vendredi 20 janvier 2012

Parce qu'il n'y a pas que M. Darcy dans la vie...

Certes, cette affirmation venant de ma part n'est pas très crédible mais j'ai découvert avec huit ans de retard  une énième merveilleuse adaptation de la BBC des classiques de la littérature britannique. Si j'avais beaucoup apprécié Toby Stevens en Rochester (Jane Eyre), il n'avait pas vraiment fait frissonner le piédestal sur lequel est installé Colin Firth depuis 1998. Alors que je pensais ce trône incontestable, Richard Armitage (encore peu connu mais ça devrait changer après son rôle de maître des nains dans The Hobbit où il est méconnaissable d'ailleurs) m'a prouvé le contraire dans la minisérie de 4 épisodes Nord et Sud (rien à voir avec la série sur la guerre de Sécession avec Patrick Swayze). 


Ce Nord et Sud là est tiré du roman feuilletonant d'Elizabeth Gaskell, une amie des soeurs Brontë et se déroule dans l'Angleterre de la Révolution industrielle et de ses filatures de coton. Il conte les tribulations et la mésentente entre Margaret Hale, une fille de pasteur cultivée et venant du sud de l'Angleterre agricole et champêtre, et John Thornton, manufacturier semble-t-il impittoyable avec ses pauvres ouvriers et un peu rustre. Margaret étant une idéaliste qui se lie d'amitié avec la fille du leader syndical, ses échanges avec John Thornton à la Elizabeth et Darcy ne peuvent que mal se passer...

***ATTENTION SPOILERS DANS LA VIDEO SI VOUS AVIEZ DES DOUTES SUR LA FIN ***





***FIN DES SPOILERS***

D'ailleurs Nord et Sud et Orgueil et Préjugés ont une structure assez comparable et des héros antagonistes et un beau beau ténébreux. Elizabeth Gaskell a eu une plume moins sacarstique que Jane Austen mais ses réflexions sont en revanche plus politique et ses protagonistes refoulent beaucoup moins leurs passions comme le montre avec maestria et imprévu la scène de rupture de la grève, véritable ballet à l'écran.

Pour l'avoir commencé le livre semble avoir la même parti pris que le téléfilm. il maltraite un peu son héroîne : Margaret est jeune et immature et c'est parfois difficile d'avoir autant de sympathie pour elle qu’Elizabeth Bennet. Difficile de la comprendre parfois dans son indignation. Bref si vous aimez les costumes drama de la BBC, je vous recommande Nord et Sud les yeux fermés. Je suis bien d'accord aux internautes qui ont élu en 2004 John Thornton (porté par la sublime voix de Richard Armitage) meilleur héros romantique, coiffant au poteau M. Darcy (blasphème!). D'une part Thornton a une de plus jolies redingote et cravate, d'autre part il a un tempérament emporté à la Heathcliff et est donc moins gentleman et parfait que Fitzwilliam Darcy.



Ps : consacrer deux postes à la suite à M.Darcy/Colin Firth dans la même soirée... X Fait !

PPS : Pour le plaisir des oreilles, le beau thème de la série (du même compositeur que Raison et Sentiments)

Le week-end où j'ai encore raté Colin Firth (de passage à Paris)

Ô rage, ô désespoir, ô destin qui s'acharne !. Après l'avant-première de Bridget Jones, désertée pour cause de 11 septembre, les couloirs de la commission européenne, le raté de Deauville mamma miesque, j'apprends sur le twitter de Mme Colin Firth qu'une avant-première confidentielle de La Taupe a lieu ce week-end. Colin et Livia Firth sont arrivés hier à Roissy (merci les paparazzis) et ce soir Grand Journal pour Colin et Gary Oldman ! Mais malgré tous mes efforts sur Google, impossible de trouver le moindre renseignement concernant le lieu et la date de la projection organisée par Studio Canal. Avec ma chance, je découvrirai demain que cela a eu lieu en bas d chez moi au MK2 bibliothèque ! Dans ce cas là, on se consolera avec la pensée émue que j'ai, à défaut d'avoir rencontré M. Darcy, failli écraser les pieds de Michael Fassbender qui clopinait dehors après la première de Shame.

Crédits : Olivia de Graef - 22 novembre Paris

Espérons que Colin revienne en France, surtout s'il est effectivement, comme le murmurent les rumeurs, partie prenante du remake anglo-saxon d'Intouchables.

Edit : heureusement on a évité le Mk2gate, ce fut l'UGC Normandie. Pour la peine voilà un petit souvenir de cette soirée


mardi 3 janvier 2012

Chroniques 2012 de mes soirées au MK2

Avant d'oublier vu que je ne prends plus de notes, en vrac les films comtemplés en cette nouvelle année.

