vendredi 26 novembre 2004

How to dismantle an atomic bomb ?

"Lining up for the grand illusion
No answers for no questions asked
Lining up for the execution
Without knowing why
They suck us dry till there’s nothing left
(...)
We’ve never been so many
And we've never been so alone..."
~Ana Johnsson, "We are", Spiderman II OST
Usually I'ld make an effort, just calm myself but tonight I just want to release all the angst accumulated since the beginning of the week...
Maybe seeing you did me much good, also having had the other member of the gang on the phone was soothing...
But, my God, what a hell of a week... and to top it I'm sick again ;-(
Monday was terrible but it was to be expected, the piece about the US elections was just a piece of s**t, but at last I had the possibility to do it all over again, again one useless battle...et bien sûr cette séance de "lapidation publique" de l'implacable trio nouvellement formé (comprenez moi bien ils sont très compétents dans leur métier et très gentils off work et nous proposent pot sur pot mais la pédagogie est vraiment à revoir, je ne sais pas EL, PED, PM et MR ne me font pas du tout le même effet), le troisième laron qui impose sa vision des choses sans consultation et patatra, les deux autres emboitent le pas et opinent du chef changeant une énième fois leurs consignes en enfonçant encore davantage "non, vous n'avez compris ce que nous voulions", "il manquait l'essentiel" ou gardant prudemment le silence là où une nuance aurait peut-être été la bienvenue et Fabienne crying a river, too much pression, too much emotions at the tribunal, too much work, all these boiling up inside...et surtout que d'injustice, d'acharnement, c'en était écoeurant, can you not leave her in peace ? Pétages de plomb en série, un, deux, trois... Chapeau bas à JCL pour toute son humanité, great therapy :-) Comme disait la miss américaine, pour l'instant c'est une véritable leçon de doute épistémologique que l'on nous apprend, se vider de sa confiance et se prendre coup sur coup, comment ne pas penser que "I'll never be good enough" ? de temps un temps un rayon de soleil mais aussitôt le blizzard de l'hiver indien.
Also angry at myself for the big mess up on Wednesday in Radio, how stupid and thoughtless of me, I bloody know where the problem is but it never changes, it's a relapse -_______-
Sadness over something, which was so dear to me and has dissapeared... I understand the move, if you was not happy with it but I can't help myself feeling down about it. Could I not have done something to prevent it ? Could I not have behaved better ? and if ever you read my words, please don't be angry, you know...You mean so much to me and all that you do also, it was pure heaven, when I was walking in your paradise. This is not a reproach, this is pure nostalgia (and god only knows how much I love the past ^^;)
Bitterness over a certain gig and a certain recording of DVD. At one point, I was tempted to go over thre but it would have been pure madness...
And now I have try to survive the week-end and next week, I'm not sure I have taken the right path, I should be working and probably I won't get the books I need but again I don't really seem to care, j'ai appuyé sur la pédale et je fonce, devenir le terminator des signes, regarder les rais de lumière des néons du tunnel et un nouveau problème brûlant, stage, stage, stage... cheval égoïste dans la course mais l'épéron dans le flanc, comment arréter l'échappée sauvage dans ce monde isolé et sectaire réservé aux initiés malgré eux (non que je n'en ai jamais été fière), I really don't deserve all this patience and as she says, when it'll be gone, I will be regretful. The wait will not be eternal because this time you're doing all the work and I none of it.
My hands are tied, my lips dry and my mind a vast silence, nothing left to say or feel, how can we speak of something we run away from when it is temporarely over? I'm not sure you can understand, but a revival of the day is painful, a lie is painful, Quomodo vales ? there is no answer for that, if it is not overlacrimal thoughts as it is written down here. But for now, I'm not in the mood to be strong or virtuous, I just want to be me, drifting without having someone telling me I have to be brave, that I must not complain because I chose it, I desired it but since when what I want is what makes me peaceful ?
Also some smiles and there I should thank Cécile, Kim, Marine, Sarah *_______*, Sylviane, Gallagher, Fabienne (the return of the jedi ? ugh ?^^) I think they must ask themselves some question over our sanities, it was absolutely not discreet! shame, shame, shame!!!!
I better go to sleep now, I must wake up early -_________-
Oh well I should also say that I'm very proud of you to do all these stuffs, to try your hand at other things, to work really hard (we'll just have to pray it'll work ^^) to affect a calm exterior ;-) I know that's not easy for you but well it is a ten out of ten :-)

vendredi 19 novembre 2004

Sparring partner...

