vendredi 25 décembre 2009
lundi 21 décembre 2009
Avatar, un parfum d'Ersatz et de regret
L'expédition a donc été vite montée et fut aventureuse... Les caisses du MK2 se transformant en guichet FNAC débordé par les fans de U2 ou Mylène le matin d'une mise en vente d'un Stade de France. Sur la question même du film, j'en suis ressortie mitigée. Pareillement admiratrice comme exaspérée par le scénario. James, si tu tiens vraiment à ta trilogie avec Jake et Neytiri, promis je participe à la souscription qui sera lancée pour te payer les services d'un coscénariste !
Toutes ces émotions passées, il est temps d'aborder le cœur du sujet. Avatar en lui même. Une réflexion liminaire avant de procéder. Contrairement à "Là-Haut", les lunettes 3D cette fois m'ont vraiment fait de l'effet. Je n'ai pas été handicapée par une double vision trouble en violet et jaune. Un confort appréciable.
Des qualités indéniables, Avatar en possède. Une prouesse visuelle à vous couper le souffle, qui mérite à elle seule de voir le film. Un univers monté de toute pièce par l'imagination d'un homme. Tout est palpable, abondant, gracieux et virevoltant. L'image est éclatante et impeccable. Les na'vis sont impressionnants dans leur expression de visage si fluide qui laisse deviner l'acteur au travers (case in point being Zoe Seldana).
Si vous voulez sauter mon blabla, une critique féroce est disponible ICI
Une symphonie graphique malheureusement affublée d'un scénario prévisible et lourdingue qui la fait sombrer dans l'océan encore plus profondément que Titanic. Titanic n'était pas un exemple de subtilité mais Kate et Léo m'avaient ému et fait frémir, peut-être l'effet histoire vraie du naufrage. Là l'encéphalogramme émotionnel est plat. Que le père de l'héroïne ou le mentor de Jake laissent leur vie dans la grande bataille, peu m'importe. Au moment où Neytiri épargne Jake, on sent que malgré les tabous et la barrière de l'espèce, elle succombera à son charme. Et lorsque cela arrive, on ne perd pas son temps en palabre... Sauf que Cameron n'assume vraiment pas sa scène d'amour entre Aliens et ça laisse une impression de précipitation et de "one night stand" bizarre. Amis de la passion, repassez plus tard. De même dès que Jake aperçoit le beau ptérodactyle cousin du phénix, on sait bien qu'il finira par en faire sa monture. Passons sur la maigreur de la psyché des personnages, l'exemple le plus flagrant étant le commandant des mercenaires qui est méchant et brutal jusqu'au bout ou le promis de Neytiri, qui aussi opportunément que le beau-père de 2012 ne fait pas long feu. Au final, toute la phase d'initiation de Jake est un peu longuette et ne parlons pas de l'histoire antérieure aux films des personnages, qui est cruellement absente.
Ce que j'ai trouvé également dommage c'est paradoxalement le manque d'audace de la vaste imagination de Cameron. Son bestiaire est modérément décoiffant. Pour le spectacle, mieux vaut se reporter à la BD de Léo, Aldébaran.Une paire de bec en plus par ci, une lot de pattes supplémentaires par là... Il est facile de voir les influences animalières même si parfois c'est esthétiquement très réussi comme ces chevaux tout droit sortis des vases grecs. La nature de Pandora me fait un peu tiquer aussi, très, trop luxuriante et fluo toute droit sortie de Match, trop parfaite et qui semble être la jumelle des forêts de Pocahontas.
C'est peut-être d'ailleurs un autres des pêchés d'Avatar. Le film semble vite prisonnier malgré lui de références passées. Lors du grand combat final où les robots sont de sortie, on a l'impression que Cameron s'auto-plagie en faisant des clins d'œil à Aliens et Terminator. Outre l'aspect Copenhague/Pocahontas de Pandora, Avatar souffre, je trouve, de présenter très rapidement les na'vis comme des indiens, des coiffures aux chants. Tout un coup l'imaginarium du Dr James verse dans le cliché. Et c'est vraiment dur de ne songer à des œuvres précédentes comme le Dernier des Mohicans. Or voilà dans Avatar on n'a même pas le droit à Daniel Day Lewis courant éperdument. Et puis il faut avouer que j'ai été un peu déçue par la musique de Horner qui faisait beaucoup penser à Titanic. Même si je me suis laissée conquise par la voix puissante de Leona Lewis, j'ai vraiment cru qu'à un moment qu'on aurait le droit aux Uilleann Pipes.
Bref comme le reconnait malgré tout Jeffrey Katzenberg (Dreamworks), la 3D ne peut pas sauver un mauvais scénario. A méditer pour un film qui est intéressant au lieu d'être prodigieux. Pour un bon film de science-fiction, je me contenterai d'une rediffusion du dernier Star Trek.
PS : Quelqu'un n'a-t-il pas trouvé incohérent lorsque les humains sont escortés hors de Pandora de voir dans sa forme humaine et d'avatar le collègue scientifique de Jake ? Grosse bévue du monteur ?
dimanche 13 décembre 2009
Ce que je sais de Copenhague
jeudi 3 décembre 2009
Séance de rattrapage
Un oubli réparé. Vous pouvez trouver ici quelques impressions de mes dernières escapades dans le monde du 7e art : l'affaire Farewell, 500 jours ensemble, Twilight, In the Loop, Fish Tank, le Concert etc...
Petit extrait avec le discret "In the Loop" :