1)A dangerous method 3,5/5. Le double effet Fassbender et revoir sur grnd écran une pièce vu sur les planches. Comme je le subodorai en voyant la bande-annonce, ce sont deux vues différentes d'une même trame (Paroles et Guérison - The talking cure. Je voulais aimer ce Cronenberg ( que je pratique pas plus que ça shame on me) mais les premières critiques tièdes issues des projections à Venise m'avaient fait craindre le pire. Et au final, j'ai été agréablement surprise. A cause des gros plans, jouer la folie au 7e art est une gageure, et cela fait comme je le pensais ressortir tous les tics de Keira Knightley qui en devient vraiment insupportable. Cette déperdition permet au duo Freud/Jung alias Viggo/Michael de faire de leur relation mentor/émancipation/trahison le moteur du film en reléguant la passion de Jung pour sa patiente au second plan.

Tout alors se joue comme la psychanalyse en suppression du ça émotif. Sur la surface on a parfois l'impression d'être dans un cours magistral d'histoire de la psycho. Ce serait dommage car je crois que la beauté du film demeure dans le duel moucheté  maître/élève et la menace de plus en plus tangible d'une Europe au bord de l'implosion et la lointaine menace du totalitarisme, qui confère au film une dimension zweigienne (également présente quand Jung cède à ses sentiments pour Spielerein, rien de romanesque, cela reste cru) qui ne peut que me ravir. Je concoure, Fassbender s'oublie dans n'importe quel rôle et maintenant que Colin Firth et Jean Dujardin ont leur Oscar, c'est son tour !

2)Edgar 2/5. Exemple du film historique à personnage réel survendu. Même diagnostic que pour la dame de fer, un belle performance d'acteur ne rachète pas un abus de flashs back fatiguants. Triste car il y a avait quelques scènes sublîme comme la dispute entre Hoover et Clyde et la tentative de séduction ratée de Naomi Watts, à qui on ne donne aucune chance d'humaniser son personnage. L'absence de nomination aux Oscars malgré l'envergure de DiCaprio était méritée.

3)The Descendants 3,5/5. C'est lancinant comma le vie dans une île des Caraïbes mais même si le film prend son temps pour aborder les sujets qui compte (la perte du mère, le sens de l'héritage et la course à l'amant), impossible de rester de marbre et cynique devant le désarroi de Clooney et Shailene Woodley, qui en l'espace d'une scène de plongeon dans la piscine symbolise tout le film.

4) Millénium 3,5/5. Vu juste par curiosité pour comparer avec la version suédoise. Celle de Fincher est plus tonique menaçante que la version originale mais j'accroche moins sur Rooney Mara en Lisbeth, trop normale et sociable pour moi, et la fin un peu modifiée. Mention spécial au chat recueilli par le héros, parfait ! 

5)Sherlock Holmes, 3,5/5. Aussi délicieux que le premier, avec en prime un face à face Holmes Moriarty. Beaucoup de mal à suivre les scènes de bataille tout va trop vite, cette aventure m'a donné le tournis mais heureusement qu'il y a le mariage de Watson, la jalousie de Holmes et Mycroft.  

6)La Taupe, 4/5. L’œuvre d'espionnage, l'adaptation condensée parfaite. Gary Oldman fait un peu comme Dujardin, il reste silencieux longtemps et en devient un homme de l'ombre parmi les hommes de l'ombre Benedict montre qu'il est excellent même quand il ne joue pas à Sherlock. C'est un film où il ne faut pas cligner des yeux à moins de risquer de rater un détail essentiel comme cette hymne russe repris avec beaucoup d'enthousiasme, cette fête de fin d'année qui porte en germe le révélations finales et qui se distille au compte-goutte (exemple d'une bonne utilisation des flash back)  ou cette rupture qu'on ne peut expliquer car il ne faut laisser aucune trace derrière, ou cette exécution qui hésite entre vengeance et dépit amoureux. Colin Firth est relégué au second plan, même pas dix minutes de présence à l'écran.

7)La Dame de fer 1,5/5. Meryl Street flamboyante pour un scénario tocard embourbé dans les flash-backs et qui disserte plus sur Alzheimer que sur la personnalité et le bilan de Thatcher. Si on voulait faire une étude sur la démence sénile, il suffisait juste de choisir Meryl mais pas la peine de lui demander d'endosser la personnalité d'un des chefs d'Etat les plus mémorables de l'époque contemporaine. Dommage que l'Academie des Oscars ait eut envie de la récompenser pour ce film.