E un macaco senza storià, dice lei di lui
Che gli manca la memoria, in fondo ai guanti bui ...
Ma il suo sguardo è una veranda, tempo a tempo e lo vedrai
Che si addentra nella giunglia.
No, non incontrarlo mai ...
Ho guardato in fondo al gioco,
Tutto qui, ma sai ...
Sono un vecchio sparring partner, e non ho visto mai
Una calmia più tigrata, più segreta di cosi
Prendi il primo pullman via, tutto il resto è gia poesià ...
Avrà più di quarant'anni, e certi applausi ormai,
son dovuti per amore, no, non incontrarlo mai ...
Stava li nel suo soriso,a guardar passare il tram,
Vecchia pista da elefanti, stessa sopra al macadam ....
(~ "Sparring Partner" by Paolo Conte)
Just for the fun the translation, hélas mot à mot donc inintelligible qui fait peu honneur au génie surréaliste du Monsieur, crooner italien à la "Luis Sepulveda"^__^ (oh même si logiquement, c'est chronologiquement le contraire!^^)
Cest un macaque sans histoire
elle dit de lui qu'il lui manque la mémoire au fond de combien de ténèbres
mais son regard est une véranda
le temps au temps et tu le verras qui se trouve dans la jungle
non, ne le rencontre jamais.
J'ai regardé au fond du jeu tout est ici ?
mais tu sais je suis un vieux sparring partner
et je n'ai jamais vu un calme plus tigré plus secret que ça
je prend la première navette (le premier bus), loin (je pars) tout le reste est déjà poésie
Il aura plus de 40 ans
et certains applaudissements désormais
sont devenus amour ne le rencontre jamais
il était là avec son sourire à regarder passer les trams
vieille piste faites par les éléphants sur le macadam ....

