Peu importe ce que vous avez prévu jeudi soir, oubliez tout et branchez-vous sur Arte ! Idem pour les deux semaines à venir. Pour célébrer le jubilé de diamant d'Elizabeth II, la chaine franco-allemande propose un mois spécial Royaume-Uni et commence son cycle avec la meilleure émission que la BBC ait jamais produite (in my humble and very biased opinion), l'adaptation télévisée en six épisodes de 50 minutes d'Orgueil et Préjugés de Jane Austen avec le sublime Colin Firth encore jeune et élancé mais qui révélait déjà le talent qui allait lui valoir deux nominations et un Oscar : jouer des personnages guindés, torturés mais qui crèvent l'écran. Grâce à son interprétation pour des millions de fans de Jane Austen, il n'y a et n'aura qu'un seul M. Darcy dans la création, le sien !
Et à mon avis, Jennifer Ehle, qui a fait une belle carrière au théâtre sans jamais vraiment revenir au grand écran (what a shame), campe une Elizabeth Bennet qui n'a rien à lui envier en séduction, ironie et entêtement.
Pride and Prejudice made in 1995 c'est la quintessence du costume drama dans toute splendeur. Un guide imparable pour réussir votre adaptation d'un classique de la littérature. Car cet Orgueil et Préjugés c'est le standard avec lequel apprécier et comparer les pépites britanniques successives : Jane Eyre, Sense and Sensibility d'Andrew Davies le cerveau justement derrière P&P, Bleak House toujours de Davies, Nord et Sud et pour finir Downtown Abbey.
Pour les néophytes, Orgueil et Préjugés raconte le combat de Mme Bennet pour marier ses cinq filles. la propriété familiale reviendra en effet à un lointain cousin de son mari à la mort de ce dernier. Lorsque Mme Bennet apprend qu'un riche célibataire s'apprête à s'établir dans la région, elle a trouvé sa vocation. Peu importe que ses filles soient consentantes. Face à cette hystérie maritale, Elizabeth la cadette déploie tout son esprit et ironie pour survivre aux conspirations maternelles tout en croisant le fer verbal avec le très hautain M. Darcy riche en secrets.
En soit, cela peut paraître fleur bleue mais Jane Austen n'avait pas son pareil pour croquer le ridicule et les défauts de la bourgeoisie et de la petite aristocratie du XIXe siècle et c'est sous l’œil d'une caméra avertie c'est savoureux et jubilatoire. A tel point que j'en suis tombée amoureuse de la langue anglaise et ait voué depuis un culte infaillible à Colin Firth dont je suis contente que tout le monde puisse admirer son travail précédant Le Discours d'un roi, Bridget Jones ou A single man.
PS : Grâce à ce gif, je remarque enfin que Georgianna avait de jolis accessoires de coiffure !
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