8)La délicatesse 2/5. Aussi pèle-mêle que le roman malgré le charme d'Audrey Tautou.

9)Le territoire des Loups 3.5/5. Pour qui aime les films grippants et sanguinolants, cet épopée sans espoir dans le grand nord alaskaien, royaume d'intrépides canis lupus est incontournable et redoutablement bien ficelée. Un dix petits nègres animalier et sans pitié où au milieu de somptueux paysages, cet Ulysse des temps modernes voit son équipage décimé. Astucieusement le film ne révèle qu'à sa fin l'origine des cauchemars de Liam Neeson, impressionnant de détermination et finalement près jusqu'au bout malgré ce qu'il croyait à ne pas abadonner la vie. Dès lors on comprend que personne n'échappera aux griffes de la Grande faucheuse en fourrure. Révélation douloureuse et abrupte comme la fin du film.

10) Cheval de Guerre 3/5. Un mauvais film de Steven Spielberg restera toujours une oeuvre bien filmée, montée et donc un navet de qualité qui patît hélas de son intrigue même. Le héros de cette réflexion sur la première guerre mondiale est bien l'équidé éponyme dans le jeune Jeremy Irvine est inexpressif, Niels Arestrup risible dans son anglais matiné d'accent français, Sherlock et Loki ne font que de trop brèves apparitions. Le problème de War horse c'est que c'est un film sur la guerre sur le conflit de 14-18 quii ne souffre pas vraiment l'aseptisation. Pour tout dire, la scèhe qui a le plus horrifiée la petite fille à nos côtés était celle où des rats couraient dans les tranchés. Il y a un sens inhérent d'happy si contraire à tout ce que fut la Grande guerre. Comme par magie Albert finira par retrouver son cheval, qui porte une poisse extraiordinaire à qui le cotopie mais à qui on doit une des plus poétiques scènes du film. Une fuite tel un vol lunaire au dessus des tranchées et barbelés jusqu'à ce que l'animal soit prisonnier de ce filet d'acier et de piques sous l'oeil admiratif des soldats anglais et allemands qui lui envient sa course éperdue vers la liberté et qui pour le délivrer de son armure vont fraterniser une brève heure. Plus que le parcours initiatique d'Albert, c'est ce qu'il faut, je crois, retenir de ce Cheval de guerre dont on peut oublier le visionnage complet.

11) Young adult 3.25/5. Je suis allée voir le film par curiosité car je n'ai prêté beaucoup d'attention à Charlize Thezrzon qui avec cette comédie noire à frôler une troisième nomination aux Oscars. Le tout dans une oeuvre concoctée par l'équipe de Juno. Charlize est épatante dans ce rôle d'une trentenaire qui refuse de grandir et de réviser ses aspirations d'ados, une narcissique jusqu'au boutiste qui ne voit aucun inconvénient à briser quelques âmes pour que la sienne puisse s'épanouir. Et même lorsque Mavis reçoit une humiliation publique qui génererait chez n'importe qui le besoin de se repentir, aucune introspection n'est en vue. Et peu à peu l'humour noir du film se transforme en ironie cruelle jusqu'à une fin qui ne laisse absolument pas deviner une quelconque évolution de cette princesse aussi imature et insipide que ses héroïnes de romans pour ado. Bref Charlize est extra, l'ensemble de l'entreprise un peu plus inégale. Dommage mais comme un tic-tac, raffraichissant tant que le bonbon reste sur la langue.

12) Hunger Games 4/5.  Adaptation de qualité d'une saga dérangeante portée par la sublîme Jennifer Lawrence qui infuse une honnêté transcendantale aux émotions et à la fureur de vivre de Katniss, rouage et jouet d'une révolution en marche.
Voir plus bas tout le bien et l'adoration que je porte à la saga: entrée A et entrée B

Toiles du printemps !

