vendredi 19 novembre 2004

Sparring partner...

E un macaco senza storià, dice lei di lui
Che gli manca la memoria, in fondo ai guanti bui ...
Ma il suo sguardo è una veranda, tempo a tempo e lo vedrai
Che si addentra nella giunglia.
No, non incontrarlo mai ...
Ho guardato in fondo al gioco,
Tutto qui, ma sai ...
Sono un vecchio sparring partner, e non ho visto mai
Una calmia più tigrata, più segreta di cosi
Prendi il primo pullman via, tutto il resto è gia poesià ...
Avrà più di quarant'anni, e certi applausi ormai,
son dovuti per amore, no, non incontrarlo mai ...
Stava li nel suo soriso,a guardar passare il tram,
Vecchia pista da elefanti, stessa sopra al macadam ....
(~ "Sparring Partner" by Paolo Conte)
Just for the fun the translation, hélas mot à mot donc inintelligible qui fait peu honneur au génie surréaliste du Monsieur, crooner italien à la "Luis Sepulveda"^__^ (oh même si logiquement, c'est chronologiquement le contraire!^^)
Cest un macaque sans histoire
elle dit de lui qu'il lui manque la mémoire au fond de combien de ténèbres
mais son regard est une véranda
le temps au temps et tu le verras qui se trouve dans la jungle
non, ne le rencontre jamais.
J'ai regardé au fond du jeu tout est ici ?
mais tu sais je suis un vieux sparring partner
et je n'ai jamais vu un calme plus tigré plus secret que ça
je prend la première navette (le premier bus), loin (je pars) tout le reste est déjà poésie
Il aura plus de 40 ans
et certains applaudissements désormais
sont devenus amour ne le rencontre jamais
il était là avec son sourire à regarder passer les trams
vieille piste faites par les éléphants sur le macadam ....

Quelquefois la musique pénètre au coeur de l'âme et ses substitue à ses maux/mots que la conscience a renoncer depuis longtemps à prononcer, ultime déchéance... alors une chanson comme une âme soeur...
J'en croise parfois, et aux fil de l'écume des jours lentement se tisse "my private and personal setlist" aux accents irlandais que ce soit de Dublin ou Dundalk, l'ombre farmerienne, la complainte de Dido, les expériences madonienne, les amares d'Amsterdam de Coldplay, la voix féline de Damien Rice, le piano de Jane Campion, le mysticisme McLahanien, les jeux d'enfants de Tori, les emprunts et les dons de deux jeunes filles Mr Manson, Muse, Placebo ou Björk, Shawn Colvin de toi si loin et qui doit m'en vouloir terriblement...
Et ce soir a surgit une nouvelle envouteuse, petite mélodie tapie au creux de ma mémoire, reliquat d'une soirée dans les salles obscures à réciter sa table de 5 et de 2. Du film en lui même, une impression trouble, fascination étrangère pour un objet cinématographique pas forcément maitrisé mais une histoire à dérouler (sur le même postulat, je pense que "Eternal Sunshine of the Spotless Mind a fait beaucoup mieux), à renbobiner pour retomber sous le charme de ces premiers instants sortie de la légende du premier pas, première croisée, première voix où dans une même seconde tous les possibles, le mythe de pouvoir choisir ce chemin plutôt que cet autre. Et lorsque "the end" apparaît, ce point final n'en était pas un, la capitale était devant eux, pour le spectateur la volonté de croire à un autre roman, un autre conte qui ne faisait que commencer...l'éternel retour et recommencement des vagues, flux et reflux...
...les clapotis du piano, the steady beat of the guitar, la voix rauque du poète moqueur qui dit "il était une fois", les nappes des touches d'ivoire, éternelle monotonie de l'histoire qui se répète, du temps qui s'écoule, de ce flot qui emporte dans une danse languissante crépusculaire, pénombre dans la pièce, verre à la main... Le tourbillon doux des murmures du souvenir...
En ce moment, je me laisse aussi gagner par ce commandement impétueux, plus besoin de mots trop fatiguants à former et à rouler dans sa bouche, la parole silencieuse...non la douce obscurité de ce ciel parisien qui vire au rose avant de sombrer dans le bleu pastel puis canard de l'hiver égaillé et émaillé des lumières de la ville que la Seine charie de pont en pont... Et aujourd'hui comme hier je regarde le courant : et entre cette année 2002 à tatons et celle de 2004 sismique y-a-t-il une différence?
Est-ce la même eau sous les arches..., no I don't think so. As Héraclite says «Dans les mêmes fleuves nous entrons et nous n'entrons pas./Nous sommes et nous ne sommes pas» , alias «On ne se baigne jamais deux fois dans la même eau.» Too many things have changed, have happened, I know it may not be as hopeless than I used to believe...
Lorsque les yeux se closent et que les accords emplissent l'air, je regarde ces images défiler avec le sourire, le regard vitreux et ailleurs, entrainée dans une toute autre valse ou aube et nuit se mélange, lisière fine où le souffle de la flûte de Pan s'éffiloche au loin pour mieux s'évanouir ou reprendre...?
Et les échos de moments figés de reprendre vie sous les coups de butoir amusés du hasard...
Another place, another time,
Les dalles du Topkapi, le rivage et le bateau rouge échoué, les montagnes aux pieds marins, never ending chatting, fits of laughter, mad dashes, ces concilliabules d'archivistes...
Tour, baie vitrée, Seine, lumières étoilées, homecoming, smiles, speeches of archievists
New York, Paris peut-être
No oblivion but kindness in the end
But my guess was the good one ;-)
Shared memories of sparring
Stefan Zweig ?
* *
*
Autre écho...
Happy that this phone call clears up things for me...
A toi que j'ai considéré comme frère d'armes, my first sparring partner and in some way you are still, tu les connais ces élancements aussi and I'm not afraid to write them down for you even if it is too much brooding for your own good^^. The ties are loosened, a fleating memory is soon to fade... à toi que j'ai découvert par la grâce d'un automne alors qu'un autre voit nos routes diverger désormais sans que la dernière estocade ait été portée...Juste un merci, il n'y avait que toi qui n'y croyait pas mais tu l'avais sous les yeux cet autre "sparring partner", Jean is the man :p

1 commentaire:

Ry a dit…

Je t'imagine, paisible, face à la Seine qui s'assombrit. Et cette image que je forge me quittera moins vite que certains souvenirs, sans doute.

" L'essentiel est invisible pour les yeux. "

Il est des images que le coeur suscite et que l'on chérit plus encore que si l'on y avait été.

Profite encore et toujours de cette douceur du vivre !
Je t'embrasse, petite sereine et amie :)