit montage* de générique sympathique rendant un hommage bien mérité à ce qui reste une puissante matrice des séries vampiresques.
Toutefois, la comparaison entre Buffy et Sookie s'arrête à leur rare et infortuné choix de prénom. Là où "Buffy" est une série fantastique et guerrière, métaphore des affres de l'adolescence, "True Blood" se veut une dramatique à vocation sociale. Sookie ne chasse pas les vampires mais est témoin (voire alliée) de leur désir d'intégration dans la société contemporaine à travers une lutte qui n'est pas sans rappeler le combat des Noirs pour les droits civiques dans les années 50 et 60. Comparaison assumée, la série d'Alan Ball offre par moment un portrait naturaliste de l'Amérique profonde du sud, ses beaufs (rednecks), son racisme, la misère des classes populaires, le vaudou, le souvenir de la Guerre civile (aka la Guerre de Sécession), Katrina. Une ambition illustrée poétiquement avec le générique de la série, mélange de moiteur et de décadence.
* Un montage basé sur la même idée est visionnable ici. Il y a les crédits en plus et le rythme du générique whédonien originel est mieux respecté mais je préfère les images de la première "fanvid".

mercredi 5 novembre 2008

Yes we can!


Pas vraiment besoin d'en dire plus.
Le 44e président des Etats-Unis aura une tache herculéenne et l'euphorie finira bien par cesser mais je trouve très émouvant d'assister à ce moment joyeux de l'Histoire, à l'image de la chute du mur de Berlin, et loin des souvenirs du 11 septembre 2001.