13) Avengers 4/5 : le grand spectacle dans le sens le plus noble du terme. Chaque héros/acteur a le droit à son heure de gloire, l'humour n'est jamais très loin grâce aux poings et claques duHulk. Scarlett Johannson est belle à se damner et fatale comme il faut. Robert Downey Jr vole le spectacle à grand coup de morgue et d'assurance jubilatoire, Iron Man et Sherlock Holmes, même combat ! Capitaine America est gentillement patriote et démodément gentleman comme il se doit et Jeremy Renner montre bien sa musculature tandis que Thor est toujours aussi creux. Heureusement que le Loki de Tom Hiddleston est toujours aussi venimeux et théâtral face au côté bourrin de Chris Hemsworth. Joss Whedon abuse des scènes de bataille mais il commet l'exploit de rendre son melting-pot compréhensible même si on ignore tout des individuelles de chacun, chapeau. Avengers est le X Men - Le commencement de 2012 en plus léger :-)

14) Dark Shadows 3/5 : Prévenue très en amont des réactions et critiques mitigées qu'il engendrait, je me suis préparée à un Tim Burton mineur - un peu comme Alice sorry- et du coup j'étais parfaitement dans le vrai. Décors et costumes sublimes, un Johnny Depp inexpressif et raide qui ne se fatigue plus beaucoup malheureusement depuis Pirate des Caraïbes ce qui est dommage face à une Michelle Pfeiffer et Eva Green redoutables. Le film est à l'image de cette inégale distribution. Certaines scènes sont fabuleux comme la réunion de groupe chez les hippies qui se termine en bain de sang, ou McDonald transformé en suppôt de Satan ou les ébats très violents de Depp et Green. D'autres moments sont précipités et bâclés comme la confrontation et destruction finale, ou la lycanthropie de Chloe Moretz, de même que la connexion Josette (quel nom ridicule) - Victoria ou le faux trépas de la psychiatre avide d'immortalité. Et ce mélange à vrai dire ne coagule pas très bien si je peux me permettre le mauvais jeu de mot. Dommage, espérons que les retrouvailles Depp-Burton seront plus fécondes une prochaine fois et Johnny se remettra vraiment à jouer sinon cet Oscar il ne l'aura jamais !

15) 7 jours à la Havane 2,5/5 : Sept courts-métrages sur la capitale cubaine à l'image de ce qui avait été fait pour Paris et New York, mais malheureusement en moins inspiré. Je suis allée voir le film en grande partie pour me replonger dans les rues arpentées cet été mais cela ne suffit pas à faire un bon scénario. Sur les sept histoires, trois sont vraiment touchantes, d'ailleurs elles sont liées entre elles (la tentation de Cécilia, les gâteaux et le muret à la Vierge), mais pour la production Suleiman et Noë c'est glauque et incompréhensible. Ce qui est très dommage car en évoquant la  santeria (les pratiques issues de la sorcellerie des esclaves noirs déportés à Cuba), Noë tenait vraiment un sujet ! Ceci dit, j'ai beaucoup ri à chaque antique voiture qui refusait de démarrer, so true !

16) Prometheus 4/5 : Je n'ai jamais pu regarder un seul film de la série Aliens. Les extraterrestres au cinéma me donnent des cauchemars pour des nuits entières alors un aussi gélatineux, gluant et féroce qu'Alien, même avec le plus grand masochisme, je ne peux pas. Jusqu'à l'arrivée de Michael Fassbender. Et là j'ai renié mes principes de précautions les plus élémentaires... et même si j'ai beaucoup gémi sur mon siège, j'ai survécu ! Ridley Scott a un rythme efficace à défaut de réinventer sa recette. As usual, tout repose sur un huis-clos oppressant et prévisible. C'est comme les films d'horreur : être seul dans une maison louche ou se promener dans des cavernes suspectes est toujours une mauvaise idée (retenez!) surtout quand une huile noire visqueuse suinte de partout et que des cadavres décapités jonchent les galeries, que des hologrammes partent en panique et qu'un androïde trop curieux (le film aurait pu s'appeler boîte de Pandore, cela aurait été tout aussi mythologiquement astucieux !) pressent tous les boutons qui se trouvent devant lui et vous offre du champagne.

L'infection par bestiole répulsive ne tarde pas et le carnage peut commencer : parasitage, possession, césarienne en urgence, échappée belle en milieu hostile, course poursuite entre monstre et dieu qui dans les deux cas veulent vous annihiler. Il a été critiqué pour sa simplicité mais j'ai aimé le postulat du scénario : une expédition qui part à la recherche des êtres surhumains qui nous ont créé et façonné à leur image avant de nous abandonner (et de nous renier). L'idée de ces ingénieurs pleins d'hybris dont les créations sont non seulement destructrices pour l'humanité mais se rebellent contre ces ingénieurs amenant cet Holocauste en premier ce qui ne rend la scène d'ouverture de sacrifice et de don de la vie encore plus mystérieux. De même que l'accouchement du dernier plan, étrange qu'une créature aussi l'aide naisse de Dieu et avant qu'elle pousse son petit cri, j'ai même failli la trouver mignonne !