Quelquefois la musique pénètre au coeur de l'âme et ses substitue à ses maux/mots que la conscience a renoncer depuis longtemps à prononcer, ultime déchéance... alors une chanson comme une âme soeur...
J'en croise parfois, et aux fil de l'écume des jours lentement se tisse "my private and personal setlist" aux accents irlandais que ce soit de Dublin ou Dundalk, l'ombre farmerienne, la complainte de Dido, les expériences madonienne, les amares d'Amsterdam de Coldplay, la voix féline de Damien Rice, le piano de Jane Campion, le mysticisme McLahanien, les jeux d'enfants de Tori, les emprunts et les dons de deux jeunes filles Mr Manson, Muse, Placebo ou Björk, Shawn Colvin de toi si loin et qui doit m'en vouloir terriblement...
Et ce soir a surgit une nouvelle envouteuse, petite mélodie tapie au creux de ma mémoire, reliquat d'une soirée dans les salles obscures à réciter sa table de 5 et de 2. Du film en lui même, une impression trouble, fascination étrangère pour un objet cinématographique pas forcément maitrisé mais une histoire à dérouler (sur le même postulat, je pense que "Eternal Sunshine of the Spotless Mind a fait beaucoup mieux), à renbobiner pour retomber sous le charme de ces premiers instants sortie de la légende du premier pas, première croisée, première voix où dans une même seconde tous les possibles, le mythe de pouvoir choisir ce chemin plutôt que cet autre. Et lorsque "the end" apparaît, ce point final n'en était pas un, la capitale était devant eux, pour le spectateur la volonté de croire à un autre roman, un autre conte qui ne faisait que commencer...l'éternel retour et recommencement des vagues, flux et reflux...
...les clapotis du piano, the steady beat of the guitar, la voix rauque du poète moqueur qui dit "il était une fois", les nappes des touches d'ivoire, éternelle monotonie de l'histoire qui se répète, du temps qui s'écoule, de ce flot qui emporte dans une danse languissante crépusculaire, pénombre dans la pièce, verre à la main... Le tourbillon doux des murmures du souvenir...
En ce moment, je me laisse aussi gagner par ce commandement impétueux, plus besoin de mots trop fatiguants à former et à rouler dans sa bouche, la parole silencieuse...non la douce obscurité de ce ciel parisien qui vire au rose avant de sombrer dans le bleu pastel puis canard de l'hiver égaillé et émaillé des lumières de la ville que la Seine charie de pont en pont... Et aujourd'hui comme hier je regarde le courant : et entre cette année 2002 à tatons et celle de 2004 sismique y-a-t-il une différence?
Est-ce la même eau sous les arches..., no I don't think so. As Héraclite says «Dans les mêmes fleuves nous entrons et nous n'entrons pas./Nous sommes et nous ne sommes pas» , alias «On ne se baigne jamais deux fois dans la même eau.» Too many things have changed, have happened, I know it may not be as hopeless than I used to believe...
Lorsque les yeux se closent et que les accords emplissent l'air, je regarde ces images défiler avec le sourire, le regard vitreux et ailleurs, entrainée dans une toute autre valse ou aube et nuit se mélange, lisière fine où le souffle de la flûte de Pan s'éffiloche au loin pour mieux s'évanouir ou reprendre...?
Et les échos de moments figés de reprendre vie sous les coups de butoir amusés du hasard...
Another place, another time,
Les dalles du Topkapi, le rivage et le bateau rouge échoué, les montagnes aux pieds marins, never ending chatting, fits of laughter, mad dashes, ces concilliabules d'archivistes...
Tour, baie vitrée, Seine, lumières étoilées, homecoming, smiles, speeches of archievists
New York, Paris peut-être
No oblivion but kindness in the end
But my guess was the good one ;-)
Shared memories of sparring
Stefan Zweig ?
* *
*
Autre écho...
Happy that this phone call clears up things for me...
A toi que j'ai considéré comme frère d'armes, my first sparring partner and in some way you are still, tu les connais ces élancements aussi and I'm not afraid to write them down for you even if it is too much brooding for your own good^^. The ties are loosened, a fleating memory is soon to fade... à toi que j'ai découvert par la grâce d'un automne alors qu'un autre voit nos routes diverger désormais sans que la dernière estocade ait été portée...Juste un merci, il n'y avait que toi qui n'y croyait pas mais tu l'avais sous les yeux cet autre "sparring partner", Jean is the man :p

samedi 6 novembre 2004

"It has been a long time...

...since we have talked..."

~Andrea Corr (WCID)

What can I say? words like minutes elude me... Time goes by but I don't see it.

Non que je me sois déjà lassée de cette aventure "blogistique"...bien au contraire, il m'est souvent venu à l'esprit une ou deux phrases qui auraient pu être consignées mais d'autres lignes occuppaient et térrifiaient mon esprit.

Le paradoxe est là: maintenant que j'ai l'occasion et surtout le devoir d'éléver l'écriture à un art de vivre, je n'ai jamais plus de mal à faire quelque chose de mes dix doigts. Exprimer ses pensées est devenu un exercice des plus périeux and when daytime is over, there is no more ink left in the bottle, no more sound in my mouth...

Cette année encore je m'étais dit que je ne me laisserai pas prendre au piège du canibalisme de l'ogre science-poien mais tel est pris qui croyait prendre. ^^; le monde extérieur m'apparaît un continent vivant au rhytme d'un fuseau horaire mystérieux...

Far away (so close!)... comme disait Bono but your memories are not fading and through this ominious silence, I'm thinking of all of you, trying to decipher all the signs you leave in your wake... Anyway, je ne vous oublie surtout pas et je vous embrasse bien fort ^___^en vous demandant une certaine indulgence concernant le style bourrin qui vous écorche les yeux!