Keira Knightley mérite bien un petit hommage au vue de sa prestation dans "La Duchesse". Je ne suis en générale pas vraiment fan de la miss dont le charisme me paraissait un peu juste dans "Orgueil et Préjugés" et "Reviens-moi" où elle était écrasée par la violence contenue de James McAvoy. Dans"Pirates des Caraïbes", elle badinait fadement avec Orlando Bloom, le film étant un costume taillé sur mesure pour Johnny Depp. Je ne l'avais jamais trouvé plus charmante que dans "Love Actually" en jeune mariée complètement ignorante de l'effet qu'elle produisait chez le meilleur ami de son mari. Mais je dois dire que sous les traits de Georgianna duchesse de Devonshire prise dans les griffes d'un mariage arrangée à un ombrageux, despote et maladroit Ralph Fiennes, je l'ai trouvée touchante et en train d'atteindre ses galons de bonne actrice, servie par des répliques assez spirituelles, comme lorsque sur le point de consommer son mariage, elle répond au duc qui s'étonne de la complexité de la toilette féminine que les vêtements sont l'unique moyen d'expression du sexe faible.
Certes, je suis d'avance toute vendue aux charmes des films en costumes chatoyants et des fresques historiques dont l'authenticité est douteuse mais même s'il reste un "biopic" d'une facture des plus classiques "La Duchesse" a des moments poignants, notamment lorsque G. doit renoncer à ses enfants ou lorsqu'on la voit prendre conscience de son aura sur la haute société anglaise et se lancer à corps perdu dans l'arène politique. Le film évite le "happy end" et présente chaque personnage avec sa dose d'ambiguïté. Même si le duc est un odieux goujat, il n'est pas complètement haïssable, malgré tout ce qu'il lui fait subir, il arrive à avoir une certaine tendresse pour sa femme. Même l'épilogue ménage à trois dans le genre que Sissi imposa à François Joseph reste dans cette zone grise...
Deux petites réserves toutefois, pourquoi avoir vendu le film en évoquant dans sa bande-annonce le ténu lien de parenté entre G. et Lady Di ? [toutes deux appartiennent à l'aristocratique famille des Spencer]... Le long-métrage n'en fait aucune mention.
Pourquoi avoir créer un ambitieux Charles Grey dénué de tout sex-appeal alors que Dominic Cooper, comme prouvé dans "Mamma Mia", peut se transformer en parfait Adonis ?
Que dire d'autre de ce mois de novembre ? Après la fièvre Obama nous vivons au rythme du PS qui propose, malgré lui, un "soap-opéra" encore de meilleure facture que les rebondissements qui parsèment "Grey's Anatomy".
L'Interallié a échappé d'un cheveu au "Traître". :-(
Se loger à Paris relève de la gageure, le parcours du combattant s'annonce aussi haletant que la recherche du collège idéal il y a treize ans
Ai à nouveau envie d'aller au cinéma, entre "Two lovers", "Musée haut", "L'échange", il y a de nombreux films qui me tentent.
Suis très penaude d'avoir cassé mes bottes en pulvérisant ma fermeture éclair avec l'aide de mes semelles.