Le petit souci du film plus que son scénario sont ses personnages dont beaucoup ont l'épaisseur de papier à rouler les cigarettes. La blonde froideur de Charlize Theron et son désir paricidaire de survie à tout prix même au prix de son espèce ne suffit pas à lui donner dans la dernière demi-heure l'ampleur qui ne la rendrait plus tapisserie. Heureusement, l'ennui des membres du Prometheus est racheté par David, le robot joué par Michael Fassbender (franchement who else ?). Il rend David ambitieux, arrogant, inquiétant ("great things have small beginnings" ne peut avoir que des connotations alarmistes!)  et égocentrique malgré son manque d'âme. Certes David a une mission secrète mais on ne peut s'empêcher de penser qu'il est ravi de réveiller toutes ces calamités quand il ouvre des cryptes à longueur de journée et ramène des paquets clandestins et dangereux à bord. on le voit tout à fait capable de renier père (et mère) pour suivre aveuglement les ingénieurs et sur la fin c'est seulement son échec qui le fait rallier et aider la pauvre Elizabeth Shaw (excellente Noomi Rapace). Shame a inauguré un nombre incalculable de blague graveleuse sur l'anatomie intime du pauvre Michael mais Prometheus donne envie de faire la même chose avec sa tête.

Le film laisse la porte ouverte sur une suite et je serais curieuse de voir ce que donnera la quête désespérée de ce duo.

17) Sur la route 3/5 : J'aurais aimé adorer le film tiré d'un livre qui m'a énormément marquée et qui pour moi symbolise le but de tout voyage aux Etats-Unis mais je ne peux pas. Sorry. Sûrement car j'ai eu une lecture biaisée du roman biographique de Kerouac. J'ai refoulé dans mon souvenir la plupart des scènes de drogue, de cuite, de copulation et d'orgies pour n'en retenir que la fuite en avant sur la route, l'épopée piteuse du Mexique ou la moiteur du séjour chez Old bull lee qui est la séquence la plus belle du film je trouve. Stewart, Riley et Heddlund sans compter Dunst très touchante sont justes mais dans leur cavalcade je me sens un peu comme la mère de Sal, soulagée d'être arrivée à bon port et déçue de ne pas avoir plus de route. Pourtant l'effort d'adaptation de Sales est plus que louable, pour moi le roman reste inadaptable tellement il est sensoriel.

18) Nouveau départ - we bought a zoo 3/5 : Comédie gentillette dégoulinant de bons sentiments mais qui fait revenir en vous de l'espoir en l'humanité. Comment ne pas aimer Scarlett Johansson et des animaux de zoo à la recherche de leur sauveur quand il s'appelle Matt Damon et joue un veuf esseulé ?

19) Blanche-Neige 2/5 : Le nanard sucré et meringué de l'année. Diantre qu'est allée faire Julia Roberts dans cette galère hormis encaisser un chèque pour le Fisc ou les frais de scolarités de ses jumeaux quand ils iront à l'université ? La seule chose fabuleuse du film sont ses costumes. Pour le reste on ne sait jamais si la parodie et le second degré du film sont intentionnels ou pas. La neige fait artificielle, le prince semble être de carton-pâte et on a envie de dire à Lily Collins qu'elle ferait bien mieux de rester vivre avec les nains. J'espère que Blanche-Neige et le chasseur sera moins gauche.

20) My week with Marilyn 3/5 : C'est toujours délicat je trouve de faire revivre sur grand écran des stars du 7e art sous les traits d'une autre actrice. Michelle Williams est fabuleuse en Monroe mais malgré tout cela sonne toujours un peu faux. Cela n'arrange rien qu'Eddie Redmayne ne soit absolument pas séduisant ce qui est génant quand on est supposé attirer la plus grande star de tous les temps.

21 Two days in New York 3.5/5 : la bonne surprise du printemps. J'avais trouvé interessant mais parfois lancinant et poussif son premier volet Deux jours à Paris qui racontait le choc culturel d'un Américain qui rend visite aux parents de sa fiancée française. Là la fiancée a bien grandi. Mère célibataire, vivant avec un animateur de radio noir qui idolâtre Obama au point d'avoir une effigie en carton taille réelle du président dans son bureau et lui parler, elle doit résister à la tornade qu'est l'arrivée de sa soeur nymphomane et de son père à New York tout en organisant son vernissage. Une recette vers la catastrophe dans la bonne humeur. Certes les clichés sur les Américains et les Français et leurs préjugés apparaissent parfois mais j'ai beaucoup aimé cette réflexion sur la famille de Julie Delpy qui retrouve la forme de Before Sunrise/Before Sunset.